Biographie

Minaret

Originaire de Moscou, Minaret est un combo formé en avril 2011. Peu d'informations sur le line-up, si ce ne sont quelques noms de musiciens (Sergey, Kirill, Artemy, Mikhail, Oleg, Dasha, Gosha et Varya). Les Russes enregistrent une première démo l'année de leur formation, suivie par un split avec Laeirs et un EP éponyme en 2015.

Chroniques

XX Minaret

XX ( 2018 )

Prenez quinze minutes de votre temps. Rien de plus.
Ce sera amplement suffisant pour écoute d’une traite ce XX, nouvelle livraison de Minaret, qui a entre-temps vécu plusieurs mouvements internes. Ne restent du précédent EP que le guitariste et le chanteur, offrant un autre regard au Screamo fou furieux des Russes, bien après un EP éponyme assez captivant.

Au premier abord, au-delà du Screamo, la production poisseuse de l’ensemble frôlera régulièrement celle du The Fear Is What Keeps Us Here de Zao, de part le rendu global mais aussi ce chant écorché, ce côté cinglant des titres (« Judgment ») bien qui transforme vraiment la musique de Minaret en trois ans. L’évolution embarquée par les Russes ne se limite pas qu’à un voile nappant le rendu final, mais bien aussi à la composition des morceaux en eux-mêmes : quelques riffs assez Metal (« Kronstadt ») s'intégrant dans la folie Orchidienne évoquée précédemment, des rythmes beaucoup plus soutenus que précédemment et un côté direct accentué, même si le disque se décompose en 5 titres / 5 interludes. Au-delà du Screamo / Emoviolence, pensez à la brutalité de certains combos de Black actuels sur certains instants, ou à celle de Hexis dans l'diée.
En intercalant autant de ruptures dans XX, soit sur la moitié des pistes, le résultat est surprenamment très fluide pour arriver à ce « Left March », notamment via des passages de choeurs très militaires ou religieux (« Intermezzo 2 », très ambiencé URSS) qui parsèment ce disque et le liant entre les différents morceaux se fait via quelques transitions assez douces.

Avec le recul, XX met un cran au-dessus de l’éponyme qui s’imposait déjà par une justesse de création et un parti-pris (l’ajout du violon) mesuré et fluide. Ici, on prend un virage à 90° et on file vers d’autres horizons, sans perdre en qualité d’écriture.
Un cran plus haut, XX détrône l’éponyme sorti en 2015, même si au final la subtilisé du violon a disparu. Peu importe au final, cet opus vous catapulte à tout vitesse jusqu’au choc final de « Left March ». On en veut encore !

Minaret ( 2015 )

Minaret n’a rien d’oriental, malgré ce que le nom pourrait laisser penser. Bien ancré dans un screamo parfois aux limites de l’emo-violence, le combo russe se lance dans une course effrénée via ce premier EP : L’objectif n’est pas ici d’arriver en pôle position, mais simplement de finir à bout de souffle, cracher ses poumons à la face du monde.
Car c’est ainsi que Minaret a décidé d’exister : via quelques minutes intenses, laissant des compos possédées par le chaos Orchidien (« Шахтёрская »), avec l’usage du violon qui n’est pas sans rappeler Portrait (ou состояние птиц) et l’ensemble de sensations déchaînées par le frontman, proche de leurs compatriotes de Pale Hands ou d’Aspergers (épaulée par quelques surprenants choeurs sur le dernier titre).

Côtoyez donc cette fougue, cette passion qui sait se parer de quelques atours orientaux (« Минарет ») lorsqu’elle ne ravage pas les émotions laissées à portée de main (le démarrage post-intro du premier morceau). A noter que Minaret a choisi de chanter et nommer ses compos dans sa langue natale, ce qui n’était pas le cas des sorties précédentes ; L’évolution ne se limite heureusement pas qu’à cela, puisque les musiciens ont durci le ton, délaissant les ascendances plus latines que l’on pouvait retrouver sur « Crucified Crown » ou « Eternal Memory, Eternal Grief ». Même depuis le split avec Laeirs, Minaret a poursuivi sa route, calmant le mouvement tumultueux de « Tale of Desperate Bell » ou « Insane », choisissant d’arriver à un juste équilibre bien moins influencé par le côté plus extrême de la scène, mais en intégrant aussi le violon précédemment abordé.

Si vous aimez Portrait ou Pale Hands, vous pouvez vous jetez sans soucis sur Minaret. De part l’apport du violon qui permettra au combo de se démarquer, mais aussi grâce à la qualité de compos comme « Повесть о Городе Грозном », les Moscovites ont tous les atouts en main pour se hisser plus haut.

A écouter : Повесть о Городе Грозном
Minaret

Style : Screamo
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Origine : Fédération russe
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