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Biographie

Loudblast

Pionniers incontestables (et incontestés) de la scène Thrash / Death metal française, Loudblast s'est formé en 1985 à Lille et a su dès ses débuts imposer sa musique rapide et agressive. Après quelques démo distribuées en tape-trading, Loudblast sort Licensed To Thrash, un premier split en 1986 avec ses compagnons d'armes tout aussi cultes Agressor. Mené de main de fer par le frontman Stéphane Buriez, le groupe se taille une réputation scènique à la hauteur de leur musique. Avec la sortie de leurs deux premiers opus, Sensorial Treatment et Disincarnate, Loudblast enchaîne plusieurs tournées en compagnie de groupes aussi prestigieux qu'hétéroclites tels que Cannibal Corpse, Manowar, Coroner ou encore Sepultura. Les Lillois se nouent également d'amitié avec le peintre Bolek Budzyn, qui travaillera sur toutes les pochettes du groupe. Ses fresques étranges aux allures d'un Dali psychopathe obsédé sexuel siéent à merveille à la violence orgiaque de la musique de Loudblast. L'EP Cross The Threshold et l'album Fragments ont notamment été reconnus autant par leur pochette (plus que suggestive) que par la qualité des titres qu'ils contenaient. 

En 1999, Loudblast décide de raccrocher les guitares et d'arrêter l'aventure. Mais en 2002, l'envie se fait pressante de remonter sur les planches après le concert donné en commémoration de la mort Chuck Schuldiner (Death). En 2004 sort donc Planet Pandemonium, suivies de cinq années de concerts par-ci par-là le temps d'enregistrer le live Loud, Live And Heavy. En 2009, après plusieurs tournées dans toute la France, Loudblast prépare son retour en proposant au public un coffret contenant tous leurs albums majeurs, le tout vendu à un prix modique. Cette initiative a bien sûr été prise pour préparer le grand retour du groupe. Et effectivement, 2011 voit la sortie du nouvel opus de Loudblast, Frozen Moments Between Life And Death, et s'annonce comme l'un des meilleurs albums des thrasheux. En 2014 les pionniers sont de retours avec le détonnant Burial Ground et prouve qu’ils sont encore loin d’en avoir terminé, 2015 Loudblast Fête ses 30 ans de carrières chez lui, à Lille lors d’un concert dantesque qui sera filmé par plusieurs caméras devant un public en folie. 

16 / 20
10 commentaires (14.05/20).
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Frozen Moments Between Life And Death ( 2011 )

Sept ans! Sept putains d’années auront été nécessaires aux vétérans thrash / death de la scène française pour préparer leur grand retour. Après un Planet Pandemonium en demi-teinte et le live Loud, Live and Heavy qui mettait l’eau à la bouche, bon dieu, il était plus que temps.

Et autant le dire tout de suite : Frozen Moments Between Life And Death (FMBLD) remet les pendules à l’heure et s’annonce comme l’album le plus mature et réfléchi de Loudblast. Un grand écart en équilibre parfait entre les bancs de la vieille école, que le groupe ne quittera décidément jamais, et une modernité sous la forme de deux nouveaux membres au sang chaud qui apportent une bouffée d’air frais bienvenue. La pochette du disque, signée une fois encore Bolek Budzyn, renoue avec les premiers amours du groupe, une fresque étrange  et psychédélique représentant des lutins jouant de la musique au milieu de crânes de chevaux.
Pas de scène d’orgie cette fois-ci, mais cela aurait été hors de propos: FMBLD n’est pas du même bois que Cross The Threshold ou Fragments, n’invite pas à repousser ses limites et à laisser libre cours à ses instincts les plus bestiaux. Non. FMBLD est résolument plus sombre et déchirant que les précédents albums de Loudblast. Un simple coup d’œil au nom des pistes pour s’en convaincre (Emptiness Crushes My Soul, Towards Oneness, The Bitter Seed…). La solitude, le passage vers l’au-delà, la rengaine… Autant de sujets abordés dans les neufs pistes que contient FMBLD.


N’allez cependant pas croire que Loudblast soit tombé dans l’emo attitude ! Les frenchies savent encore « envoyer le bois », « défourailler du poney » comme on dit. Preuve en est avec les rythmes rapides de l’éponyme FMBLD, Emptiness Crushes My Soul, The Bitter Seed, le groove extrême dont eux seuls ont le secret sur Hazardous Magic, Cold Blooded Kind, Nosce Te Ipsum, ou encore les morceaux de bravoure à coller des frissons que sont Neverending Blast et To Bury An Empire. Les cht’is gars du nord ont également conservé leur goût pour la mélodie sensuelle, qu’ils ont pris un malin plaisir à disséminer à travers tout l’album via des soli et lead guitares à tomber par terre.  

