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Biographie

Murder By Death

Adam Turla: chant, guitare
Matt Armstrong: basse
Sarah Balliet: violoncelle, claviers
Dagan Thogerson: batterie, percussions

Connu pour la première fois en 2000 sous le nom Little Joe Gould, le groupe de Bloomington, Indiana ne sort qu'un EP avant d'opter pour le patronyme Murder By Death, d'après le film de Robert Moore (Un Cadavre au dessert en français). Peu après la sortie de Waiting, Geoff Rickly (Thursday) découvre le combo et convainc Eyeball Records de les signer. Le premier album, Like the Exorcist, But More Breakdancing, sort donc en '02 et ne connait pas une distribution ni un succès massifs., malgré des premières parties de Thursday, Cursive, ...And You Will Know Us By The Trail of Dead, Interpol... Après une petite parenthèse pour un split avec Volta do Mar, Eyeball remet pourtant le couvert en mettant le groupe davantage en avant, notamment avec des featurings de Geoff Rickly et Gerard Way (My Chemical Romance) sur Who Will Survive, and What Will Be Left of Them? (une réplique de Massacre à la tronçonneuse). Dans la foulée, ils sortent un 7" caritatif en soutien à un ami gravement malade, Matt Davies; la galette prend naturellement son nom.

Mais le succès n'est toujours pas au rendez vous alors Eyeball les libère. Leur premier clavériste, Vincent Edwards, est usé; Brandon Cooper le remplacera le temps de tourner un peu sur le Continent (avec The Weakerthans notamment) puis c'est Sarah Balliet qui sera en charge des claviers, en sus du violoncelle. Ne trouvant pas de maison, ils finissent par fonder leur propre label, Tent Show Records. L'unique album du groupe sur leur structure sera In Bocca al Lupo (2006, produit par J. Robbins (Jets to Brazil, Jawbox, Against Me!)).

Car en octobre '07, peu de temps après un chagement de batteur, Vagrant annonce avoir signé le groupe qui est en train d'enregistrer un nouvel opus. Red of Tooth and Claw (tiré du poème "In Memoriam" d'Alfred Tennyson) parait le 04 mars '08 et le groupe est déjà en tournée pour le promouvoir sur l'ensemble du continent Nord américain. En juillet ils viennent également le défendre en Europe...

Chronique

16 / 20
2 commentaires (16.75/20).

Red Of Tooth and Claw ( 2008 )

In Bocca Al Lupo était parvenu à briser la glace, cette fois ci Murder By Death part sans se retourner à la conquête des déserts arides du midwest Etats-unien avec Red of Tooth and Claw.

Un voyage en 11 étapes, la traversée du continent, de l’Indiana natal aux portes de la Californie. Aux haltes de la caravane, les quatre vagabonds content leurs expériences faites de tourments perverses ("Rum Brave", "’52 Ford ") et de fuites en avant.
La contemplation muette du paysage ("Theme for Ennio Morricone", un hommage poursuivi en musique) fait place aux chevauchées d’un "Steal Away" punky qui largue et nargue ses poursuivants en rythme. Le soleil tape sur le sensuel "Fuego!" et se confond à la cendre qui retombe majestueusement du ciel sur "Ash".
Au saloon, Adam Turla noie ses regrets dans un verre de bourbon ("The Black Spot"), les gouttes coulent le long du verre et le crooner s’abreuve de l’âme de ses aïeux. Fils spirituel de Johnny Cash et William Elliott Whitmore, il suit les préceptes des légendes d’une voix aussi grave que profonde ; un chant suave et habité, sincère dans ses incarnations et ingénieux dans ses variations.

Las, il se repose sur le bois d’un violoncelle loyal, toujours là pour exacerber l’incohérente discordance de ces émois passagers. "Spring Break 1899", il se remet une dernière fois en route, submergé par la confusion, criblé de doutes, laissant derrière lui un recueil de 11 histoires aux essences variées, liées par l’odeur d’une terre brûlée et la vastitude du cœur d’un continent.

A écouter : "Ash" ; "Fuego" ; "The Black Spot"