logo Last Days Of Humanity

Biographie

Last Days Of Humanity

Last Days Of Humanity se forme en 1993, en Hollande, et commence tout de suite à jouer un goregrind violent et poisseux plutôt inspiré par la scène des pays de l'est. Après quelques démos et splits, le groupe signera en 1998 chez Bones Brigade, et y sortira quelques albums remarqués. Last Days Of Humanity est devenu un groupe culte dans la scène goregrind grâce à sa brutalité extrême, et ses morceaux parfois noisy, ainsi que pour leur utilisation très exagérée des effets vocaux (pitch-shift, etc...). Le groupe décide de se séparer en 2005, mais enregistre un dernier album sorti en 2006 : Putrefaction In Progress.

Chronique

8 / 20
10 commentaires (10.5/20).

Putrefaction In Progress ( 2006 )

Last Days Of Humanity, un groupe cultissime, adulé même, par toute une frange de goregrindeux adeptes de brutalité extrême et malsaine, de blasts fous furieux et de lourdeur char d'assaut. Considéré comme du bruit par beaucoup, les Last Days Of Humanity ont toujours divisé, entre ceux les adulant comme des dieux du goregrind et ceux les considérant ni plus ni moins comme de la merde antimusicale. Le groupe annonçait son split l'année dernière, et voici leur ultime album, dénommé Putrefaction In Progress. Après des albums d'excellente qualité comme Hymns Of Indigestible Suppuration, on pouvait s'attendre à un dernier coup de maître des hollandais pour leur split... et bien non.

La déception à l'écoute de cette ultime offrande est gigantesque. Si le groupe a occulté ces ennuyeuses intros samplées qui faisaient souvent défaut, il a aussi occulté tout son côté lourd et puissant... Et oui, plus de mid-tempo, de gros riffs ou de parties groovesques et heavy au possible... Putrefaction In Progress se résume à du blast, du blast, du blast, re-du blast et encore du blast. La bonne production qui avait fait la réputation du groupe s'envole aussi, au profit d'un son dégueulasse avec une caisse claire bien trop en avant (et quand ça blaste sans arrêt sur 41 morceaux, autant dire que ça devient franchement lourd) et d'une guitare grésillante peu audible. La voix est toujours aussi dégoulinante, et toujours aussi caverneuse, et c'est un bon point, mais le reste des membres ne suit pas vraiment et blaste, blaste, blaste, blaste, au point que le grind de LDOH devient chiant. Oui, chiant. Ce qui faisait l'une des forces de LDOH, à savoir la propreté de son son et des ses compos qui restaient malgré tout dégueulasses et goresà souhait, se sont mutés en une sorte de grind/noise vaguement gore et très agressif, vraiment loin de ce qu'à pu faire le groupe sur ses précédentes offrandes. La relative variété dont faisait preuve LDOH a totalement disparu au profit d'un blast noisy permanent, certes plus brutal que tout ce qu'il a fait par le passé, mais il ne suffit pas d'être brutal pour faire un bon album de goregrind...

Déception énorme pour cet ultime album de Last Days Of Humanity. Fini les mid-tempos ravageurs, la lourdeur de tank, et l'ambiance gore et brutale, LDOH a remplacé tout ça par du blast noisy permanent vaguement gore, et franchement ennuyeux. A résérver aux fans noiseurs de LDOH, ou à des noiseux peu regardants...

A écouter : Avec courage...