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Biographie

Lair Of The Minotaur

C’est en 2003 à Chicago que ce side-project se forme autour de Steven Rathbone (Guitare / Chant), Donald James Barraca (Basse) de 7000 Dying Rats, ainsi que Larry Herweg qui n’est autre que le batteur de Pelican et Tusk. Après une première démo, le groupe sort en 2004 Carnage, nourrit au Thrash et au Sludge sur le label de Greg Anderson (Goatsnake, Sunn O))), Teeth Of Lions Rules The Divine) qu’est Southern Lord Records suivit de près par l'ep Cannibal Massacre. Le groupe fait forte impression armé de son nouvel opus : The Ultimate Destroyer en 2006 avant que Chris Wozniak ne remplace Larry Herweg à la fin de l'année.
Lair Of The Minotaur poursuit avec une tournée européenne aux côtés de Capricorns pendant l'été 2007 avant de reprendre les chemins des studios à la fin de l'année pour aboutir sur War Metal Battle Master qui paraitra en 2008 toujours chez Southern Lords Records. Le trio se lance sur une tournée avec Kylesa, Today Is The Day, Boris et Torche avant que Donald James Barraca ne laisse la place à Nate Olp. Une édition dvd de War Metal Battle Master voit le jour en 2009 alors que le groupe revient pour son quatrième album studio en 2010. Evil Power est cette fois-ci signé sur le label indépendant The Grind-House Records tenu notamment par Rathbone et Wozniak.

13.5 / 20
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Evil Power ( 2010 )

Ca fait maintenant presque dix ans que Steven Rathbone et ses petits copains balancent joyeusement du riff bête et méchant (et gras) de leur gros Thrash/Black dégueulasse nourri au doom et sludge gras. Quatre albums au compteur qui ne dévient à chaque fois que d'un pet de mouche du cap fixé dès la première démo qui se promettait de piller Hellhammer et les premiers Slayer jusqu'à la moëlle. Bref un programme à faire mourir d'ennui l'amateur de free-jazz auquel ce genre de musique de n'adresse de toute façon pas.

Cependant, si les réjouissances qui avaient éclaté à la face du monde avec l'excellent The Ultimate Destroyer, qui s'était bien posé comme tranche de gras old school façonné avec les techniques 2000's, ont bien échauffé le metalleux de base, le faux pas de War Metal Battle Master l'aura plutôt refroidi. A défaut d'être véritablement mauvais, ce précédent effort était surtout dénué d'intérêt car composé totalement en pilote automatique et dépourvu de la gniaque qui faisait le caractère de Lair Of The Minotaur, un groupe qui fonce toutes burnes dehors. L'abandon des influences Heavy pour plus de Black assécha également pas mal le son, le rendant plus banal et bien moins enthousiasmant. On ne pouvait en retenir que la chanson titre War Metal Battle Master dans laquelle semblait s'être réfugié ce qui restait d'envie et son clip excellentissime qui sauvait presque tout le reste, tant que je n'hésiterais pas à dire que c'est un des meilleurs clips de metal de la décénnie. Alors du coup, quand arrive le petit dernier avec un titre du même metal (si je puis me permettre) comme Evil Power, on était en droit de se demander si nos trois idiots n'allaient pas sombrer dans la médiocrité où s'échouent une proportion majoritaire de groupes de Thrash/Black qui se veulent plus Evil que Satan lui-même. Suspense.

Mais bien heureusement nos trois larrons semblent avoir retrouvé des couleurs, ou leur musique tout du moins. Chaque chanson recelle son lot de riffs entêtants qui donnent une sacrée envie d'headbanguer et provoquent des raz-de-marées qui mettent KO pas mal de groupes de Revival Thrash. Le Black est également bien présent avec son lot de voix éraillés (Blood From The Witches Veins, We Are Hades, Evil Power, Riders Of The Skullhammer, We Ride The Night) et son influence sur les guitares est heureusement moins forte, ce qui donne plus d'aisance au thrash pour déployer toute sa puissance de feu, la chanson titre en témoigne. La part belle est également faite aux rythmes punk mid-tempo qui donne un relief bienvenu à la musique du trio et aux sensations épico-viriles avec l'excellente The Iron Age Of Man au refrain imparable. Et bien évidemment, les paroles témoignent de la constance de Lair Of The Minotaur dans le second degré,pour preuve la deuxième piste sobrement intitulé Let's Kill These Motherfuckers. Un opus plus testostérone que centré sur la mythologie grecque, dont la chanson Death March Of The Conquerors constitue le paroxysme dans lequel Rathbone exorte ses guerriers à lui ramener la tête de leurs ennemis. Fin et délicat on vous dit.

