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Biographie

Grave Pleasures

Alors qu'un second méfait de Beastmilk est en préparation, le groupe annonce subitement son split. Suite à de nombreux désaccords avec Johan Snell (Goatspeed), ses camarades décident de continuer l'aventure sans lui et sous un nom différent : Grave Pleasures. Aucune perturbation ne viendra déjouer les plans du nouveau combo, un premier album est dors et déjà annoncé pour le second semestre 2015. Dreamcrash voit le jour en Septembre chez Columbia Records, il est produit par l'anglais Tom Dalgety (Killing Joke, Royal Blood, Opeth...), son artwork est l'oeuvre de Samantha Muljat, artiste créditée pour des pochettes d'albums chez Earth, Goatsnake ou encore Today is The Day.

Chronique

16 / 20
2 commentaires (13.75/20).
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Dreamcrash ( 2015 )

Perdre un membre fondateur n’est jamais chose facile pour un groupe, encore plus lorsque ce groupe en est à ses débuts. Et vu les débuts prometteurs de Beastmilk avec l'album Climax, la pression devait être certainement lourde sur les épaules de Kvohst, Arino et leur nouvelle bande à l’heure de repartir (presque) de zéro pour composer le premier album de Grave Pleasures.

À la première écoute de Dreamcrash, on retrouve plusieurs éléments qui avaient fait le succès de Beastmilk : la voix de Kvohst immédiatement reconnaissable, voguant toujours dans un registre proche de Robert Smith, des thématiques torturées au niveau des paroles et puis la science du riff qui a été conservée malgré le départ de Goatspeed (New Hip Moon, Futureshock, Lipstick On Your Grave, Taste The Void en sont les plus flagrants exemples). Quand soudainement, au fil des écoutes, des différences commencent à  remonter à vos oreilles, sans prévenir. Ce changement de nom pour le groupe ne serait donc pas anodin.

Là où, sur Climax, les instruments formaient une nébuleuse dense, sourde et froide de laquelle surnageait à peine la voix de Kvohst, sur Dreamcrash le son est limpide, net, brut, rond, sans fioriture. Il y a même quelque chose de psychédélique dans ces guitares, voire parfois de psychobilly (Futureshock), les riffs sont ciselés sur mesure et les deux guitaristes se complètent à merveille (le magnifique Crooked Vein, le rythmé Taste The Void), laissant la place suffisante pour briller à la basse d’Arino, qui ronfle inlassablement tout au long des quarante trois minutes de l’album (Girl In A Vortex et No Survival sur laquelle il plaque même la note finale de l’album). Et que dire du jeu de batterie ultra-dynamique de Bruniusson (Crying Wolves) et notamment ce coup de vibraslap dans l’intro d’Utopian Scream, qui rajoute la touche essentielle à l’ambiance inquiétante de la chanson et pose son homme derrière les fûts. Dans sa grande mansuétude, Grave Pleasures nous gratifie également de quelques touches de piano du meilleur effet sur Worn Threads. On ne peut donc que saluer le travail de production de Tom Dalgety.

On navigue ainsi entre hits en puissance et chansons déprimantes, où les guitares épousent parfaitement les lamentations du chanteur (Crying Wolves, Crisis, Crooked Vein). Il est bien difficile et long de cerner les ingrédients qui ont été changés dans la recette, le groupe a peut-être perdu niveau atmosphère et immédiateté, mais a gagné en harmonie. Le résultat est là : différent et pourtant tout aussi plaisant ! Hasard du calendrier : c’est alors que l’arrivée de Marty McFly dans le futur va être célébrée dans quelques jours que Grave Pleasures réussit à nous replonger trente ans en arrière. Et sans DeLorean !

A écouter : jusqu'à ce que vous trouviez ça mieux que Beastmilk
Grave Pleasures

Style : Death Rock
Tags : - - -
Origine : Finlande
Site Officiel : gravepleasures.com
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