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Biographie

Malkavian

Malkavian commence réellement à se faire une place sur la scène nantaise en 2008. Trouvant son identité au fil du temps et des concerts, le groupe a développé un Metal alliant l'énergie du Thrash à la technique et la lourdeur du Death, le tout agrémenté de passages groovy. Un EP 7 titres (Novembers Ends) sort en Mai 2009, ce qui lui permet de se produire en live avec des groupes comme KloneMisanthropeThe Four HorsemenKathaarsys ou bien Jumping Jack et de jouer dans plusieurs villes de l'ouest de la France comme Bordeaux, Brest, Angoulême, Le Mans... Fin 2010, le groupe a connu un changement de line-up et après divers essais, Malkavian est enfin prêt à reprendre la route en attaquant par le Motocultor Festival en aout 2011. Le style du groupe s'affirme alors, tout en développant une efficacité qui fera ses preuves en live. Le quintet ouvre pour Suicide Silence en juillet 2012 à Nantes. 2013 est l'année du premier album, puisque le groupe entre au Brown Bear Recording Studio afin d'enregistrer The Worshipping Mass, qui débarquera en février 2014, et sera précédé par le premier clip du groupe, sur le titre Ultimatum.

16 / 20
2 commentaires (13.25/20).
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The Worshipping Mass ( 2014 )

J’avais laissé les Malkavian après la sortie de leur EP November Ends en 2009, qui laissait déjà transparaître de belles qualités. Cinq ans après, le quintet nantais remet le couvert avec un premier LP résonnant au doux nom de The Worshipping Mass, enregistré au Brown Bear Recording Studio (Nantes) et signé chez le label quimperois Finisterian Dead End (Mantra, Breakdust, Dysilencia…).

Autant le dire de suite, Malkavian a vu les choses en grand pour son premier opus : un peu plus d’une heure de son, 11 titres affichant des durées records si on s’en tient au style (9 :23 pour le superbe Wolfpack!), un artwork à en rendre plus d’un jaloux, la sortie d’un clip pour Ultimatum, une belle Release Party au Ferrailleur de Nantes, et surtout une prod’ impeccable (et maison s’il-vous-plaît), massive et agressive à souhait, le genre d’énergie sonore qui met ton corps en mode headbang sans forcer. En même temps, il fallait bien ça pour retranscrire parfaitement la qualité des compositions et de la technicité frappante des zikos.

Avec Malkavian, exit le thrash à papa "traditionnel" et formaté, welcome la puissance, la violence, le groove (The Wreckage), et surtout les atmosphères alambiquées, ciselées avec précision, presque hypnotiques (les deux parties du titre Out Of Madness). Les morceaux s’enchaînent dans une course frénétique, toujours surprenants, versatiles et riches dans leurs approches rythmiques et mélodiques. La recette n’en reste pas moins classique : une rythmique qui martèle sec (The Dust), des guitares lourdes et incisives capables de décocher des soli de haute-volée, le tout agrégé autour d’une voix chaleureuse et parfaitement maîtrisée. Ce qui fait la force de cet album, c’est cette capacité que le groupe a de se renouveler au sein d’une même compo, de ne jamais tomber dans la facilité et la répétition, titre après titre, riff après riff. Une fois l’auditeur happé à la gorge, Malkavian ne desserre jamais l’étreinte. Et il en redemande, croyez-moi. S’il fallait citer un morceau pour illustrer tout ça, ça serait indéniablement Wolfpack, magnifique titre progressif concentrant toute la magie et le talent musical des cinq compères, avec notamment la présence d’un très étonnant mais magistral solo jazzy en son clair, une vraie démonstration de force, l’apogée d’un album réussi en tous points.

Après un EP très bien reçu ici-même en 2009, Malkavian passe également le test du premier LP sans problème et avec les honneurs. La scène métal nantaise a (encore) accouché d’un petit bijou, et on espère que cette réputation grandissante apportera un peu plus de visibilité aux nombreux talents que notre beau pays comporte ! En attendant, j’espère entendre résonner The Worshipping Mass dans quelques salles et festivals très bientôt, car si la version studio est épatante, attendez de la voir en live !

A écouter : The Wreckage, Wolfpack
14.5 / 20
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November Ends ( 2009 )

Malkavian se dévoilait rapidement en 2007 avec une première démo auto-produite. Du chemin a été parcouru par le groupe depuis deux ans, faisant évoluer leur Thrash / Groove Metal brutal de la démo en quelque chose de plus profond. Les nantais reviennent donc cette année avec l'ep November Ends qui risque bien de faire plus largement parler d'eux.

Collapse, une intro qui monte et qui installe dès le départ une ambiance froide et urbaine. Le type d'atmosphères que l'on retrouvera d'ailleurs sur les sept titres qui composent l'ep. Puis les premiers riffs d'Obedient arrivent, lourds, sacrément costaux, délivrant un Thrash-Metal moderne tantôt mid-tempo, tantôt servis par des passages plus rapides. Les guitares souvent graves, renforcent notamment le côté sombre et froid de leur son, soutenu par des vocaux maitrisés et diversifiés qu'ils soient chantés ou hurlés. Le titre Injection est même la preuve que les groupes de Metal français peuvent chanter dans la langue de Molière sans pour autant que le rendu soit naze ou kitsch.
Des soli Heavy parsèment également les titres et empêchent le groupe de s'embourber dans un Thrash classique et inutilement bourrin. De toute manière le groupe s'efforce de varier ses titres en apportant des structures et des plans toujours nouveaux et jamais rébarbatifs. Avec une rythmique clinquante, presque mécanisée (pas déshumanisée), la cadence est maintenue à flot et renouvelée par des breaks et des changements de rythmes maintenant constamment l'auditeur en alerte.
Notons que les influences sont bel et bien là, avec forcément Machine Head en tête de proue, notamment pour le chant qui se rapproche de façon singulière au timbre de voix de Robb Flynn. On note aussi un peu de Pantera par exemple (Keep Walking), pour l'approche groovy de leurs compositions. Malkavian se sert de ses influences pour nourrir sa musique mais arrive tout de même à avoir une personnalité propre, qui ne demande qu'à d'avantage évoluer avec le temps, toujours grâce à ces ambiances urbaines.

Cerclé d'une production massive (et auto-produite!) donnant de l'ampleur à la musique de Malkavian, le groupe fourni sept titres d'un Thrash-Metal solide et très bien ficelé. Les nantais réussissent l'exercice de l'ep haut la main ce qui devraient leur apporter une notoriété grandissante, s'élargissant à l'ouest de la France. Le temps de maturer tout ça, de faire ses armes en concert et de rallier des fidèles à leur cause... le meilleur est à venir.

A écouter : Obedient, Keep Walking