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Biographie

Cult Cinema

Cult Cinema voit le jour en 2009 à Londres. En 2011, le quintet enregistre un premier EP intitulé Iscariot, produit par John Rees et mixé par Magnus Lindberg de Cult Of Luna. Leur son fusionne la violence du Hardcore, la rudesse du Black old school et des envolées Post.

Après cinq années de silence, la formation revient avec une trilogie d'EP intitulée Cosmic Horror. Le premier volume sort en novembre 2016, suivi cinq mois plus tard, par l'épisode 2.

Chronique

Cosmic Horror II ( 2017 )

Il y a peu de chance que le nom de Rodrigo Almanegra vous parle. On doit pourtant à l’illustrateur madrilène les artworks de nombreuses signatures de la scène Screamo / Hardcore : Coma Regalia, Disembarked, No Omega ou encore Suis La Lune. Commencer une chronique musicale en évoquant les aspects visuels ? De prime abord, cela peut en effet surprendre. Il suffit toutefois de jeter un œil aux pochettes dessinées pour Cult Cinema pour comprendre. On y retrouve une figure rappelant La Catrina, ce squelette issu de la culture populaire mexicaine, plongée dans un univers de Space Opera, peuplé d’OVNI et de galaxies spirales. Le concept de Cosmic Horror ne saurait être mieux mis en image.

Cinq années d’absence, six titres, deux EP en six mois, zéro label. Cette chronique aurait également pu débuter par une histoire de chiffres. Une approche cependant un peu trop rationnelle en regard de la claque, pardon, des claques prises. Quel plaisir de pouvoir tendre l’autre joue, quelques mois à peine après la première gifle ! Avec Cult Cinema, la recette est aussi simple qu’efficace. I et II sont en effet construits sur le même modèle, le même mode opératoire en trois étapes. Une courte introduction très éthérée, immédiatement suivie de brûlots à la croisée des chemins entre Hardcore et Holly Terror (Glass Coffin, Bad Blood ou Midnight Man) puis une descente en « douceur », sur des rythmes plus lents empruntant au Post ou au Doom (Distress Signal, Labyrinth Of Solitude).

Malgré le changement de producteur, ces deux EP étonnent par leur homogénéité et la continuité d’approche qui s’en dégage. On pense successivement à multitude de groupes à l’écoute de ces Cosmic Horror (Integrity, Riwen ou encore Oathbreaker période Eros | Anteros pour ne citer qu’eux) mais pour autant, à aucun moment n’émerge la sensation d’écouter une copie. Au contraire même. On en vient ainsi au plus surprenant, pour ne pas dire au plus incompréhensible : les anglais ne sont pas signés. Inutile de chercher, leurs EP ne sont disponibles qu’en digital. Il n’y a plus qu’à espérer, pour eux comme pour nos platines, qu’avec des productions d’une telle qualité cela ne dure pas.

Avec ces sorties successives, Cult Cinema réussit à créer un ensemble dans lequel les qualités intrinsèques de chaque pièce se retrouvent magnifiées et amplifiées par les suivantes. Déjà extrêmement doués dans l’art d’attirer à eux l’attention (les noms « Cult Cinema » et « Cosmic Horror » possèdent une indéniable force évocatrice), les britanniques réussissent avec cette trilogie à reprendre à leur compte le concept de série, suscitant l’attente chez l’auditeur. Vous l’aurez donc compris, on attend avec impatience le volet final, dont la sortie devrait arriver dans les mois à venir.

Cult Cinema

Style : Hardcore / Crust / Doom
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Origine : Royaume-Uni
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