Biographie

Harvey Milk

Harvey Milk (du nom du maire de San Francisco gay assassiné en 1978) se forme à Athens en Georgie au début des années 90. Souvent comparé aux Melvins, le groupe se fait néanmoins rapidement une place de choix au sein de l'édifice sludge. A chaque disque un nouveau label, leur dernier; Life... the Best Game in Town, voit le jour chez Hydra Head Records en 2008.

Chronique

17.5 / 20
3 commentaires (18.33/20).
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Life... the Best Game in Town ( 2008 )

Life… the Best Game in Town c’est avant tout le retour en grande, grande forme de ce groupe trop longtemps et injustement resté dans l’ombre des Melvins. Et le constat s’impose de lui-même dès la première écoute : cet album a tout pour devenir un classique d'Harvey Milk et même pourquoi pas celui d’un genre tout entier.

Harvey Milk a toujours mis un point d’honneur à insuffler de la mélodie dans son sludge ultra heavy (sludge… le terme n’est aucunement galvaudé ici). Les premières secondes de Death Goes to the Winner ne me feront pas mentir, quand l’explosion survient, elle souffle tout sur son passage. On comprend vite que l'album est un cri de douleur (« why I’m alive and i’m scared to be alive ? Life is the best game in town and death goes to the winner ») mais son groove d’exception et ses atours mélodiques (toutes proportions gardées) le rendent relativement accessible, sans le rendre pour autant moins intéressant, évidemment. Le nom des morceaux en dit un rayon sur la teneur de l’album : Decades, Skull Socks & Rope Shoes, Goodbye Blues… l’angoisse de la mort rôde du début à la fin, pas de place pour quoi que ce soit d'autre. Mais entre deux larsens et deux riffs plus gras que gras, en plus d’une presque-ballade aux accents carrément pop (Motown), Harvey Milk déploie des tirades mélodiques de toute beauté, jamais hors propos, qui donnent force incomparable à l’album. La puissance sonique n’en devient que davantage vectrice d’émotion et c'est surement ce qui rend ce Life... d'autant plus passionnant.

Hydra Head a eu le nez fin avec Life… the Best Game in Town. Un classique disais-je, un vrai, qui devrait laisser son emprunte quelque part dans les annales de la musique heavy. Et dans les annales musicales de 2008 par la même.


Tracklist : 01. Death Goes to the Winner ; 02. Decades ; 03. After All I've Done for You, this is How You Repay Me ? ; 04. Skull Socks & Rope Shoes ; 05. We Destroy the Family ; 06. Motown ; 07. A Maelstrom of Bad Decisions ; 08. Roses ; 09. Barnburner ; 10. Goodbye Blues.

A écouter : Tout