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Biographie

Dysphoria

Actifs depuis 2010, les Ukrainiens de Dysphoria composés de Max (Chant), Alex (Guitare), Neutropics (Basse) et de Tsladimir (Batterie) se sont mis dans la tête de faire du Brutal Deathcore comme c'est la mode aux Etats-Unis ces dernières années. Après un premier jet en 2010 sous la forme d'un EP nommé Satyriasis XXI, le groupe gagne en notoriété dans les pays voisins et sort en 2012 son premier album To The Perfect Form Of Modern Species.

Chronique

Satyriasis XXI ( 2010 )

Hum, bon je cherchais un truc à écouter et je suis tombé sur ça. Certains d'entre vous se demanderont quel intérêt je trouve à chroniquer un truc si c'est pour le descendre comme je m'apprête à le faire. La réponse est la suivante et est toute bête : il faut parler de tout, même des choses qui fâchent. Il faut que le monde soit au courant des ignominies qui se passent dans les bas-fonds de cette musique qui nous est chère.Informer pour épargner.

Par où commencer, je suis confus. Allez, l'intro. C'est une moshpart avec des accords dissonnants. Et euh ça enchaîne avec une moshpart avec des accords dissonnants. La piste suivante ? Une moshpart avec des mélodies construites. Nan je déconne, c'est des accords dissonnants.
Pour faire court, tout l'album est une putain de moshpart en downtempo avec un batteur qui  spasmodiquement fait fonctionner sa double pédale à plein régime. Les guitares sont soit en mode cordes à vides "DWOINOON DWOINOON" soit en gros accords en palm-mute dissonnants "KROMM KROMM KREUM" et dans un cas comme dans l'autre on se fait chier comme des rats crevés devant si peu de variété et d'inventivité. Les compos sont affreuses et n'ont ni queue ni tête, les breaks "trop br00tal" mangent leurs dents tellement ils sont ridicules à pleurer (Caligula Bows Down, seriously tes trois pauvres notes ?). Ah et sur Santa Makes Giger's Tatoo y a une espèce de clavier. Le chanteur s'évertue à faire du pigsqueal mais c'est d'un ridicule affligeant, on a de la peine pour lui, on a envie de lui demander d'arrêter de se ruiner la santé pour un projet pareil alors qu'il existe mille fois mieux ailleurs.

Xloya's Guilt dénote cependant, on dirait bien que c'est un morceau construit avec des riffs et un rythme qui tiennent la route, une petite mélodie en sus'. Le répit est de courte durée puisque sur les deux pistes suivantes les musiciens ont trouvé les notes plus aigües et font mumuse avec des "solo" en tapping bruitistes totalement whatthefuck et encore une fois des breaks hardcore d'une débilité affligeante. Et oh voyez-vous ça, encore une mélodie un peu crédible sur la judicieusement nommée Outro ?? Avec le fade-out final qui va bien et tout, eh beh pour un peu on pourrait croire que quand ces gars se sortent les doigts du fût, ils peuvent éventuellement pondre quelque chose de viable et qui s'approche un peu plus de ce que l'on appelle communément "musique". 

Alors on pourra dire que le chaotique / déstructuré / tout ce que vous voudrez est en soi une forme de création, mais ce qui est déstructuré implique que ça a été structuré un moment ou l'autre. Or ici, on touche le fond du fond de l'écriture. C'est tellement affreux, ça n'a aucun sens, l'écoute est d'une pénibilité infinie, les oreilles implorent la fin de la torture. Rien n'est à sauver. Rien de rien, de rien. Ca vole pas plus haut que les horribles emo de Design The Skyline ou je-ne-sais-quelle supradaubesque formation américaine qui devrait aller méditer devant ce qu'ils viennent de composer au lieu de nous l'infliger.

Dysphoria a le mérite d'avoir réussi à copier le style des formations sus-citées jusqu'au logo typé "brutal" et l'imagerie bien trop proprette de ses membres. Malheureusement c'est le genre de recopiage non réfléchi qui fait que le professeur griffonne rageusement "A REVOIR" en rouge sur une copie. 

A écouter : Si vous n'avez rien de mieux à faire