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Biographie

Ez3kiel

Ez3kiel commence en 1993 avec à son bord cinq membres. Florent Duytschaever (Guitare), Joan Guillon (Claviers / Guitare / Programmation), Matthieu Frays (Batterie), Yann Nguema (Basse / Visuels) et Brigitte Amédomé (Chant) jouent au départ une fusion de Ska / Funk / Hardcore. Le nom du groupe est inspiré d'une réplique de Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Pour diverses raisons, après quelques tournées, le groupe splitte en 1997 pour mieux renaître de ses cendres, avec une teinte plus expérimentale, pour donner vie à un style propre mélangeant musique électronique, Dub, Rock et Trip-Hop. Ces premiers essais se concrétisent en 1998 avec la sortie de l'ep Equalize It chez Skitzo Productions. En 1999, Ez3kiel devient un trio avec Matthieu, Yann et Joan, qui manifestent déjà une sérieusement envie de joindre des visuels romantiques et oniriques à leur musique. Le premier album, Handle With Care, sort en 2001 chez Jarring Effects qui permet d'affirmer l'univers sonore et visuel du groupe. En 2003, Ez3kiel pousse encore plus loin ses travaux avec Barb4ry poursuivant ses recherches le Trip-Hop, le Dub et l'Electro. Deux ans plus tard, Versus Tour (Live 2004) est la rencontre d'instruments classiques et de machines électroniques en coopération live avec le quatuor belge, Daau. Ez3kiel revient en 2007 avec un nouveau projet axé sur les berceuses nommé Naphtaline, un cd / dvd ou l'oeuvre du trio dépasse le cadre de la musiuqe pour devenir une expérience sonore et visuelle envoûtante. A la fin de l'année Stéphane Babiaud rejoint le trio en tant que multi-instrumentaliste, ce qui permet au groupe de faire paraître son album le plus Rock, Battlefield, en 2008. En 2009, Ez3kiel tourne avec Hint pour une dizaine de dates, puis ils enregistrent un dvd live qui sort au mois de novembre. Les deux groupes poursuivent leur tournée l'année suivante, puis enchaîne avec Le Naphtaline Orchestra, composé d'une quarantaine de musiciens en 2011. Une version cd / dvd live paraît dans la foulée en 2012 alors que Matthieu quitte la formation après plus de vingt ans de collaboration.

Chronique

19.5 / 20
19 commentaires (18/20).
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Barb4ry ( 2003 )

Céleste, poignant, pharamineux, ahurissant, admirable, gracieux, magnifique, pénétrant, surprenant, limpide, sinueux, attendrissant, impressionnant, phénoménal, troublant, …
Je pourrais comme ça agrandir la liste encore et encore sans pouvoir vraiment m’arrêter, oui je pourrais … Sans aucun doute cet album et tout ce qu’il signifie pour moi ne rentre pas dans un seul et unique mot, une seule définition. Non, il ricoche avec arrogance et magnificence sur tout un tas de sentiments, de situations, d’atmosphères. Il est pluri disciplinaires, à plusieurs niveaux, des strates musicales, mais aussi d’autres dimensions… Je m’égare un peu, mais je suis troublée, sincèrement, il n’existe pas de mot adéquat, propice pour qualifier toute l’ampleur de cet opus. Perfection fourmilleuse, « barbary » est plus que de la simple musique, plus qu’un simple album, c’est un tout un Monde à part, un univers que j’aime découvrir et re-découvrir. D’ailleurs sur scène, c’est aussi tout un visuel qui rentre en compte, avec un dispositif de plusieurs écrans où sont diffusés au millimètre prés des vas et viens d’images sublimes, et en rapport direct avec l’artwork qu’on peut découvrir avec délectation sur ce digipack. Un blanc salvateur, un poupon aux milles éclats… j’en passe et des meilleurs… Etant de l’electro relativement ‘calme’ (j’appuie bien sur les guillemet), on pourrait imaginer un set de live soporifique à souhait, à peine dansant… Et bien non, au contraire, si un jour vous allez à un de leur concert préparez vous à transpirer… Car en plus d’être visuellement vraiment étonnant, ce sont des bêtes de scène, qui transportent incroyablement… Mais revenons à Barbary… je le sais, je suis absolument conquise, voire même pire, sous le charme, comme obnubilé et rêveuse à la vue d’un gourou au quel je crois dur comme fer, car il m’aura ouvert les yeux sur l’au delà. Faites attention, on ne ressort pas indemne de cet album… vraiment …

A chaque nouvelle écoute, c’est une nouvelle histoire qui commence, avec son lot de magie fourmilleuse qui s’empare de tous vos sens. Pourtant il est pas si neuf (l’album est sortit en 2003), mais que nenni. On s’évade, on se laisse bercer, cajoler, et puis réduire en poussière pour filer tel un grain de rien au vent d’une nouvelle ère. Appliqués, tout est passé au crible, tout, c’est limite indécent une telle perfection. Pas un seul micro instant ne me déplait dans cet album, tout, absolument tout, incroyablement tout, du début à la fin tout est succulent, et l’écoute est toujours aussi surprenante tellement les samples sont judicieux. Et ce n’est pas juste une seule et unique fois de temps en temps, mais en boucle que tourne cet album tellement il me transporte, tellement il est magique. Oui, voilà je cherchais un mot … ce serait peut être celui là, « magique ».

Ez3kiel, avec cet album c’est quoi au juste ? Certains les mettent dans un style « dub electro ethnique », pour diverses raisons. En tous cas, rien à voir avec le dub reggæ classique et allègre, bien au contraire, Ez3kiel a un environnement de prédilection c’est la noirceur, qu’il magnifie avec des mélodies aigres/douces, et envoûtantes, mais aussi et surtout des superbes envolées tirées d’un univers alternatif. C’est electro, certes mais avec un esprit ‘coreux’. Il y a aussi ces nappes de basses lourdes, très lourdes, mêlé à tout un tas de samples incongrus, ludiques, et sinueux aussi des fois ; un peu de chant quelques fois, qui retrace surtout des sons en tant qu’émotions qu’elles soient malsaines, ou féeriques. On notera d’ailleurs la participation d’un très grand monsieur Angelo Moore (chanteur des Fishbone) qui n’est pas pour me déplaire, et qui en plus est un morceau de toute beauté.

Que dire de plus ? Peut être que c’est le plus ‘rock n roll’ de tous les albums de dub que je n’ai jamais entendu. Et que à mon humble avis, barbary mériterait bien une place entre Aphex Twins, et Bjork dans une discothèque, même si indéniablement ça n’a rien à voir. 

Barbary, c’est magique, pis c’est tout. Voilà …

A écouter : ObSsD, Kika, surement,