logo Every Time I Die

Biographie

Every Time I Die

Né au cours de l'hiver en 1998, Every Time I Die a rapidement acquis une certaine réputation locale grâce à une démo 4 titres déjà très énervée. Enchaînant les concerts aux cotés de groupes comme les très bons Buried Alive qui seront suivis par tournée qui fera quelques escales au Canada, le combo rencontre Chris Logan de Goodfellow Records qui leur offre l'opportunité de sortir un EP 5 titres (Burial Plot Bidding War).

Même si à cette époque, on ressent une maîtrise approximative des instruments, cet EP à la production un peu faiblarde suffira à établir les bases d'une musique violente et spontanée oscillant entre metal et hardcore. L'album Last Night In Town leur ouvrira les portes de tournées plus importantes aux cotés de Converge ou Dillinger Escape Plan. Hot Damn! voit le jour courant 2003 sur Ferret Records, plutôt bien accueilli, cet album ne dévie pas d'un pouce du chemin tracé par les précédentes productions. En 2005, c'est le comeback avec Gutter Phenomenon. Le groupe verra les choses en grand en invitant cette fois-ci Daryl Palumbo (Head Automatica, Glassjaw) et Gerard Way (My Chemical Romance) à poser leurs voix sur des compositions toujours aussi explosives. Le groupe suit son chemin depuis, avec The Big Dirty en 2007 et New Junk Aesthetic deux ans plus loin. 

Avec un line-up enfin stabilisé (retour de Stephen Micciche à la basse), le combo enchaine Ex Lives et From Parts Unknown (avec Kurt Ballou derrière la console) en continuant dans sa lancée d'un Metalcore catchy teinté de Southern Rock. En 2016 le quintet accouche d'un huitième album, Low Teens, produit cette fois par Will Putney (Thy Art Is Murder, Body Count, The Acacia Strain). Le producteur reprend son poste aux manettes pour l'album suivant, le dense Radical, pondu en 2021.

17.5 / 20
8 commentaires (16.56/20).
logo album du moment

Radical ( 2021 )

Les cinq briscards de Buffalo en ont vu passer depuis les fondations de 1998, avec plus ou moins de réussite après un album d’amorce formidable d’énergie et de jouissives approximations. Malgré quelques passages à vide et des visuels parfois...originaux, Every Time I Die a toujours su proposer des disques sexy, à l’écriture irréprochable et variée, portés par les textes continuellement pertinents de Keith Buckley, aussi bien intimistes, personnels, que plus généralistes. En fait ETID est en phase avec chaque période traversée, tel une éponge le groupe a d’abord absorbé la vague de Hardcore chaotique initiée par Botch et Converge, exposant des titres accidentés, chargés de tripes. Puis le quintette a un peu lissé son propos à partir de Gutter Phenomenon suivi The Big Dirty, très « radio friendly » mais pas très convaincants pour celleux qui trouvaient que l’étalage de viscères leur seyait mieux, du verbe seoir.

New Junk Aesthetic marquait ainsi le retour partiel au sang, à la fureur, tout en ajustant les composantes plus accessibles pour que tout se fonde de manière plus naturelle, et ce fut le cas. Dès lors la troupe a clairement défini ses intentions et n’a de cesse de nous impressionner à chaque itération, maniant avec toujours plus de précision et de fougue une recette qui n’en finit plus de se garnir d’ingrédients savamment intégrés. Metalcore, Rock sudiste, Grunge, Heavy Metal, Thrash Metal sont aujourd’hui autant d’éléments parfaitement assimilés, notamment à travers les performances vocales de Buckley (y a un truc avec ce nom de famille décidément), vertigineuses de maîtrise. Choses confirmées sur le solide Low Teens, produit par le très fameux Will Putney qu’on ne vas plus s’emmerder à présenter, hein. La pandémie a ensuite mis son grain de sel, ce qui a permis au groupe d’étaler la sortie de ses singles entre 2020 et 2021 et de faire monter la sauce sur le long terme grâce à des titres ébouriffants, qu’on a de toute évidence poncé jusqu’à l’os. Le très justement nommé Radical, lui aussi produit par Putney, se dépose enfin, pas tout à fait délicatement, sur nos oreilles le 22 octobre dernier, et il sera très difficile de ne pas y entendre l’album le plus dense et abouti d’ETID, qui arrive encore à nous surprendre et à se maintenir au sommet d’une scène pourtant extrêmement riche en sensations renouvelées.

