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Biographie

Jr Ewing

Jr Ewing arrive tout droit de la fraîcheur d'Oslo, Norvege et maltraite les larsens depuis 1998. De suite, leur carte de visite assure la production d'un vif hardcore aux accents rock'n'roll et noise très prononcés sous une voix aux intonnations hystériques.

Le groupe est formé sous l'impulsion d'Andreas (chant) et d'Erlend (guitare), à l'époque accompagnés de Martin (guitare), Jonas (batterie) et d'Aaron à la basse. Leur jeu ultra percutant les rapproche de formations comme Drive Like Jehu, Refused ou At The Drive-In. Le groupe sort rapidement leur première galette à savoir le EP Integritas.Consonantia.Claritas via leur propre structure Dance of Days en 1998. Un an après, les JR Ewing enchaînent avec deux splits, le premier avec le groupe Syc sur le label belge Fallen Angel Records et le second avec le groupe Break. Enfin, en 2001, le groupe sort sous l'impulsion du label américain Dim Mak un split avec This Machine Kills. Ces trois premières sorties seront rapidement épuisées et ressorties sous un seul et même disque en 2000: The Singles Collected, lui aussi épuisé à ce jour.

En plus de leur très régulières tournées qui renforcent la furieuse réputation du groupe, JR Ewing sort en 1999 leur première pièce maîtresse avec l'album Calling in Dead en 2000 dont le buzz est vite conforté en 2001 par la sortie du EP 7 titres The Perfect Drama. Les JR Ewing se font donc connaître dans toute l'Europe et la scène indé n'attend plus que la confirmation de leur talent... Ce sera chose faite avec la sortie de l'excellent Ride Paranoïa en 2003 sur le label GSL (The Mars Volta...), qui permet au groupe de s'imposer comme un des groupes européens les plus actifs du moment. Le line-up s'est enfin stabilisé avec à présent Hakon à la guitare, Peter (aka Snekker) à la basse et l'excellent Kenneth à la batterie.

En 2005 le groupe annonce sa signature avec Sony/BMG pour la distribution en Norvège de son nouvel opus Maelstrom montrant un nouveau visage du groupe.

Malgré le succès critique de ce dernier opus, le quintet décide de mettre fin à sa carrière début mai 2006. Un DVD est néanmoins en précision et ils honoreront leurs dates confirmées pour différents festivals européens de l'été 2006, ainsi qu'un tournée d'adieu en Europe centrale.

15.5 / 20
6 commentaires (15.58/20).
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Maelstrom ( 2005 )

Les maîtres du rocking-hardcore sont de retour pour donner suite à leur impressionnante précédente livraison, Ride Paranoia, et le buzz général qui entoura cette sortie pour le moins énergique. Les Norvégiens nous avaient promis quelque chose de nouveau mais dans la lignée de leur art… Que fallait-il comprendre dans cette phrase ?