Question prestation, Loudblast nous surprend également avec une production bien loin de ses premiers EP à peine audibles. Pour leur grand retour, le groupe a en effet mis les petits plats dans les grands, et c’est à l’incontournable Peter Tägtgren (Hypocrisy, Pain, Bloodbath), heureux propriétaire des célèbres studios Abyss (Septic Flesh, Dimmu Borgir, Amon Amarth, Immortal etc.) qu’ils ont fait appel pour le mixage de leur bébé. C’est donc sans surprise que l’album, sous ses airs de mastodonte écervelé qui ravage tout sur son passage, révèle de subtiles nuances plus mélancoliques quand le besoin s’en fait ressentir. On pense notamment à l’ouverture épique de FMBLD, ou à l’excellente outro de Nosce Te Ipsum. Et c’est évidemment au chef de meute Stéphane Buriez que revient la palme d’or de cet album. Le gaillard nous livre un show aussi étonnant que détonnant, et, sans démordre à ce qu’il savait déjà faire (eeuh... hurler comme un démon ?), nous balance en pleine tronche un chant rauque et parfois presque douloureux qui dépasse de loin ses précédents efforts.

 

Qu’on se le dise, Loudblast est de retour, et armé de son nouveau joujou, le groupe compte bien envahir de nouveau notre belle patrie, et pourquoi pas, tenter une bonne fois pour toute de s’exporter à l’étranger. FMBLD est une nouvelle étape pour le groupe, qui, on n’en doute pas, le mènera vers de nouveaux sommets.

L’expérience de 26 ans de service condensée en neuf titres consistants et surtout bien remplis.

A écouter : Frozen Moments Between Life And Death, Neverending Blast, Nosce Te Ipsum, To Bury An Empire
17 / 20
7 commentaires (16.57/20).

Sublime dementia ( 1993 )

Loudblast, réputé pour leurs pochettes très « sex », nous donnent l’occasion de découvrir un artwork de Bolek Budzyn «Poèmes interdits» métissage entre le surréalisme de Dali, la BD de Thorgal, et une dose du monde de Tolkien … Produit et masterisé par Scott Burns, enregistré en Floride en 1993.
Sublime Dementia 10 titres probablement de l’un des meilleurs albums death (de cette époque)… Et me voilà, primitive, alléchée et impétueuse, armé de mon casque sur mes tympans prêt à jouir avec arrogance (je conçoit que la patiente de mes voisins chéris a des limites, d’où le port du casque)… Et là.. la vaine panne… A vrai dire, c’est indécis et pourtant, cet album remue sang et terre autour de moi…Serait ce le simple fait que cet album ai bercé mon walkman étant adolescente pendant que d’autres s’extasiaient sur Elsa et Glein Medeiros ? Ou est ce vraiment un album incontournable ? Dilemme… Pour moi, il reste indéniablement la perfection du death français de cette époque, évidemment vous écoutez ça maintenant vous serez un peu dépité car le mastering est un peu parcimonieux… Quoique … J’avoue 10 ans après je réécoute avec autant de rage et d’ émotions cet opus. Ce que je trouve d’ hallucinant dans cet album c’est cette faculté à la lourdeur sans pour autant être ultra agressif, ni rapide ( bon après hein y a de la double qui défouraille sévère faut pas déconner non plus !) Y a dans Sublime Dementia un mélange minutieux, et subtil de grattes enjouées, de basses lourdes et assommantes, guidées vous l’aurez deviné par une batteuse effrénée, et rajouter à cela un chant graveleux . Bref un album lourd aux ambiances oppressantes, un peu comme ces après midi d’été où la pollution vous fait suffoquer … Loudblast c’est la suffocation de l’esprit … ou peut être la démente sublime … Un bémol peut être, le 4eme morceaux about solitude , qui dure 1m30, guitare electro acoustique, et chant lyrique féminin avec synthé… un morceaux qui pourrait vraiment prendre une toute autre envergure avec un meilleur mastering… car malheureusement il dénote un peu trop avec le reste de l’album.

 

A écouter : Fancies , My Last Journey , Fire And Ice, Sublime Dementia