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Biographie

Crippled Black Phoenix

Le line-up de Crippled Black Phoenix à de quoi faire rêver. Le projet est né de la volonté de Justin Greaves (Electric WizardIron Monkey, Teeth Of Lions Rule The Divine) et de son ami Dominic Aitchison (bassiste de Mogwai) d’enregistrer des chansons qu’ils avaient en tête depuis quelques temps, et ceci avec des techniques d’enregistrement primitives. D’autres musiciens les rejoignent notamment des membres de Panthiest ainsi que de 3D House Of Beef. Les influences de chacun forment au final un ensemble de ballades Folk mélancoliques, parfois aux frontières du Post-Rock. Le groupe sort son premier album, A Love Of Shared Disasters en Avril 2007 sur Invada Records.

Chronique

16 / 20
2 commentaires (15/20).
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A Love Of Shared Disasters ( 2007 )

Non moins de huit musiciens sont rassemblés sur ce premier album de Crippled Black Phoenix, huit musiciens dont certains ont déjà largement acquis leurs lettres de noblesse dans des formations telles que Mogwaï ou Electric Wizard. Les anglais façonnent ici un paysage aride, une musique faite de chansons (au sens premier du terme) folk mélancoliques ou «end time ballads» comme les décrit lui-même le groupe. Ballades de la fin des temps, et pourtant ce sont bel et bien des sensations profondément humaines qui nous assaillent à l’écoute de A Love of Shared Disasters.

Les landes, à perte de vue, avec personne d’autre que vous-même, perdu au milieu de nulle part, prêt pour une introspection et une communion avec le monde et les éléments. Les sens aux abois, un vent léger dans le dos, les yeux ouverts sur le paysage sublime et immense et Crippled Black Phoenix qui résonne, comme un lointain souvenir de ce qu’était le monde, lointain mais chargé d’un profond regret pour ce qu’il était, ou ce qu’il aurait pu être.
Voilà un aperçu du potentiel émotionnel de A Love of Shared Disasters, qui touche parfois du doigt la grâce sans être pour autant exempt de défauts. Les montées post rock des morceaux les plus longs (de 6 à 10 minutes) ne manqueront pas d’ennuyer, voire d’irriter quiconque se refuse à plonger entièrement dans l’ambiance saisissante du disque. Mais la musique n’est pour autant pas d’une mélancolie absolue comme peut l’être la folk d'un Current 93, puisque souvent lumineuse, un peu comme des éclaircies dans une épaisse masse nuageuse pour se remettre dans le contexte.

L’un des partis pris de Crippled Black Phoenix pour cet album était de l’enregistrer avec un matériel archaïque, contribuant sans aucun doute au rendu général très authentique. Divers instruments, piano, violon, accordéon sont à l'honneur et donnent sa teneur folklorique à l’album. La volonté de donner à chacun des musiciens un espace d’expression de son univers et de ses influences est également très marquée, on pense notamment à Dominic Aitchison de Mogwaï et aux divers passages frôlant le post rock, particulièrement dans I’m Almost Home et ses accents Sigur Ros-iens marqués.

A love of Shared Disasters oscille en musique folklorique et post rock, donne une toute autre version de ce que pouvaient proposer les musiciens dans leurs groupes respectifs. Crippled Black Phoenix montre une nouvelle facette du talent de ses musiciens avec un album qui frôle parfois le sublime.

A écouter : Really How'd it Get this Way?, I'm Almost Home, le reste aussi en fait