Les cinquante minutes de Radical nous baladent quelque part entre toutes les périodes et influences du groupe, des débuts « à l’arrache » aux élans Metalcore, en passant par le Rock et le Metal lourds ou les touches Grunge, tout y est magnifié, conservant néanmoins un socle Hardcore vital. On y retrouve une spontanéité presque juvénile associée au bagage technique de musiciens qui déroulent sans jamais faiblir, nulle part. On mesurera l’équilibre de l’ensemble après de multiples écoutes, mais le plaisir est aussi instantané, qu’il s’agisse de Dark Distance suivi du psychotique Sly qui nous prennent direct à revers en invoquant le début actualisé des années 2000 ou d’un We Go Together fédérateur, clôturant l’objet en apothéose. Entre les deux, zéro trou d’air, pas de place pour l’ennui, les corrections s’enchaînent avec souplesse et s’assimilent comme dans du beurre : Post-Boredom met à l’amende tous les clones Metalcore insipides, le monstrueux et sensiblement convergien Desperate Pleasures cause à notre âme et brutalise nos récepteurs jusqu’à activer nos glandes lacrymales de rage, la fausse tranquillité acoustique de Thing With Feathers, dans une veine Rock alternatif  proche des Smashing Pumpkins (en mieux), Buckley nous démontrant une fois de plus la remarquable élasticité de son organe, ou encore le débridé AWOL qu’on peut rapprocher d’At The Drive In dans sa structure.

A ce jeu on pourrait citer chacun des seize titres, qui contiennent tous leurs moments de bravoure, mais ce papier risquerait de se transformer en dissertation, ce qui est déjà un peu le cas, certes. Cela dit on peut se permettre de souligner la présence déterminée de Josh Scogin (ex-The Chariot, '68) sur le démentiel All This And War, d’admirer la basse énorme du limite Metal Prog White Void, comme les prouesses d’un batteur en état de grâce perpétuel, ou de guitares incroyablement volubiles, en mutation permanente, incluant le frénétique et nécessairement orgasmique sexsexsex, ultime définition du Hardcore n’ Roll (ou Rockin’ Hardcore) et le Crossover à tiroirs de Distress Rehearsal.

On l’aura bien pigé Every Time I Die a commis certainement ici son meilleur album. Chaque élément est à sa juste place, l’équilibre est à son paroxysme sans dénaturer une sauvagerie pleinement assumée, entrecoupée de beauté mélodique émotionnellement terrassante, le tout augmenté d’une qualité d’écriture unique dans le périmètre du noyau dur, au sens large. Radical est aussi une œuvre de notre époque sombre, narrant l’impact des évènements extérieurs sur nos mondes intérieurs, nos angoisses, nos addictions, nos culpabilisations, frustrations et impuissances. Un cri du cœur authentique, salvateur, fruit d'une mécanique humaine et collective désormais extraordinairement huilée, précise et spontanée.

Radicalement disponible via Bandcamp.

A écouter : tout le temps.
15.5 / 20
7 commentaires (16/20).
logo amazon

Low Teens ( 2016 )

On sentait les gars de Buffalo sur une pente ascendante depuis quelques albums, engagée en particulier sur New Junk Aesthetic, après deux sorties en demi-teinte qui pointaient un certain manque d'inspiration. From Parts Unknown, livré il y a maintenant trois ans et produit par l'omnipotent Kurt Ballou, confirmait cette tendance qui alliait plutôt magistralement un retour aux fondamentaux et un caractère Rock n' roll (voire Hard FM) peaufiné, dosé, ouvrant le champ à quelques errements expérimentaux réussis. Mais les excités ricains n'en restent pas là pour ce qui constitue leur huitième long format, le pas si mal nommé Low Teens.

