Autant ne pas le cacher, Leaving Paris a un gros feeling Nü Metal. Adema, Korn, Deftones, … Une liste de noms qui viennent à l'esprit en quelques minutes, avec tous leurs hauts et leurs bas, parfois juste un vague souvenir. Et pourtant, le combo fait encore briller cette flamme dont les premières lueurs datent de plus d'une dizaine d'années.

Premiers titres, premier souvenir : Adema première période, que ce soi avec le timbre du frontman (même manière de chanter et ligne vocale proche de Mark Chavez) ou les mélodies / rythmiques ("Black-Hearted" ou "Disruption"). Le rapprochement peut être flatteur, surtout au vu de la qualité de l'éponyme des Américains, mais peut parfois s'avérer trop présent pour apprécier pleinement le disque pour les aficionado du Nü. Heureusement que quelques petites touches permettent de s'aérer un peu l'esprit, même si l'on reste dans un domaine proche (rajoutez Korn, Deftones, Linkin Park et des effluves de Manson).
Niveau prod, rien à jeter : une basse ronflante, des lignes de chant mises en avant, quelques riffs bien sentis, le tout avec un dosage équilibré et surtout assez propre. Fort dommage d'ailleurs d'avoir ce sentiment d'un truc ultra pro mais aussi un poil lisse alors qu'on s'attend à quelque chose de plus sombre.

On s'interrogera au final sur ce qui peut bien pêcher sur New Days : un trop grand rapprochement de leurs homologues US ? Quelques brefs instants mal amenés ("No Substitute", un brin répétitif sur sa seconde partie) ? L'utilité du morceau acoustique ? Au final, ce ne sont pour la plupart que des choix discutables mais qui n'entachent globalement que peu New Days.

Cela fait un bout de temps qu'un disque de Nü n'avait pas autant tenu sur la longueur. Malgré quelques fautes de gout, New Days fera passer un bon moment aux adeptes du genre, surtout ceux ayant aimé le premier Adema ou KoRn période Take A Look in thé Mirror. Il y a pire comme comparaison, même si New Days est clairement à réserver aux fans.