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Biographie

Foo Fighters

Alors que Dave Grohl officiait derrière les fûts dans Nirvana il enregistrait des morceaux chez lui (qu’il sortait en K7), ces morceaux poseront les bases de Foo Fighters qui voit le jour en 1995 après la mort de Kurt Cobain. Musicalement on s’éloigne du grunge, difficile de toute façon de continuer dans un style similaire après le succès de Nirvana, les Foo Fighters mélangent rock, un coté punk des mélodies pop avec des guitares plutôt "heavy". Changement notable pour Dave Grohl, il tient désormais le micro et la guitare, en 1995 le chanteur enregistre 15 morceaux qu’il copie sur une centaine de K7 qu’il envoit à des amis. Les maisons de disques vont alors se battre pour récupérer le rockeur prodige, Dave Grohl décide de former un groupe et de ne pas partir seul dans cette nouvelle aventure, il engage donc Nate Mendel (bassiste de Sunny Day Real Estate), William Goldsmith (batteur de Sunny Day Real Estate), Pat Smear guitariste de Nirvana et Germ. Le premier album éponyme (avec les morceaux enregistré par Grohl) sort pendant l’été 1995 et est en 1996 disque de platine aux Etats-Unis. 
Le groupe enchaîne alors les concerts, et fin 1996 entre en studio pour l’enregistrement de The Colour And The Shape; William Goldsmith quitte alors le groupe (et laisse donc Grohl enregistré les parties batterie) et sera remplacé par Taylor Hawkins (qui a joué avec Alanis Morissette), l’album sort donc en 1997 juste après le départ de Pat Smear remplacé par Franz Stahl qui ne restera que pour quelques concerts.
There Is Nothing Left To Lose, le troisième album du groupe sort en 1999, enregistré en trio avec Chris Shiflett (ex No Use For A Name). En 2002 sort One By One, l’album le plus soft du groupe suivi en 2005 d’un double album : In Your HonorSkin And Bones en 2006 est un disque acoustique live des morceaux les plus connus du combo et l'année suivant sort le sixième album de Foo FightersEchoes, Silence, Patience And Grace. Par Smear revient dans le groupe début 2011 pour la sortie en avril de Wasting Light enregistré par Butch Vid qui avait produit Nevermind en 1991. En mai 2014, le groupe confirme les rumeurs d'un futur album composé de huit chansons enregistrées dans huit villes américaines différentes (Chicago, Austin, Nashville, Los Angeles, Seattle, La Nouvelle-Orléans, Washington et New York) en compagnie de légendes locales. Début août, Foo Fighters annonce Sonic Highways pour une sortie mondiale prévue en novembre la même année. Il est, comme le précédent, produit par Butch Vig et chaque morceau, en plus d'être enregistré dans une ville différente, a également un thème spécifique. Alors qu'ils sont de nouveau en pleine tournée européenne, les attentats du 13 novembre 2015 en France obligent la formation à annuler les dates restantes de celle-ci, dont le concert prévu à Paris le 16. Quelques jours plus tard, ils publient EP, le 23 novembre 2015, lors de la Sainte Cécile, la fête des musiciens. Initialement prévu pour remercier les fans du groupe, Saint Cecilia est aussi dédié aux victimes des attentats, telle une « une célébration de la vie par la musique ».

14.5 / 20
3 commentaires (14.83/20).

Saint Cecilia ( 2015 )

Initialement prévu en cadeau de remerciement pour leurs fans dévoués, Saint Cecilia fut mis en téléchargement libre peu de temps après les violents attentats qui frappèrent la capitale française en novembre 2015 et qui forcèrent ainsi les Foo Fighters à mettre un terme prématuré à leur tournée européenne. Accompagné d'une lettre de Dave Grohl lui-même, cet EP est ainsi dédié à la mémoire des victimes de cet événement tragique. De la musique face à la barbarie, une réponse des plus louables, nul besoin d'une chronique pour souligner cela. Mais passé ce geste émouvant, que peut valoir une nouvelle sortie discographique suivant d'aussi près les déroutes musicales de Sonic Highways, leur dernier album en date ?
Le concept de ce dit album, à savoir d'enregistrer huit morceaux dans huit villes différentes des États-Unis, se voulait pourtant fort intéressant, mais après quelques écoutes le constat est sans appel : Sonic Highways est aussi vide d'intérêt que la série documentaire éponyme sur sa conception est brillante. Un contraste étrange mais que l'on oubliera bien vite, heureusement, avec ces cinq titres.