Poussant le bouchon d'une identité retrouvée, ce dernier né interpelle violemment par un rendu au moins aussi incisif que le précédent. Chose qui se vérifie dès ce grain de guitare lancinante à l'entame de Fear and Trembling, suppléé par une batterie bûcheronne, d'une basse plus présente qu'à l'accoutumée, bref un ensemble instrumental qui pète des genoux. Les titres défilent, s'incrustent au passage les parties de chant clair d'un Keith Buckley au sommet de ses capacités (Two Summers, The Coin Has A Say), qui alterne toujours à merveille avec des plans gueulards à se concasser la boite crânienne contre les murs. Notons à ce propos des textes très personnels, évoquant notamment la douleur face à la maladie de proches, ce qui se ressent assez nettement dans l'implication du vocaliste. De là découle toute la sève d'une écriture exemplaire, malmenée toutefois entre étalage de tripes et douceurs mélancoliques relatives, en permanence portée par une débauche d'énergie tout à fait remarquable, bien que décuplée sur scène.

Tandis que Religion of Speed puis 1977 donneront quelques accents Metal à la formule, le Rock sudiste demeure disséminé à travers le Hardcore proéminent de poutres telles que Just As Real But As Brightly Lit, Skin With Out Bones, Map Change qui flirte aussi avec l'Emo, ou It Remembers avec Brendan Urie de Panic! At the Disco en invité. On sera sans doute un peu moins euphoriques concernant Nothing Visible ; Ocean Empty aux faux airs Néo-Metal, où tout n'est pas à jeter aux orties du mauvais goût, quand même.

Avec Low Teens, Every Time I Die poursuit sa reconquête du pouvoir auprès des jeunes (et des moins jeunes) en mariant de manière toujours plus précise, évidente, la mélodie au chaos, sans laisser la fraîcheur renouvelée sur le carreau. Le taf de Will Putney (Body Count, Thy Art Is Murder) aux manettes n'a rien à envier à celui de son prédécesseur, participe de fait à la cohésion d'un album qui souffle dans les bronches autant qu'il émeut par la mélancolie qui le traverse.

A écouter : pour s'aérer les tuyaux.
15 / 20
2 commentaires (16/20).
logo amazon

From Parts Unknown ( 2014 )

Ex Lives encore dans les coeurs, Every Time I Die se dit qu’au final, plus de deux ans, c’est trop pour enchainer deux albums. Ainsi, le combo nous gratifie d’un From Parts Unknown à l’artwork on ne peut plus douteux qui s’annonce comme une urgence musicale parée à démarrer au quart de tour.
Alors que l’opus précédent était catchy, ce nouvel album est frontal (« Exometrium » ou « The Great Secret ») même s’il ne délaisse pas les éléments groovy amenés en amont. From Parts Unknown fonce donc dans les murs à tout vitesse pour mieux rebondir, sorte de flipper musical qui ne cesse de taper un peu partout : « Decayin’ With the Boys » reprend par exemple les ingrédients précédents, notamment les parties vocales qui sont ici beaucoup plus abordables (plus faciles à appréhender lors de la découverte du combo) dans certaines modulations de la voix (merci le côté Rock’N’Roll de « El Dorado »).
Par certains autres aspects, ETID s’impose : « Moor » et son piano qui rappelle de loin le « Speak » de The Chariot, avec toutefois un aspect moins abrasif (les frontman étant très différents) ou « All Structures are Unstable » de par sa capacité à cracher non-stop avec quelques cassages de nuques. Il faut dire que depuis le temps, la recette ne pouvait qu’être maitrisée, mais il apparait que les dernières livraisons des Américains se font plus prenantes.

Le tableau s’avère idyllique aussi bien en surface qu’en profondeur, toutefois la prise de recul à avoir semble plus importante que sur Ex Lives ou New Junk Aesthetic. Les écoutes seront également un brin plus espacées ou sélectives, histoire de ne pas se retrouver fatigué de l’album. A trop vouloir le rendre direct, ETID prend le risque de le faire éphémère.

Every Time I Die se décomplexe encore un peu plus et accouche donc d’un disque qui brille par son immédiateté. Reste à voir le problème sur la durée, car s’il retombe tel un soufflé, le gout n’en sera que plus amer. Pour autant, l’effet semble perdurer jusqu’à présent.

