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Biographie

Me First and the gimme gimmes

L'idée de former ce groupe de reprises d'artistes des années 60-70-80 (principalement) est venu de Spike Slawson (chanteur dans Me First et bassiste / chanteur dans Swingin' Utters). Il réunit donc autour de lui (en 1996) des artistes éminents de la scène punk rock mélodique des années 90: Fat Mike (basse et également chanteur de NOFX), Joey Cape à la guitare (et accessoirement la voix de Lagwagon), Chris Shiflett (ex-No Use For A Name et actuel Foo Fighters + Jackson) à la seconde guitare ainsi que Dave Raun (batteur de Lagwagon) pour compléter le tout.
Tous ces musiciens faisant partie d'un groupe du catalogue Fat Wreck Chords, il était donc logique que le groupe sorte son premier cd (ainsi que les suivants) sur le label. C'est ainsi que Have A Ball voit le jour en '97 après quelques démos et 7"/singles.
En raison de l'actualité très chargée des autres membres avec leurs groupes respectifs (et prioritaires), les Me First ne feront qu'une poignée de concerts sur des dates annuelles du Vans Warped Tour ou à Hawaï.
Quand ils ont un peu de temps, ils se concentrent sur la préparation d'un nouveau disque qui sort tous les 2 ans (Are A Drag en '99, Blowin' In the Wind en '01 et Take A Break en '03). Le premier live "intimiste" et festif Ruin Jonny's Bar Mitzvah est édité en 2004 avant que le quintet ne s'attaque à le Sud et l'Ouest Américain avec Love Their Country en octobre '06.

13.5 / 20
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Love Their Country ( 2006 )

Tout le monde connaît désormais ce groupe de reprises pour mariage et Bar Mitzvah, constitué du gratin du punk-rock (ou sa crème, c’est pareil). Pour ce sixième et nouvel opus, les cinq déconneurs ont choisit de ruiner la pierre angulaire du patrimoine américain : la country. Evidemment, l’homme qui se démarque de son père par une initiale centrale (une consomme de la fin de l’alphabet), actuellement président des Etats-Unis, qu’on appelle aussi parfois Dubyaman, ne doit pas y être pour rien dans ce choix. En effet, il était temps pour les gimmes de prouver leur patriotisme avec un acte fort…

Bref. Musicalement, on a des reprises versions punk du meilleur de la country…(du vrai meilleur), avec le massacre en règle de "Sunday Morning Coming Down" et "(Ghost) Riders In The Sky" de Johnny Cash, même punition pour "Jolene" de Dolly Parton ou le "Desperado" des Eagles. Willie Nelson n’a qu’à bien se tenir avec "On The Road Again" qui nous dévoile un versant mélodique caché assez délicieux. On hurle en chœur sur "She Believes In Me", sans trop savoir comment on connaît ses chansons et on se met à revêtir fièrement (qui rime aussi avec bêtement) la chemise à carreaux (et son chapeau coordonné) sur "Much Too Young To Feel This Damn Old" de Garth Brooks. Même si il y a peu de changement par rapport aux versions originales, le fait qu’elles soit accélérées, rejouées avec un son 'd’aujourd’hui', chantées avec cet étonnante et magnifique voix de Spike, et quelques paroles modifiées pour l’occasion, suffit à nous faire ressortir les vinyles poussiéreux de l’oncle Sam (avec les santiags et les portes à doubles vantaux de Saloon). Hi-Yahw !

Et si les Gimmes avaient pour mission de créer du lien social entre les différentes générations?

A écouter : "Jolene", "Desperado"

Take A Break ( 2003 )

Pour ce 4ème opus, le panel de reprises est relativement large (funk, soul, rn'b...); on peut par exemple citer les Boys 2 Men, Lionel Richie ou encore Prince.

La recette du groupe reste toujours la même: la structure des morceaux est reprise fidèlement même si la rapidité du tempo a été augmentée pour atteindre un mid tempo façon punk rock, le tout avec un son facilement identifiable (Ryan Greene est passé par là au mixage). On retrouve un rythme très linéaire tout au long de l'album ainsi qu'une voix belle, assez déjantée mais qui restera peut être trop propre pour certains. Les instruments rajoutent rarement un plus (batterie uniforme, guitares qui n'apportent pas grand chose de novateur par rapport aux tubes d'origine, la basse se contente de suivre la plupart du temps...)
Là où les Gimmes assurent, c'est surtout au niveau des choix des morceaux, notamment avec les mélodies très efficaces de "Where Do Broken Heart Go", "End Of The Road" et "I Believe I Can Fly". Un ensemble de songs qui restent très popisant en général mais qui passe plutôt bien…à condition de ne pas trop en abuser (surtout sur la fin du disque)!

Car le problème vient de là: Take a Break est un album qui ressemble exactement au précédent, qui lui-même ressemble au précédent, et ainsi de suite…seules quelques compos sortent un peu du lot. C'est dommage car avec les musiciens talentueux et expérimentés qui composent ce groupe, un album plus travaillé et plus original aurait été le bienvenu. Ceci vient sûrement du fait que les Gimmes consacrent la plus grande partie de leur emploi du temps à leurs groupes respectifs. Donc qu'on ne s'y trompe pas, MF&TGG ne constitue qu'un side project plutôt orienté déconne, et c'est dans cet état d'esprit qu'il convient d'écouter ce disque.

Un CD donc qui s'intercale dans un emploi du temps chargé. A vouloir trop en faire, ne serait-il pas mieux parfois de s'abstenir? A vous de juger.

A écouter : I'll Be There ; Where Do Broken Heart Go ; End Of The Road