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Biographie

Korpiklaani

Korpiklaani, qui signifie "clan de la forêt" en finnois est la continuité du groupe Shaman qui a existé de 1993 à 2003 et sorti deux albums sous ce patronyme. Le groupe souhaitant s'orienter vers une musique traditionnelle Folk d'avantage ancrée dans le Metal, deux de ces anciens membres, Samu Ruotsalainen (Batterie - Finntroll, Shape Of Despair) et Jonne Järvelä (Guitare / Chant) recrutent alors de nouveaux musiciens pour compléter le line-up : Cane (Guitare), Toni Honkanen (Guitare), Ali Määttä (Percussion), Arto Tissari (Basse) et Hittavainen (Flûtes / Violon / Cornemuse / Jouhikko). La même année, le premier album, Spirit Of The Forest, sort chez Napalm Records. Korpiklaani parle dans ses morceaux de la nature, des légendes finlandaises, des femmes et de l'alcool. Fin 2003, Samu décide de se focaliser sur sa carrière avec Finntroll et Shape Of Despair et est donc remplacé par Matson. L'année suivante Juho Kauppinen (Accordéon) rejoint le combo pour enregistrer le second album, Voice Of Wilderness, qui parait en 2005. Suite à cet album Arto, Toni et Ali quittent Korpiklaani, mais seul Jarkko Aaltonen les rejoint pour assurer le poste de bassiste. Avec un line-up enfin stable, la carrière de Korpiklaani est lancée sur les rails. Les finlandais sortent régulièrement un disque par an en ne changeant pas d'un pouce la formule qui a fait leur succès. Ainsi, Tales Along This Road sort en 2006, Tervaskanto en 2007 et Korven Kuningas en 2008 cette fois-ci édité par Nuclear Blast Records. Karkelo, leur sixième opus, paraît en 2009, suivit par Ukon Wacka en 2011, à la suite de quoi, Hittavainen quitte Korpiklaani, remplacé par Teemu Eerola. Le groupe, qui est régulièrement sur les routes, a tourné en compagnie d'Eluveitie, Equilibrium, TurisasSkyforger, Moonsorrow, Ensiferum, Apocalyptica et bien d'autres encore.

Chronique

13 / 20
2 commentaires (15.75/20).
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Noita ( 2015 )

Chers amis approchez-vous, venez vous réchauffer près du feu et laissez-moi vous conter l’histoire d’un groupe étrange. « Le clan de la Forêt », Korpiklaani dans leur finnois natal, sévit depuis 2003 et est considéré comme l’une des figures de proue du folk metal. Proposant une musique surprenante et envoûtante, ils nous emportent irrémédiablement dans leur univers chaleureux où il fait bon vivre à grands coups d’alcool et de contes traditionnels délurés. Aujourd’hui mes amis nous allons parler de leur dernière galette : Noita paru en 2015.

Sachez qu’en ces temps troublés, entendre un peu de réconfort au sein d’un album festif et bon enfant est un bonheur sans nom, une véritable cure anti morosité qui redonne des couleurs et distribue des sourires. On retrouve donc dans Noita les ambiances auxquelles nous sommes habitués de la part d'un album de Korpiklaani : simples et efficaces. C’est donc dans la droite lignée de ses prédécesseurs que s’inscrit ce dernier, entre fêtes et contes tout en baignant dans une sorte de shamanisme ambiant porté par la voix de Jonne Järvelä, au timbre toujours aussi particulier. Rien d’inédit donc, mais comme une soirée à se raconter des histoires près d’un feu en compagnie d’amis et de bouteilles, la magie opère toujours.

Quelques évolutions sont à noter. D’abord concernant les instruments dits classiques : le violon et l’accordéon sont omniprésents et définissent les lignes mélodiques au point que la guitare et la basse passent en arrière-plan et servent d’accompagnement. Ici ce sont eux qui mènent la danse et qui entraînent l’ensemble. Cette prépondérance pourrait déstabiliser les amateurs de riffs poilus et de groove assassin, mais force est de constater que ça fonctionne et que les mélodies donnent du corps à l’ensemble, s’accordant parfaitement au chant. Exit les chansons en anglais, uniquement du finnois, langue magnifique qui s’accorde parfaitement au style de Korpiklaani. Globalement, et malgré des morceaux au nom d'alcool, comme Sahti ("bière brassée traditionnelle"), l’ensemble semble s’être assagi, les riffs sont moins tranchants et plus lents en accord avec leur ambition de faire ressortir leur aspect traditionnel.

Et pourtant nous sommes loin du niveau des albums précédents. En s’efforçant de retourner vers leurs racines, les riffs de guitares se sont faits banals et oubliables. Rien de suffisamment accrocheur pour rester dans les mémoires en comparaison de la folie d’Ukon Wacka par exemple, à la fin de l’album rien ne sort du lot, aucun riff ne reste dans l’oreille après coup. La composition simpliste qui fait certes partie de l’identité de Korpiklaani joue contre eux et donne la sensation que le groupe s’est laissé aller à la facilité.

Mes amis, il ne sert à rien de cracher dans la soupe. Il ne s’agit pas de brûler la forêt ni de crier au scandale, il s’agit simplement d'un album, qui, malgré ses bonnes idées, reste un peu en retrait par rapport aux précédentes sorties du groupe. Leurs concerts restent néanmoins une expérience à vivre, pleine de joie et de bonne humeur, profitez de la vie, écoutez Korpiklaani.

A écouter : Lempo - Pilli On Pajusta Tehty - Minä Näin Vedessä Neidon