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Biographie

Last Train

Quatuor de Rock dans la veine de Black Rebel Motorcycle Club et artiste repéré SFR Jeunes Talents, Last Train sort un premier Ep en 2012, What's Wrong With Me ?. Après quelques compositions supplémentaires et plusieurs tournées françaises à l'ampleur croissante, le combo sort son premier LP en 2017: Weathering.

Chroniques

Weathering Cold Fever

Weathering ( 2017 )

Last Train, c’est l’intense success-story musicale que partagent quatre mulhousiens et qui explose depuis bientôt trois ans. Amis d’enfance et liés par leur affection commune pour les grands classiques du rock des seventies, le quatuor, conscient de son nom de groupe « un peu pourri » gravit avec une facilité apparente et déconcertante les marches de l’escalier de la gloire. Pris sous l’aile de Francis Zegut, ils jouent les premières parties de grosses machines telles que Placebo, Muse ou encore Les Insus, et se glissent dans les affiches des festivals français les plus fréquentés - le tout avec seulement deux EP, s’il vous plaît ! Leur premier album ne paraît qu’en avril 2017 et se nomme Weathering.

Quatre musiciens en blousons de cuir, une vingtaine d’années chacun au compteur, ainsi qu’une musique relativement simple, faite de riffs distordus et de refrains entêtants, font partie des quelques ingrédients qui composent ce disque. Une recette angoissante et profondément anachronique, diront certains, mais un retour aux sources appréciable et paradoxalement rafraîchissant, répondront d’autres. Last Train propose une version du rock dont les racines s’enfouissent autant du côté des Doors, que des Black Rebel Motorcycle Club ou de Led Zeppelin. Et à une époque dans laquelle de nombreuses radios se complaisent à nous servir de la bouillie préformatée et amplement diluée (remplacée parfois par une soupe électro-pop niaise !), un bon retour aux sources, brut et organique, ne se refuse pas.

D’autant plus que sur ce Weathering, les compositions sont merveilleusement bien orchestrées et que se développe une palette de sonorités très distinctes et variées. Les chansons reposantes telles que le nostalgique Time ou Sunday Morning Son se mélangent à des morceaux beaucoup plus énergiques et déchaînés (Never Seen the Lights ou Cold Fever), en passant par des titres très progressifs, grandiloquents sans être prétentieux (le classique Fire, ou le très réussi Jane en tête de liste). La voix tiraillée, au grain reconnaissable entre mille, se mélange allègrement aux riffs pas forcément très sophistiqués mais efficaces du combo ; et ça marche à tous les coups. Comme dirait l’autre, c’est encore dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes.

D’accord, Weathering ne marque pas une évolution drastique avec les productions antérieures. Certes, davantage d’éléments novateurs auraient été appréciés et effectivement, une légère impression de déjà-entendu peut se faire ressentir à la première écoute. Mais finalement, s’il est clair que Last Train ne révolutionne pas le genre, il est toutefois pertinent de souligner le fait qu’ils apportent leur pierre à l’édifice et qu’ils proposent une musique hautement accessible et de qualité, qui pourrait devenir une alternative appétissante face aux tubes électro-fadasses ou à la pop nasillarde et mielleuse que l’on nous sert fréquemment dans les grandes radios.

A écouter : Jane, Way Out, Fire, House on the Moon ...

Cold Fever ( 2014 )

Last Train, groupe de (Garage) Rock déjà coupable de She’s Got Your Soul et What’s Wrong with Me ?, se décide à revenir avec un EP 2 titres. Amateurs de Rock un brin garage, la recette semble alléchante lorsqu’on cite en référence Black Rebel Motorcycle Club et Band of Skulls.
Bon en dehors du blabla facilement trouvable en quelques clics et qui n’a d’autre but que celui d’introduire le groupe et en aucun cas de se faire un avis sur le disque, il faut avouer que le combo livre 2 titres assez différents : « Cold Fever » bien plus ’N’Roll que Rock avec ses airs vintages, lunettes de soleil et perfecto à portée de main, qui semble s’inspirer de BRMC et Arctic Monkeys (notamment certains aspects du chant).
Sur « Fire », on tape dans les aspects plus posés, assez 70’s sur son ambiance et sa rythmique. Du haut de ses 6 minutes, on retrouve certaines similitudes dans l’approche comparables à « Hammerhead » sur l’EP précédent. Toutefois, le tempo se ralenti beaucoup plus et le morceau manque d’un zeste de folie, se révélant presque trop convenu.

Alors oui, on pense aux Strokes, aux Vines, Black Rebel Motorcycle Club, Arctic Monkeys ou aux récents Highly Suspect, mais les 2 titres sont intrigants. Evitant le piège facile d’un BB Brunes, tout autant aguicheur mais bien plus calibré teenagers, le combo use de « Fire » et « Cold Fever » comme d’un avant gout pour la suite. Même si les musiciens ne font que reproduire (dans un certaine mesure) ce que leurs ainés ont pu faire, le disque s’écoute avec plaisir et facilité.