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Biographie

Gameness

Formé fin 1996 en région parisienne, Gameness se compose actuellement de Morgan (chant), Fabien (batterie), Jérôme et Thomas (guitare) et Vincent (basse). Après avoir sorti un premier EP en septembre 1999 et un second beaucoup plus personnel en mars 2001, Gameness partage un disque avec Boog-ïa. Plus qu'une histoire d'amitié, il s'agit de s'entraider et de valoriser une conception à part de la musique, en partageant son enthousiasme, ses expériences et sa volonté de découverte. Les morceaux de Gameness prennent encore plus d'ampleur, avec toujours la même volonté d'affirmer sa musique et ses textes de manières personnelle. 
Début 2003, le groupe signe avec le label Overcome Records,ce qui n'empêche pas la sortie d'un premier album en avril, sur le label du groupe, Recap Records. Le groupe affirme enfin sa passion pour un hardcore émotionnel et hurlé (aka screamo), une musique faite de passages intenses, chaotiques et d'accalmies. Gameness se sépare en 2005, suite à des problèmes d'incompatibilité entre les membres, après avoir partagé la scène avec Catharsis, Yage, Dead For A Minute, Burn Hollywood Burn, Aenima, Amanda Woodward, Roméo Is Bleeding, Vanilla, Submerge, Standstill, Engrave, Judoboy, Defdump, Issue 16, Off Minor, Lack ou encore Comity. Brume Retina se forme sur les cendres de Gameness en 2006.

14.5 / 20
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4 way-split avec Amen Ra, Gantz et Vuur ( 2004 )

Impuremuzik, c'est un peu le spécialiste des split-albums de qualité. Pour le coup, le label passe un cap avec ce 4 way split enthousiasmant regroupant Gameness, (qui vient de rejoindre l'écurie), Gantz et les belges de Amen Ra et Vuur. French Way of Screamo VS Chaotic Post Hardcore. Un sabre aiguisé deposé sur une enclume d'acier et de plomb.

Les parisiens de Gameness, dont l'album éponyme (voir ci-dessous) fut une vraie révélation, poursuivent leur effort dans un emotive hardcore personnel. Lacérées par un chant éraillé doublé d'un jeu de guitare ondulatoire et bondissant singulier, les morceaux usent de stop and go (montées en puissance viscérales puis descentes mélodiques) imparables. Si Gameness alternait agilement l'anglais et le français, les 2 titres se concentrent ici sur la langue de Molière, accentuant le pendant obscur de leur musique.
Amen Ra plombe l'atmosphère. Tout est fait pour renforcer l'attraction terrestre. La rythmique est extrêmement lourde, redondante et majoritairement lente. Les guitares côtoient le sludge. On est pas loin des terribles Overmars pour la puissance et des groupes post-Botch pour l'aspect chaotique. Au niveau du chant, tout est également fait dans une optique démesurée de recherche de puissance, tant pis si cela est monocorde à souhait. Le full length risque de faire tomber quelques têtes. Wait & See.
Gantz dissipe le dense brouillard refoulé par Amen Ra. Leur musique est devenue une véritable poésie sanguinaire. Porté par un jeu de guitare coagulant la mélodie et la saturation, leur screamo est en perpetuelle évolution, lente mais sûre. Les 2 titres Envyesque prennent le minimum de risques tout en conservant ce qu'il faut d'inspiration et de sincérité. La rencontre du minimalisme et de la densité absolue fait mouche, une fois de plus. Le sentiment d'impatience devient croissante quant à leur album prévu pour 2005. La boucle sera t-elle bouclée ?
Avec Vuur (Feu en néerlandais), la rupture est saisissante. Le combo belge éructe la définition de l'extrême. La torture et le chaos déclinés en 3 actes, brefs et torturés à la fois. La double pédale fait son travail de sape, les cordes vocales s'étirent à n'en plus pouvoir (que ce soit au niveau du chant lead ou des back vocals un ton plus grave). Vuur ne dépareillerait pas face à Shikari, Acme ou Mörser. On aime ou on ne comprend pas.

Ce premier volet des 4 way-split Impuremuzik tient ses promesses. Plein de contrastes, alternant les genres et jouant du clair-obscur, la flêche atteint la cible, dans le mile.

A écouter : Les titres de Gameness et Gantz
15 / 20
4 commentaires (17.25/20).

Gameness ( 2003 )

La première fois que je me suis confronté à la musique de Gameness, c'était lors de la sortie de No Usual Reaction. L'écoute ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Ici, tout est remis à plat. Le groupe s'est recentré sur un emo hardcore vindicatif et semble avoir trouvé sa voie, entre guitares stridentes et intensité du Cri.

De la tension et de l'émotion. Voilà ce qui ressort de Gameness, un album aux textes sombres, partagés entre anglais en français, et reflet d'un certain mal de vivre. Contrairement au screamo frenchy façon Gantz, Gameness construit son exutoire sur le dynamisme plus que sur le densité. Tout va très vite. Tout converge en un point, sans détour, catapulté par une guitare fuselée ("Il ne reste rien"). Et lorsque Gameness reprend son souffle lors de parties instrumentales du meilleur effet ("It's Difficult To Smoke With Bo") ou lors de nuances apportées au violon ("Present Day Present Time"), ce n'est que pour repartir à la charge ("Another Part Of Decadent Organisation", "Low Waves"). La grande classe. Et définitivement sur "Sinuous Passenger", ultime morceau, noisy et bercé dans sa terminaison par un violon déchirant.

Gameness livre une des meilleures productions hardcore françaises du moment, entre violence extrême ("Rhétorique de déstabilisation") et tact mélodique singulier. Il y a de quoi trépigner d'impatience en attendant le futur 4 way-split franco-belge rassemblant Gameness, Gantz, Amen Ra et Vuur.

Télécharger : Il Ne Reste Rien

A écouter : Il ne reste rien - Present Day Present Time - It Is Difficult To Smoke With Bo