A écouter : Moor
15 / 20
4 commentaires (16.75/20).
logo amazon

Ex Lives ( 2012 )

Every time I Die est un groupe qui revient régulièrement sur ma platine. Jamais trop longtemps, mais suffisamment pour me prendre une série de compos déstructurées et souffler un bon coup. Alors, à chaque nouvelle livraison, je jette innocemment une oreille sur le disque, histoire de voir la tournure prise par le groupe et me dire qu'au final, cela fait toujours autant de bien.
Ex Lives ne déroge pas à cette règle. Celle des disques catchy, qui, on l'espère, donneront envie de se déhancher et enchaîner les morceaux. Avec Every Time I Die, on n'a que peu été déçu si l'on regarde la discographie. Discographie dans laquelle se glisse Ex Lives sans casser l'évolution des Américains.

On retrouvera en effet une alternance chant / hurlements, des riffs énergiques et entrainants, quelques passages un peu plus violents ("The Low Road Has No Exits", "Underwater Bimbos From Outer Space") et des cassures de plans désinvoltes. En somme, le même menu que sur New Junk Aesthetic, même si ce nouvel opus semble plus homogène, peut être moins varié niveau ambiances mais les compos s'enchaînent sans point faible apparent. Il est à noter que quelques titres sortent du lot et / ou du registre purement Metalcore'N'Roll : "Indian Giver", plus rock (que je rapprocherai des Australiens de Boyhitscar sur certains plans) ou l'explosif "Underwater Bimbos From Outer Space" qui ouvre l'album à 100 à l'heure.

J'avoue sans complexe être plus réceptif à ce Ex Lives qu'aux dernières sorties du combo, du fait d'un chant clair peut être moins présent / mieux maitrisé ou certaines gimmicks moins percutantes que sur Gutter Phenomenon. Le fossé entre le Metalcore Chaotique et le Metalcore'N'Roll peut être faible sur le papier, mais la différence avec Last Night In Town se fait bien sentir : Même si l'énergie est la même, la façon de l'utiliser est différente. On est clairement face à des musiciens qui ont su évoluer en gardant la fougue qui les animait, se positionnant sans soucis parmi les têtes d'affiche US.

Ex Lives dessinera un joli sourire sur les adeptes de Every Time I Die. Peut être plus que New Junk Aesthetic, notamment grâce à des titres comme "Partying Is Such Sweet Sorrow" ou "Touch Yourself". Que demander de plus ?

A écouter : Partying Is Such Sweet Sorrow - Touch Yourself
14.5 / 20
4 commentaires (18.5/20).
logo amazon

New Junk Aesthetic ( 2009 )

Every Time I Die a toujours eu bon goût dans ses artworks. Teintés de rose, avec des photos ou dessins assez indigestes, ils sont généralement peu enclins à booster les ventes. Et Nouveau Rebut Esthétique n’a pas forcément choisi le bon nom pour faire de même. Pourtant, les américains n’ont que peu changé la recette : Metal, Riffs Rock’N’Roll et similitudes avec Dillinger Escape Plan depuis une bonne paire d’albums qui ont connus un succès plus ou moins certain.

Toujours aussi léger, frais et énergique, Every Time I Die prépare la même chose depuis quelques années maintenant. En ont résulté de bons albums, parfois un peu light, mais toujours aussi fougueux, et les premières minutes de New Junk Aesthetic ne sont pas pour annoncer un revirement de situation. Riffs spontanés dans la lignée des dernières productions de la bande à Puciato -qui vient poser sa voix sur The Marvelous Slut- sur Wanderlust ou For The Record, feeling aux effluves de The Fiancée de The Chariot, ambiances sudistes et analogies avec Poison The Well ou From Autumn To Ashes : pas de doute, Every Time I Die fait partie de la scène américaine actuelle mais avec suffisamment de spontanéité pour éviter le piège d’un Hot Damn-bis. Car même si le cocktail change peu, aucune sensation de redite ne viendra plomber ce disque. Au contraire, New Junk Aesthetic s’annonce plus intéressant que le récent The Big Dirty.
Malgré tout, New Junk Aesthetic s’écoutera avec un zeste de nostalgie. La surprise des premiers essais s’étant évaporée depuis longtemps, il ne reste plus à Every Time I Die qu’à miser sur ce qu’ils savent le mieux faire : être débordant d’énergie en studio et sur scène. Les shows n’ont plus rien à prouver, mais les enregistrements manquent parfois d’un peu de puissance (Turtles All The Way Down et son refrain incertain). Heureusement, des titres comme After One Quarter Of A Revolution ou The Sweet Life sont là pour tirer l’ensemble vers le haut, notamment via des featurings détonnants (dont Pete Wentz de Fall Out Boy et Matt Caughthran de The Bronx) sans être toutefois révolutionnaires.

