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Biographie

In-Sane

Máteja : basse, chant
Sasha : batterie
Dario : guitare, chant

C'est sous la forme d'un quintet que les Slovéniens d'In-sane se forment en 1997. Alors qu'ils alignent les démos (au moins une par à partir de 1999), le nombre de ses membres diminue jusqu'à ce que la formation se stabilise en trio. Ils organisent un bon paquet de dates chez eux, tournent dans les pays de l'Est, en Allemagne, Italie et font même quelques dates en France en avril 2006 (avec No Perfect, Guerilla Poubelle, Side Effect etc). Durant leurs escapades, ils ont croisé la route de formations comme Sick Of It All, Fabulous Disaster, Against Me!, Antimaniax, Rentokill, Antillectual, Red Lights Flash, Low Value, Golliwog etc.

Fin 2006, ils sortent leur premier véritable album Keeping Ourselves Close To Our Hearts avec l'aide du label régional Broken Boards.
Les deux années suivantes sont consacrées aux différentes tournées à travers l'Europe et aux activités de booking, notamment de la salle Tovarna Rog qu'ils font tourner à la capitale Ljubljana. Le successeur de KOCTOH est petit à petit composé puis mis en boîte en '09 après quelques retards. Cette fois-ci, Trust These Hands... Are Worthless est distribué (fin '09 - début '10) par une demi-douzaine de labels indés dans autant de pays.

Trust These Hands... Are Worthless ( 2009 )

Les bourlingueurs slovènes remettent le couvert, plus boulimiques de bitume que jamais, animés par leur désir de vivre le monde plutôt que de le regarder de loin.

Tantôt poing sur le cœur ("Blackout", "From Inside Out"...), tantôt poing en l'air façon punk hxc ("Autocratic, Autoerotic" + "Mrtev Policaj - Dead Cops" - reprise des punks nationaux Fat Nuns), tantôt rock 'n roll-esque ("Instrumental", "Fail Stereo Fail"), In-Sane a armé son cadet d'une rangée de dents supplémentaire.
Mais surtout, le trio n'a pas cédé une once du principal: une détermination fiévreuse puisée dans la frustration et sublimée par les vagues à l'âme.
Les 'In the end, everything will end up well' de "Upon the City Lights" à reprendre à bout de souffle, ainsi que le dénouement de "Amplify the Words" rappelleraient d'ailleurs presque Strike Anywhere.
On pourrait aussi penser à (feu-)Rise Against ("Red Carpet Pretenders"), à Satanic Surfers/Atlas Losing Grip ("Blackout", "Amplify the Words"), mais ça reste avant tout du In-Sane, avec ses arpèges saturés, ses bends r'n'r, ses rythmiques recherchées, ses mots passionnés et ses chœurs généreux... Tout ce qui avait fait la bande son de Keeping Our Hearts...

Comme son ainé, Trust These Hands... avance son lot de hits inévitables et de pistes un poil moins marquantes, servis par une prod' digne de ce nom sans être irréprochable pour autant (les mediums font quelque peu défaut et les aigus restent un brin criards). Il ne dévoile cependant l'étendu de sa finesse et l'intensité de sa passion qu'en live. Avis...

Album en commande ici (France).

A écouter : "Blackout" ; "Upon the City Lights" ; "From Inside Out"

Keeping Ourselves Close To Our Hearts ( 2006 )

Nouvelle venue dans l’Union européenne du punk rock mélo, la Slovénie a récemment enrichi la communauté de membres de choix comme Golliwog, Low Value ou In-Sane. Ces derniers n’avaient cependant pas attendu une quelconque officialisation pour nouer des liens jusqu’en France lors de tournées à répétition.

Des expériences parmi d’autres qui font d’In-Sane un groupe qui a déjà de la bouteille et du vécu. Un groupe à visage humain qui s’exprime sur Keeping Ourselves Close to our Hearts avec une dose de mélancolie et une goutte de dégrisement, un peu à la manière d’un Rise Against, Antillectual ou Propagandhi.
L’ombre de Tim McIlrath plane d’ailleurs parfois sur le timbre de Dario qui passe du chant clair à l’éraillé sur des airs familiers pour peu qu’on soit amateur du combo de Chicago.

Toute comparaison poussée s’arrête toutefois là puisque les Slovènes se démarquent de leurs influences par un côté progressif assez marqué, délaissant les structures classiques pour des compositions plus intuitives sans réels repères. Jalonnant le disque, des passages instrumentaux de longueur variable étirent un punk rock à la ‘technique tranquille’. Pas d’astiquage de manches effusifs ici, mais des mid tempos bousculés, des rythmes inhabituels à base de (contre)temps peu communs, un jeu de batterie fait d’accélérations/décélérations et autres stop-and-go’s, une basse claquante et souvent envahissante, etc.

L’abondance créative d’In-Sane a néanmoins ses limites puisque leur musique manque encore de diversité et tourne globalement autour des mêmes tons, de la même atmosphère un grain morose. KOCTOH respire en effet davantage la grisaille de la Slovénie que le soleil de Californie ; un atout qui fait son charme mais qui restreint également l’étendue de son potentiel.

Ecouter 2 titres sur leur page Myspace.

A écouter : "Incontinent Ordnance" ; "Found My Place" ; "How We Die"