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Biographie

Heideroosjes

Marco Roelofs : chant
Frank Kleuskens : guitare
Fred Houben : basse
Igor Hobus : batterie

Les Heideroosjes (traduire "fleurs de prairie") ont la particularité de ne pas avoir changé de line-up depuis leurs débuts en 1989 à Horst, province de Limburg, Pays Bas. Etant encore adolescents et provenant du sud (la région campagnarde du pays), ils sont difficilement pris au sérieux. En sortant leur première demo, In Your Face! en 1991, ils font néanmoins tourner quelques dates et le petit label Fairytale Records les signe pour deux disques: Noisy Fairytales ('93) et Choice For a Lost Generation?!: ('94).
Avec les premières grandes tournées viennent la reconnaissance: en '95 ils sont présents sur le Pinkpop Festival et leur prestation marque un tournant dans la vie du groupe qui se voit proposer un contrat au Benelux par [PIAS].

Alors que la vague punk rock bat son plein, la division européenne d'Epitaph flaire le potentiel du groupe qui intègre le catalogue du label légendaire en 1998, ce qui lui permettra de tourner en Europe avec Bad Religion, Pennywise, The Offspring ou encore Less Than Jake. Schizo en 1999 est un des plus beaux succès du quatuor qui commence à être habitué aux Top 50 des charts hollandais, et devient de fait le porte drapeau du punk rock néerlandais.
En 2002 ils sortent leur premier album live assorti d'une VHS, It's A Life (12,5 Years Live!) et leur dernier album pour Epitaph: SINema qui connait un succès non négligeable. 2004 est aussi l'année de la première tournée aux USA et de la sortie d'un DVD: A Bag Full Of Stories rassemble des vidéos live et un documentaire sur le groupe; le groupe est consacré par un Grammy Award hollandais, l'occasion pour Marco Roelofs de dénoncer devant le beau monde présent le manque de soutien des médias aux groupes indés, et l'hypocrisie des majors.

En 2005 ils signent pour les Etats Unis chez I Scream Records qui édite l'année suivante Royal to the Bone, un best of du groupe destiné au marché Nord Américain. Un deuxième DVD voit également le jour (A Year in the Life of... présente 3 concerts ainsi qu'un reportage sur le groupe filmé aux Etats Unis) et à l'automne 2006, avec plus de 1000 concerts dans les jambes, ils partent à Los Angeles enregistrer un nouvel album avec Cameron Webb, relançant la carrière studio du groupe. Chapter Eight, the Golden State (en référence à l'Etat de Californie) est dans les bacs le 12 mars 2007via à Sonic Rendez-Vous (distribution Overcome).

Chronique

13.5 / 20
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Chapter Eight: The Golden State ( 2007 )

18 ans de carrière, huitième album studio, un succès non négligeable à domicile depuis longtemps, mais bien plus modeste à l’étranger, encore aujourd’hui. Pourtant les Hollandais sont résolument portés vers l’international (ils chantent en 3 langues, abordent des sujets universels ou spécifiques aux Etats Unis), enregistrent chez de grosses pointures mondiales (Cameron Webb pour ce dernier opus), et ont même fait partie de l’écurie Epitaph.
Alors pourquoi ce désintéressement généralisé? Réponse élémentaire et évidente : alors que le punk rock et son public ont évolué, Heideroosjes sont en quelque sorte restés bloqués dans les 90. L’assertion contient une (grosse) part de vérité, mais serait peut être à nuancer…

Pour l’heure, difficile de ne pas faire un bond d’une décennie en arrière quand le quatuor entame son Chapter Eight pied au plancher sur un "What If…" qui aurait bien pu leur valoir un procès pour plagiat de la part de Pennywise; ou quand il enchaîne sur un "My Funeral" entraînant qui aurait très bien pû figurer sur le Insomniac de Green Day.
Pas besoin d’insister, tout le monde l’aura compris : les néerlandais privilégient la simplicité et le côté direct du passé aux frasques techniques ou hardcorisantes actuelles. Seulement voilà, les compères européeens ne sont pas nés de la dernière pluie, c’est donc avec une certaine fraîcheur et facilité qu’ils alternent les mid tempo allègres popisants (majoritaires), et les pièces plus rapides.

De même, quand ils interpellent frontalement les Etats Uniens sur les conséquence mondiales de leur vote,  ils le font sur le mode de l’hymne à poing levé qui réussit si bien à Anti-Flag et consorts ("All Your Government Does") ; tout ça pour embrayer astucieusement sur "Forgotten Continent" (en référence à l’Afrique bien entendu), le morceau le plus énervé du disque qui évoque une conséquence directe du vote évoqué juste avant. Puis ils font retomber la pression en sortant les briquets sur "Ik Ben Niet Bang", ballade en néerlandais (osé !)

Sans arborer des idiosyncrasies reconnaissables entre mille, ni même en ayant un style singulier, les Heideroosjes savent ce qu’ils font et atteignent leurs buts, faisant de ce disque peu novateur (à l’exception peut être d’une ou deux pistes plus personnelles comme "Shout Out For Freedom" ou "Embrace & Destroy") un ensemble plutôt sympathique, varié, et efficace.

Télécharger "Homesick for a Place (That Doesn't Exist)", "I Don't Wanna wake Up", "My Funeral". Ecouter "What If..." sur leur page Myspace.

A écouter : "Forgotten Continent" ;"Embrace & Destroy" ; "Shout Out For Freedom" ; "Homesick For a Place That Doesn't Exist"