Car en général, de la part d’un groupe, les sous-entendus conséquents à ce genre de justification annoncent plutôt des changements plus ou moins solides. Et en ce qui concerne Maelstrom, le nouvel album de JR Ewing, la règle se confirme on ne peut mieux. Nos furieux Norvégiens se sont assurément calmés, cela nous saute aux oreilles dès la mise en lecture de l’objet, et osent lever le pied pour la première fois de leur carrière. Ouverture d’album atmosphérique et déconcertante avec "Changing is nothing (everything is)", une chanson qui prend le temps de poser le décor et les ambiances, et ce pour tout l’album. Loin d’être gêné par cette évolution et connaissant le talent du groupe pour balancer des morceaux musicalement entraînant, on se surprend à tendre bien d’avantage l’oreille. Et oui le changement est tellement radical qu’il en devient plaisant.
Les guitares d’Erlen et Hakon se partagent le travail et usent des effets pour se faire mieux entendre et exposer leurs nouvelles idées. Auparavant sauvages, elles gardent de ce passé leur aspect tranchant qui leur permet de rester corrosives juste quand il faut ("Nihilistic elistist", final de "Floodlight"). Grosse évolution en ce qui concerne Andreas qui propose enfin un chant digne de ce nom car audible et avant tout beaucoup moins limite que sur les précédentes livraisons du groupe en allant même jusqu’à chercher de belles notes sur "Floodlight" ; les refrains sont entêtants ("For we are dead") et le groupe dispose encore de son atout principal en cette batterie toujours feu-follet et métronomique (la très réussie "Insect Intercourse"), impressionnante de rigueur menée par un Kenneth faisant preuve d’ouverture d’esprit et d’une convaincante adaptation. Petter complète la section rythmique en posant l’assise de toutes les compos.
Bref tout le savoir faire de JR Ewing consacré à une autre cause : la mélodie. Le groupe recherche les ambiances, ("Take a hint", "Pitch Black blonde") et lâche la cavalerie juste à point nommé ("Here I vanish", "Fucking & Champagne") ; moins noisy et en conséquence moins rugueux que par le passé, JR Ewing passe aujourd’hui pour un élève sage qui cherche à s'appliquer pour rendre sa copie.
Un petit coup d’œil quand même dans le rétroviseur avec "I’m sorry, you’re sorry, we’re all sorry", la chanson la plus énervée de l’album qui diffuse quelques effluves d’un passé sans doute un peu lourd à gérer pour le groupe, tout en apportant en définitif une nouvelle façon de l’exprimer. Le tout est englobé dans un contenant doré de belle facture, très seventies pour l’illustration, précieux dans l’ensemble.

Alors si à la première écoute on peut se demander ce qu’il se passe chez JR Ewing, il ne faut pas longtemps pour se replonger dans les séduisantes mélodies de ce Maelstrom. Soyons clairs ; après avoir développé un style à présent largement copié, les JR Ewing ont l’intelligence d’explorer d’autres domaines soniques et ce n’est pas pour nous déplaire. Leur erreur aurait sans aucun doute de s’enfermer dans le style qui les a fait connaître. Mais la mission qui se présente devant eux maintenant n’est pas pour autant de tout repos : faire accepter à leurs amateurs d’antan ce virage musical négocié avec classe.

Une visite sur le site du groupe pour écouter plusieurs extraits de la discographie de JR Ewing...

A écouter : Insect Intercourse - Floodlight - Fucking and champagne
16 / 20
1 commentaire (18/20).
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The Perfect Drama ( 2001 )

Calling in dead, premier véritable album de nos furieux norvégiens, était la parfaite illustration d'une rage et d'un talent aujourd'hui allégrement reconnu. The Perfect Drama, peut être un poil plus mélodique, s'inscrit dans la même lignée et enfonce encore un peu plus le clou. En effet, 7 titres brefs et directs donc 7 rafales à prendre de face, parfaitement dans l'esprit du groupe suffisent à mettre tout le monde d'accord.

En un peu plus de 20 minutes et sans aucun temps mort, leur hardcore bien rock'n roll fait des merveilles. La rythmique sèche et virulente possède toujours cette petite touche nordique à la Refused. Le jeu de batterie charpente solidement l'ensemble des compositions. Les vocalises épileptiques au ton un tantinet juvénile se baladent sur une brèche périlleuse avec une grande aisance. Malgré des morceaux explosifs, on ressent une facilité d'exécution déconcertante chez Jr Ewing. Pas de doute, le sens du rythme n'a pas de secret pour eux et ils nous le communiquent avec la plus grande sincérité. Essayez d'arrêter de vous "trémousser" sur les assauts noises et redondants de "Lights on, Stereo" ! Tout bonnement impossible !

L'aspect noisy confère à l'ensemble un côté épineux et acéré. Un Jr Ewing c'est assurément imprévisible , c'est obligatoirement violent et c'est inexorablement venimeux. Si avec ça, l'ennuie tente tout de même une légère incursion, ce dernier sera rapidement chassé par un sample bien calé, une break bien emo ou un hurlement rageur et écorché.

Les productions de Jr Ewing sont à placer aux côtés de vos disques de Refused ou de Shotmaker pour le style et pas très loin d'un Orchid pour la fureur et la classe.
Que dire de plus si ce n'est que l'accoutumance est très sévère...on vous a prévenu, ne venez pas vous plaindre par la suite !

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A écouter : en mode