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Biographie

Hark

Fin 2010, Taint split et laisse à jamais une empreinte indélébile dans le monde du Sludge / Stoner. Jimbob Isaac (Guitare / Chant) décide pourtant de se remettre rapidement au travail avec un nouveau projet qui portera le nom de Hark. Il s'entoure alors de Nikolai Ribnikov (Basse) et de Simon Bonwick (Batterie). Un premier ep, Mythopoeia, voit le jour chez Destructure Records en 2012, dans la continuité des travaux de Taint en plus burné toutefois. Hark sort son premier album, Crystalline, en 2014 chez Season Of Mist.

Chroniques

Crystalline Mythopoeia
15.5 / 20
1 commentaire (15.5/20).
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Crystalline ( 2014 )

Jimbob Isaac n'est pas du genre à abandonner facilement, et le moins qu'on puisse dire c'est que le gallois et sa nouvelle section rythmique sont plutôt du genre persévérants. Depuis le split de Taint, on craignait le pire pour ce musicien qui avait tant donné et jamais vraiment percé sur le créneau sludge / stoner... Après un premier 7' (Mythopoeia) qui laissait entrevoir une resucée de Taint plutôt convaincante, voilà que Hark s'attaque à un exercice plus délicat, en l’occurrence un album studio, soit la consécration de plusieurs années de travail...

Premier constat : la formation galloise ne bouscule pas les habitudes et reste fidèle au boulot (monstrueux) qu'Isaac avec initié avec son précédent groupe, à savoir un sludge puissant, aux relents hardcore, mêlé d'escapades progressives plutôt jouissives. Ce premier effort studio ne fera pas date dans l'histoire du genre, mais peut facilement être considéré comme la suite logique d'un groupe qui a quelque peu laissé son empreinte et son aura artistique planer au dessus de nos têtes.

Tout est là : les tempos appuyés, lents, couverts par cette voix toujours aussi percutante, le groove de basse permanent caractéristique, les guitares oscillant entre des textures post hardcore et des plans plus travaillés, plus lumineux, les breaks hardcore qu'on ne sent pas arriver, et cette propension incroyable à nous plonger le cerveau (qui n'en demandait pas tant) dans un bouillon fertile en trouvailles musicales en tous genres. Des soli de guitares cristallins sur Sins of Sleeves jusqu'aux breaks de batterie punkisants d'un Breathe and Run, en passant par les mélodies entêtantes de Scarlet Extremities, cet album est tout simplement plaisant... du début à la fin ! Original par bien des aspects (structures, tempos, sonorités), ce Crystalline ne s’embarrasse pas de fioritures ou de mièvreries exaspérantes, Hark est bel et bien brut de décoffrage et s'amuse à distiller ses riffs pachydermiques bien plus souvent qu'il n'y paraît (Scarlet Extremities, Palendromeda, Black Hole South West).
On peut certes reprocher à l'album d'être un peu moins incisif que les meilleurs moutures de Taint, mais musicalement c'est impeccable, le travail harmonique et l'approche rythmique sont suffisamment bien exécutés et originaux pour permettre aux gallois de réussir cette fameuse transition post-taint. Chapeau.

Et que dire de cette production, menée d'une main de maître par Kurt Ballou (Converge, Torche, Isis entre autres) qui réussit au fur et à mesure que les titres s'enchaînent à doucement effacer l'influence de Taint pour faire ressortir les caractéristiques et spécificités propres de Hark. Deuxième chapeau.

Taint est mort, vive Hark ! Pour un premier album, même s'il ne révolutionne en rien ce qui a déjà été maintes fois reproduit, Hark s'en sort plus que bien. Il n'y a strictement rien à redire, l'album est consistant, parfois classique et efficace, parfois créatif et surprenant, la musique ne souffre d'aucune faiblesse, et la prod' est léchée, puissante et équilibrée. 
Bref, c'est une valeur sûre du genre, ruez vous dessus.

A écouter : Comme le nouveau Taint.
14.5 / 20
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Mythopoeia ( 2012 )

2010, Taint se sépare et laisse la scène Stoner / Sludge orpheline après The Ruins Of Nova Roma, un album incroyable qui fit date dans le genre à la fois fougueux et épique, puis un second uppercut, Secrets And Lies plus impétueux et colérique. Malgré All Bees To The Sea, une dernière offrande légèrement décevante, on ne voulait pas que les gallois se séparent sur une note d'inachevé. C'est donc tout chose que l'on apprend la mise en route d'un nouveau projet de la part de Jimbob Isaac, peu de temps après le split de Taint.

Ca s'appellera donc Hark et notre bonhomme décide de s'entourer de deux membres d'un autre groupe de Stoner gallois, Whyteleaf, pour la section rythmique. On ne change pas une équipe qui gagne, celle-ci prendra une nouvelle fois la forme d'un trio et l'on peut enfin juger de cette nouvelle mouture avec l'ep deux titres, Mythopoeia, qui paraît en 2012 chez Destructure Records. Dès la première seconde du titre éponyme, on sait que le groupe reprend pile là où s'était arrêté Taint, ou plutôt nous donne un aperçu de ce qu'aurait du rester Taint avant All Bees To The Sea. Groove implacable, sens des riffs Heavy Rock infernaux, basse qui te reste en travers de la panse et batterie qui enchaîne mandale sur mandale... Voilà grossièrement ce qui vous attend. Pour ceux qui ne connaissent pas, voyez ça comme un joyeux bordel entre les débuts les plus boursouflés de Mastodon et le côté rock'n roll de Death From Above 1979. C'est assez dingue de voir qu'en deux petits titres (assez longs et denses toutefois), que Hark réunit tout ce qui faisait notre bonheur chez Taint. La voix incroyable de Jimbob qui renforce la particularité de Hark, ce son si reconnaissable à la fois grassouillet, mélodique et épique et plus que tout, un sens de la composition et de l'inspiration retrouvé. On pourrait presque leur reprocher de faire exactement la même chose, mais le plaisir d'écoute est là et on leur pardonne volontiers cette envie de continuité. Ecoute donc Mythopoeia dont les riffs de camionneurs sont expédiés comme une lettre à la poste et Sins On Sleeves et son début presque bluesy, son break d'enfoiré vers 2:30, qui s'étire ostensiblement vers sept minutes sans en perdre la moindre goutte d'intensité.

A partir de là, il est facile de conclure qu'on a très hâte de poser ses oreilles sur la suite. Ca tombe bien, le rendez-vous est pris en mars 2014 avec le long format Crystalline.

Hark

Style : Sludge / Stoner
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Origine : Royaume-Uni
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