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Biographie

Drowning

Drowning est un groupe parisien formé en mai 1996. Le groupe s'est fait connaitre en jouant de nombreux concerts à travers la France, et beaucoup en Belgique (le groupe dit d'ailleurs qu'ils y étaient plus connus que chez nous...). La bande sortira quelques chansons et un split avec Restrain, ils enregistrent un premier MCD en 1999, ce qui leur permettra de tourner un peu partout en Europe de l'ouest avec des groupes comme Napalm Death, Sinister, Stampin' Ground ou Snapcase.
Le groupe connait alors la malédiction des changements de line-up. En pleine tournée, leur batteur se casse un doigt et doit quitter momentanément le groupe. Après ce premier mauvais épisode, le groupe enregistre de nouveaux morceaux et signe chez Bones Brigade. En 2002 sort l'album Age Old Nemesis, qui n'aura pas de tournée promo a cause des incessants changements de line-up... 3 ans plus tard, avec un nouveau line-up solide, Drowning sort son nouveau brûlot plus old-school : Apocalypse Unsealed.

Chronique

Apocalypse Unsealed ( 2005 )

On peut dire que Drowning est un groupe maudit. Ce deuxième album a réussi à voir le jour malgré des départs de chanteurs, de batteurs, de guitaristes, bref, malgré d'incessants changements de line-up. Le premier album Age Old Nemesis était un bon concentré de death brutal, façon école américaine, assez varié. Apocalypse Unsealed en est la suite logique. 

On remarque dans cet album un certain amour (pour ne pas dire amour certain) de la scène américaine. Le disque est truffé de changements de tempos façon Suffocation, jonglant de parties lentes à des énormes blasts. Le groupe y passe très facilement, ne déstabilisant pas l'auditeur. Les quelques solos très typés Morbid Angel renforcent cette impression, de même que la voix rappellant le David Vincent de Covenant. Les quelques choeurs bien placés nous ramènent aux vieux Deicide, ou encore à Deeds Of Flesh. Bref, les p'tits gars sont fans de la scène américaine et nous le font sentir.

Là où Drowning se débrouille très bien, c'est dans le death metal épique typé Nile. Un brulôt de haine tel que Fallacy in pieces le prouve aisément, ou encore l'incroyable mid-tempo Broadswords of the most high. Et bien que l'influence des brutaux égyptologues se fasse sentir, ces morceaux sonnent avec une certaine patte, une touche personnelle à la Drowning (très sombre par ailleurs). Ces quelques morceaux me donnent l'impression que le combo ne donne pas tout ce qu'il a. Je suis convaincu que ce groupe a un potentiel énorme pour faire un grand death digne d'un Nile ou de tout autre gros bourrin de la scène US... Je reprocherai donc à cet album de manquer de morceaux de ce type, qui m'ont rééllement collé une baffe quand je les ai découverts.

Pour conclure, cet album est un bon album de death metal à l'américaine, avec ces quelques touches épiques, qui sans révolutionner le genre font tout de même passer un bon moment. Les compos sont efficaces, brutales, et bourrées de changement de tempos afin que le tout ne soit pas trop indigeste. Je suis cependant convaincu que Drowning n'a pas encore donné tout ce qu'il pouvait, la faute à sa malédiction du line-up certainement... A réserver donc aux accros de death metal US.

A écouter : Broadswords of the most high, Fallacy in pieces