Au final, entre ces cavalcades infernales et quelques incitations à la baston, on se trouve plutôt content que Lair Of The Minotaur ai sut effectuer un sursaut d'orgueil après le fade War Metal Battle Master. On regrettera par contre que les passages doom/sludge soient toujours aux abonnés absents alors qu'ils faisaient de la deuxième galette des chicagoens un sacrée bon disque, celui-ci étant plus modestement juste bon. En dernier souhait, on peut également souhaiter qu'à l'avenir, Rathbone et ses potes misent moins sur la production pour balancer les bûches. N'ayant pas vu nos petits amis en live, il me serait désagréable que l'effet soit le même qu'avec Legion Of The Damned qui sur cd, grâce à la production, envoient des troncs d'arbres qui se transforment en un risible petit bois quand on les voit en chair et en os.

A écouter :
11 / 20
2 commentaires (15.5/20).
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The Ultimate Destroyer ( 2006 )

  Si dans la mythologie grecque la "tanière du Minotaure" n’est autre qu’un labyrinthe élaboré par Dédale sur l’île de Crète, la musique du trio chicagoan n’a toutefois rien de mathématique ni de cérébral. Loin de là. LOTM donne immédiatement le ton, après Carnage voici The Ultimate Destroyer, nouvelle agression en neuf titres perpétrée sous l’inspiration des racines et des pans les plus virulents du métal.

  A la manière du groupe High On Fire dans sa dernière évolution, LOTM s’inspire du thrash des années 80 dont Celtic Frost et Venom étaient les principaux fers de lance. Un métal aux motivations inavouables, profondément sombres, et imprégné encore par l’insalubre énergie punk/crust. The Ultimate Destroyer s’en fait donc l’écho vingt ans plus tard, avec ses titres assimilables à un grizzly au pas de charge : une vitesse certaine, pataude, mais définitivement belliqueuse. Le batteur de Pelican profite d’ailleurs de l’occasion pour balayer d’un revers de main, on peut même dire d’un coup de double pédale, les reproches émis à son encontre sur les dernières productions de la formation postcore. Son jeu est varié, passant allègrement du sprint thrash aux blasts beats instantanés, sans oublier évidemment les parties plus lourdes. Les guitares ne sont pas en reste avec ces riffs à la hargne typiquement urbaine, s’apparentant tantôt à un Sepultura plus graisseux, ou rappelant fugacement Slayer pour les pointes dans les aigus. Hélas, elles sont rapidement rattrapées par la tendance trop "bourrine" du groupe qui les rend excessivement rébarbatives, voire pénibles, d’autant qu’elles bénéficient d’un grain très massif occupant l’espace sonore comme un ours des Montagnes Rocheuses au garrot. Un animal décidément omniprésent, puisqu’on ne peut s’empêcher de s’y référer en ce qui concerne le chant de Steven Rathbone. Le grand gaillard privilégie en effet vociférations caverneuses et autres grognements coléreux conformément à la violence ostentatoire entretenue par le groupe, quitte à être à la longue un peu crispant.

  Un chant qui se fait également très criard puisque LOTM va piocher modérément dans les ténébreux styles qu’il affectionne. En témoigne les passages sludges très écrasants et efficaces incorporés au milieu de ce ravage (l’intro martiale de Behead The Gorgon, ou encore Cannibal Massacre), le black métal éloquent de Engorged With Unborn Gore qui n’aurait pas dépareillé sur les deux derniers opus de Satyricon, ainsi que le final doom de The Hydra Coils Upon This Wicked Mountain et ses sept minutes de noirceur rampante.
  Une diversité réellement salvatrice pour le disque, car en dépit de sa courte durée (38 minutes), son écoute intégrale s’avère assez éprouvante au final. Le Minotaure et ses riffs assommants, passablement répétitifs dans l’ensemble, font preuve d’une intransigeance telle qu’on a le sentiment déplaisant que la créature nous saute à "sabots joints" sur le crâne pour que çà rentre.

  Les atmosphères ne sont donc pas à la fête sur The Ultimate Destroyer. Le but n’était vraisemblablement pas là au vu de la carrière du groupe et de son background, mais il n’en reste pas moins que Lair Of The Minotaur tombe dans l’écueil de la monotonie malgré ses rares appels aux gimmicks d’autres scènes. On lui préfèrera largement le Blessed Black Wings d’High On Fire qui, tout en s’appuyant sur les même références, restitue un condensé plus maîtrisé, réfléchi, et personnel du thrash/métal old school.

Ecouter : Deux titres (The Ultimate Destroyer et Cannibal Massacre) sur la page MySpace du groupe.

A écouter : Behead The Gorgon, Cannibal Massacre, Engorged With Unborn Gore.
Lair Of The Minotaur

Style : Sludge / Metal / Thrash
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Origine : USA
Site Officiel : lairoftheminotaur.com
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