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Biographie

Mercy Killers

Craig Fairbaugh : chant / guitare
Sam Soto : basse / chant
Colin Barill : batterie

Projet démarré sous l'impulsion de Craig Fairbaugh (The Transplants, Lars Frederiksen & the Bastards) sur une suggestion de son ami Tim Armstrong, Mercy Killers réunit également Sam Soto (Original Sinners) et l'Irlandais Colin Barrill (The Gurriers).
Après un premier EP sur Rancid Records, le trio signe tout naturellement chez Hellcat Records qui édite son premier album Bloodlove en août 2006; il est précédé par un split EP avec Enemy Rose, And Two Became One (I Scream Records).

Chronique

Bloodlove ( 2006 )

Love Equals Death sur Fat Wreck, Mercy Killers sur la sous division d'Epitaph, Hellcat: deux groupes à la formation plutôt récente fraîchement débarqués chez les mammouths des labels indés punk rock, et deux groupes se proclamant "horror punk". Simple coïncidence ou tentative de résurrection d'une mode enterrée depuis longtemps? Ou pire encore, volonté d'exploitation de l'image de marque des Misfits (après le passage d'AFI et des tonnes de maquillage vendues ces derniers semestres)?

La question mérite d'être posée, car en surface, à l'instar du Nightmerica de LED, ce Bloodlove ressemble en définitive plus à un disque punk rock verni d'une couche d'horror qu'à un vinyl sombre et angoissant tout droit sorti d'outre tombe; sur certains titres ("As Far Apart", "Wash Over Me"...) on est même plus proche d'une version punkisante d'Alkaline Trio qu'autre chose (pas étonnant que Matt Skiba figure en bonne position dans la traditionnelle liste de remerciments).

Les éléments de base du genre sont certes bien là, à commencer par un chant graveleux qui n'a pas grand chose de joyeux (mais pas grand chose d'envoûtant non plus... heureusement que l'acolyte Soto, plus vigoureux, est là pour suppléer sur des morceaux tels que "End Transmission ou "Lust For Hope"), mais les ambiances manquent trop fréquemment de profondeur, les rythmes créés par un jeu de batterie un peu trop classiquement punk rock ne parviennent pas à atteindre ce côté lancinant un brin torturé des maîtres du style, et la basse ne sonne pas vraiment comme un glas... Seule la 6 cordes tire réellement son épingle du jeu quand elle daigne sortir de son rôle éculé de ryhtmique: quelques riffs réussis assortis d'effets bien choisis installent un début de noirceur tandis qu'une bonne poignée de solos confèrent au tout un certain dynamisme.

Au final, la démarche semble authentique et Bloodlove n'est certainement pas désagréable (il offre même par moments de beaux éclats), reste que l'ambiance particulière qu'il n'installe que modérément aurait mérité d'être enrichie davantage.

Télécharger "Pamint de mort" et écouter 3 autres titres sur leur page MS.

A écouter : "As Far Apart"