New Junk Aesthetic n’a de rebut que le nom et Every Time I Die marque un retour en haut de la scène avec ce nouvel opus dans la lignée des précédents, si ce n’est plus intéressant. Rock’N’Roll jusqu’au bout des ongles, le combo ne démérite pas et même si la musique présente parfois quelques écueils, on passera rapidement outre pour se focaliser sur des morceaux comme The Sweet Life ou Who Invited The Russian Soldier. "This Is The New Shit" aurait t‘on pu dire. La merde a parfois bon gout...

A écouter : After One Quarter Of A Revolution - The Sweet Life
13 / 20
6 commentaires (15.92/20).
logo amazon

Hot Damn ! ( 2003 )

Actuellement en vogue, la scène metal-core a le vent en poupe ! Les formations distillant furie et folie musicale entre metal et hardcore sont de plus en plus nombreuses, et ceci peut-être à défaut d'une qualité, il faut le dire, pas toujours au rendez-vous.
"Hot Damn !" fait parti des dernières productions énervés de la florissante écurie Ferret records. Every Time I Die nous balance en pleine figure 11 titres courts et violents forgés dans un moule hardcore et empruntant quelques ingrédients au Metal.

Passons ici sur les riffs torturés ou structures complexes, le hardcore de ETID est surtout marqué par sa spontanéité et sa relative légèreté. Sans sombrer dans la débilité d'un The Locust ou d'un Daughters, les sujets abordés sont tout de même assez superficiels et ne marqueront sûrement pas les esprits. Mais quelle importance, ils ne sont pas là pour ça !
Riffs rapides, breaks inattendus, voix écorchés, rythme soutenu, bref pas une seconde de pause à l'horizon au sein des 35 minutes de "Hot Damn !". Pas de doute à avoir, ETID veut mettre le feu à la scène !

On ressent sans grande difficulté l'ensemble des influences du groupe dont les compositions oscillent entre punk, hardcore et metal. S'il est vrai que le combo possède un certain talent pour nuancer ces multiples influences, l'originalité n'est pas toujours au rendez-vous et on tourne assez souvent en rond. De même pour la voix, toujours sur le fil du rasoir, à la limite du dernier pas fatal, son agressivité touche juste, mais les vocalises trop souvent sur le même rythme peuvent devenir vite très pénibles. On retiendra cependant les petites touches groovy à l'image de "Ebolarama". Ainsi, les forces de ETID sont aussi ses faiblesses…

ETID est avant toute chose un groupe qui donne toute son énergie et son potentiel sur scène, cette qualité est mise en avant par l'ajout de 2 titres lives (Flooter / Emergency broadcast syndrome) qui démontrent la volonté commune des 5 membres de déchaîner les foules. Petite "entorse au règlement" : la reprise de "I used to love her" de Gun's and Roses qui fait office d'extra-terrestre au sein d’une galette marquée au fer rouge du sceau de la "violence sans retenue", même placée à la fin de celle-ci.

"Hot Damn !" est un concentré de spontanéité et de violence pas toujours inspiré mais dont l'amateur de cacophonie avalera sans demander son reste. Mis à part "In the event that everything should go terribly wrong", morceau instrumental rappelant certains passages de "Jane Doe" de Converge, aucune composition ne ressort vraiment. Bien produit, "Hot Damn !" est un album à réserver aux oreilles endurcis et aux fans du genre.

A écouter : Off Broadway, Elaborama