Bouclé seulement un mois avant sa mise en ligne, Saint Cecilia se veut sans concession et s'ouvre sur un morceau titre équilibré dans le fond qui de par sa composition relativement classique est celui qui surprendra le moins. Une rythmique entêtante et un refrain accrocheur, bien qu'ils l'aient déjà fait cent fois, c'est aussi simple qu'efficace mais c'est surtout là la place à laquelle on espérait revoir les Foo Fighters et ça ne peut être que de bon augure pour la suite.
Justement, Sean et Savior Breath qui le succèdent, au son très différent au premier abord, proposent un groove à s'en détacher le bassin, rappelant les glorieuses heures de There Is Nothing Left To Lose. Ces deux titres se font écho l'un à l'autre. D'une part un son plus clair et moderne avec une touche old-school des années 50 à 60 tandis que de l'autre on tape plus dans la période punk rock dans années 90. Un pont des plus originaux vers un savoureux changement d'ambiance avec Iron Rooster où les saturations et le chant criard laissent place à de douces notes de piano sur fond de guitare acoustique accompagnés d'un Dave Grohl à la voix tremblante. Un moment d'apaisement, hors du temps, avant d'en arriver à la dernière ligne droite de cet EP.
The Neverending Sigh fait partie de ces hymnes que l'on pourrait entendre retentir à travers des stades ou résonner au fin fond d'une cave qu'ils vous hérisseraient toujours les poils. On sent que ce titre est un peu à part à tel point qu'on pourrait le ranger parmi les plus grands passages du répertoire des Américains, entre Best Of You et Everlong, sans aucun problème.

Bien que 18 minutes soit une durée tout à fait correcte pour ce genre de format, les écoutes passent à toute vitesse et on se retrouve rapidement de nouveau face au titre d'ouverture sans même s'en apercevoir. Cinq morceaux de qualité aux sons tous aussi différents qui s'imbriquent parfaitement entre eux, c'est ce qui fait la force de Saint Cecilia. Cette même force que l'on aurait bien aimé ressentir un an plus tôt sur Sonic Highways.

A écouter : Iron Rooster, The Neverending Sigh
13.5 / 20
10 commentaires (13.45/20).
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Echoes, Silence, Patience and Grace ( 2007 )

Le cap des 10 ans pour Foo Fighters a divisé les amateurs du groupe, certains trouvent In Your Honour trop long et trop mou et la partie acoustique un peu inutile, d’autres y trouvent leur compte, c’est donc avec circonspection que certains vont aborder ce  Silence Patience And Grace. Pour ma part les Foo Fighters n’ont jamais véritablement baissé niveau qualité c’est donc avec plaisir que je retrouve la bande à Dave Grolh.

Et comme d’habitude cet album ne sera pas l’album rock du siècle, ni peut-être même de l’année, mais il risque fort de rester de longs mois non loin de la chaine stéréo car au final on prend toujours du plaisir à se prendre le rock catchy des Foo dans les oreilles.
La recette est connue, du mélodique, du rentre dedans avec la voix écorchée de Dave, des références rock piochant autant du coté de Led Zeppelin que de Mötorhead (le spectre est large) et toujours ce songwriting incroyable de Dave.
Silence Patience And Grace compte évidemment son lot de « tubes », titres accrocheurs dès la première écoute (The Pretender, Cheer Up, Let It Die, …), de ballades rock plutôt réussies  (Come Alive, Stranger Things, Home) et d’autres plus insipides (But, Honestly). On notera quelques titres à part comme Ballad Of The Beaconsfield Miners en hommage aux mineurs coincés dans une mine pendant plusieurs jours en Nouvelle Zélande (l’un d’eux avait demandé un Ipod avec des titres de Foo Fighters pour attendre les secours, plus d’infos ici) avec la participation de Kaki Kings.
Echoes Silence Patience And Grace s’avère donc être l’album manquant entre One By One et In Your Honour, proposant toujours les titres énergiques et énervés façon premiers albums et des passages plus doux plus proches de In Your Honour.

Ce Echoes Silence Patience And Grace est donc un album de Foo Fighters pur jus, accrocheur, efficace et qui se réécoute régulièrement avec plaisir mais sans véritable surprise (sans pour autant lasser). Ceux désappointés par le précédent opus devraient ici retrouver le sourire, sauf peut être pour les aficionados des premiers albums qui trouveront que les Foo ont tendance à s’empâter quelque peu. Avec 12 ans au compteur difficile de demander plus aux Foo que de nous servir du rock sympathique et de ce côté ils savent y faire.

A écouter : Let It Die, The Pretender, Ballad Of The Beaconsfield Miners