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Biographie
Goatsnake fait partie des ces groupes annonçant le renouveau du Stoner/Doom. Formé en 1996 sur les cendres d'Obsessed, le quartet élabore une attitude rock n roll renouvelée grâce à un grand nombre d'essais souvent courts. Les gars de la cité des Anges n'oublient pas de sortir Flower of Disease en 2000, qui deviendra sans mal une référence du genre. Goatsnake a ensuite fait briller ses lettres de noblesse en tant que big band a l'expérience bien rodée : Greg Anderson toujours à la guitare (Sunn O)))), JR de Cave In à la batterie, Scott Reeder (ex-Kyuss) à la basse et Pete Stahl (Scream, Earthlings) au chant. Black Age Blues ( 2015 )On a encore en tête le monument Flower of Disease, sorti en tout début de siècle par la bande à l’ex-chanteur de Scream Pete Stahl, entre autres EPs et splits de qualité pondus avant et après. On se souvient de ce stoner-doom le plus classieux du monde, de cette voix perçante et nonchalamment puissante, de cette six-cordes foutrement grasse et bluesy, de cet harmonica… Une quinzaine d’années plus loin, tout est en place, malgré des modifications de line-up et un retour à la forme originelle. Mieux, Goatsnake a su étoffer sa recette imparable de subtils ingrédients. Disponible tout à fait naturellement sur bandcamp. Trampled Under Hoof ( 2004 )OxS owns you. Old school, en effet, cette production l'est. En trois nouvelles compos et deux reprises, le groupe impose un style. On est tout d'abord frappés par la qualité de l'artwork. Ce bouquetin sobrement placé sur fond gris, démesurément omnipotent est trompeur. La pureté blanche de son pelage n'est pas représentative d'une quelconque luminosité, au contraire. Cette pochette sobre et démoniaque est elle même représentative de cet aspect old school démesuré. En effet, on flaire l'hommage au heavy fondateur. Tout d'abord, les compos présentent toutes une nouvelle veine, un nouvel élan pour le genre stoner. Certes l'architecture basique est conservée : prod du désert bien rock n roll, mélangeant aigues et graves dans des déluges rythmiques endiablés. De surcroît, Goatsnake a ce feeling dans les riffs, dans la façon d'articuler ses morceaux autour de mélodies massives (gibson et ampli sunn, ça aide). Mais Goatsnake ne tombe pas dans le péché capital du genre: s'enliser dans la facilité au niveau des compositions et des articulations sonores, et devenir lassant à la longue (Fu manchu). Grâce à Anderson, surement, le groupe ingurgite un feeling doom nettement apparent, dans une itération lente et lobotomisante des plans. Et c'est là que l'on comprend le sens du mot Old school. A quoi bon chercher à fuir ses racines à tout prix (Wino dans The hidden Hand)? Içi, Goatsnake les assume, et le mot heavy prend sens : Black sabbath, St Vitus sont leurs pères fondateurs. On comprend alors l'interêt des covers : St Vitus reçoit içi un véritable hommage, dans une compo sublimée où la flamme revient , la libération cathartique de jouer du rock n roll et rien d'autre. D'ailleurs, dans les remerciements, le groupe encourage á acheter du St Vitus. Quant à la seconde reprise, celle de Black Oak Arkansas, elle deterre une chanson du début des années 70, au son hardrockisant purement jouissif. Ainsi, massif et fin, jouant sur les sonorités et les ambiances, Goatsnake impose sa vision du rock n roll moderne. Stoner/doom ouvert, sans oublier ses racines, Goatsnake lobotomise et hypnotise, peut être en partie par l'originalité et la puissance aigue de la voix de Pete Stahl. La modernité est au revival, certes. Mais que diriez vous d'un son frais, alimenté par de l'old school? Dommage que ce ne soit qu'un ep, et que l'on en vienne si rapidement à bout. Allons-y, reprochons à cet ep d'être...un ep. A écouter : Ouais. |
Goatsnake
Style : Stoner / Doom Tags : Blues - Doom Metal - Stoner Origine : USA Site Officiel : goatsnake.tripod.com Bandcamp : Amateurs : 51 amateurs Facebook : |