Depuis la nuit des temps, les tribus black metal et hardcore mènent une guéguerre eschatologique. Qu'ils sont cons... D'un côté : halène fétide bièreuse, clous rouillés, crucifix et boules de feu. De l'autre : moulinets, back kicks, poings américains et barres de fer. Et les querelles commencent toujours de la même façon : une divergence musicale (trop ou pas assez true), ou un différent vestimentaire (trop ou pas assez sexy). Il a même été rapporté qu'au cours de l'histoire, certaines de ces peuplades vécurent des guerres civiles... Mais il est venu le temps d'enterrer la hache de guerre. Voici la solution pour que, dorénavant, nous évitions le pire lorsque les prémices d'un affrontement sans fin se font sentir. L'objet de la capitulation s'appelle Birth of Evil...
- Arnaud Stikfront : Tu sais Igor, tu nous endors avec tes groupes du Grand Nord !
- Igor Goross : Excuses-moi d'être allergique à ta musique de singes trisomiques !
- DrakeiN : On se calme les glaireux ! J'ai trouvé un sympathique orchestre qui va, pour tous deux, rassasier vos envies de chaos et de destruction !
- Igor Goross : Tu veux dire un groupe qui parle de grandes batailles, de rituels sataniques, de la beauté de la neige qui dort sur un Pinus resinosa, de romance homosexuelle...
- Arnaud Stickfront : Avec des baskets Nike et des casquettes NY !?
- DrakeiN : Presque.. C'est des mecs qui, après avoir retourné des scènes grâce à un hardcore puissant et fédérateur, ont été touchés par la main de Satan... Et comme ils étaient assez doués dans ce qu'ils faisaient, ils ont réussi à produire ce qu'on pourrait appeler de la Evil Moshing Music !
- Igor Goross : Nan mais tu crois que tu vas réussir à me faire avaler ta mélasse hybride... Je m'en cogne moi de tes trucs hype !
- Arnaud Stickfront : J'ai une tête à écouter un groupe qui a un logo avec des croix renversées ?
- DrakeiN : Pas si vite, il est vrai que dans les contrées du metal bobo il y en a qui s'amusent à, soi-disant, blackiser du core ou à coriser du black et même à cockiser du blare ! (...) Mais Die Die Die est un groupe simplement efficace, utilisant les règles d'un hardcore lourd et méchant tout en nous plongeant dans un univers de tourment, de haine voir d'occultisme ! Tout ça sans en faire trop bien sûr...
- Igor Goross : Tu t'aventures à parler de black metal, mais ils sont où les corpse paints ?
- DrakeiN : Et bien j'ai eu la chance d'assister à une prestation live dans un bar des plus underground de par chez moi et le chanteur avait une grosse croix renversée ainsi qu'une faux, une vraie faux, avec laquelle il a failli éborgner les mecs du premier rang, si ça c'est pas true !
- Igor Goross : Intéressant...
- DrakeiN : Et ce n'est pas sa voix sourde et gorgée de folie qui te fera penser le contraire...
- Arnaud Stickfront : Bon, j'espère que ça fait remuer du popotin ton truc là !
- DrakeiN : Bien entendu il y a du gros riff qui bastonne et des bonnes rythmiques balourdes ! Mais hélas je t'avouerais que certains riffs se répètent pas mal et on aimerait être un peu plus surpris, bien que les quelques solos heavy soient déroutants. On notera d'ailleurs la reprise involontaire d'un riff d'Hatebreed (Straight to Your Face) sur Incandescent Chimaera...
- Igor Goross : J'avoue, ces petites mélodies malsaines qui s'échappent de temps à autre ça me titille la prostate... Mais ça manque quand même de blast ton truc...
- Arnaud Stickfront : Bon ok, ça bûcheronne, mais autant écouter Kickback mec !
Bon, ils n'ont pas complètement tort ces deux nazes ! Mais faire s'accoupler un hardcore à la new-yorkaise avec des ambiances rappelant le black metal ça a le mérite d'être un défi intéressant, et au final Die Die Die s'en sort pas mal.
A l'écoute des nouveaux titres sur le Myspace, il semblerait que le groupe s'engouffre dans quelque chose de toujours plus torturé et ivol, comme quoi, l'appel du malin l'emporte toujours !
- DrakeiN : Et toi, t'en penses quoi Petra Ingzeumartir ?
- Petra Ingzeumartir : Bah moi j'écoute l'album de Lady Gaga, lol !
A écouter : avec vos gosses.