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Biographie
Comity s'est formé en 1996 sur Paris, mais faute de line-up stable, n'enregistre une premiére démo qu'en 1998.En 2001 le groupe se paye le luxe de partager un split avec XII, premier véritable enregistrement du groupe qui marque les bases d'une musique chaotique et extrême. En 2003 sort un premier album epoustouflant (The Deus Ex Machina As A Forgotten Genius), qui confirmé en live, va encore plus loin dans une façon de déconstruire et reconstruire des riffs et des ambiances malsaines non étrangères à Overmars. Le groupe compose deux nouveaux morceaux, qui s'ajoutent à leur album pour une sortie US et composent un Ep de part chez nous (Andy Warhol Sucks EP). Les galères de line-up reprenant le dessus, le groupe est en hiatus jusqu'en 2008, date de l'arrivée d'un nouveau batteur. You Left Us There, nouvel Ep, est sur les rails. ChroniquesA Long, Eternal Fall The Journey Is Over Now You Left Us Here... As Everything Is A Tragedy The Deus Ex Machina As A Forgotten GeniusA Long, Eternal Fall ( 2017 )Une longue et éternelle chute. The Journey Is Over Now ( 2011 )Comity fait partie de ces artistes incompris. Pour qui musique rime avec passion, complexité et prise de risque. Pourtant, depuis The Catharsis Syntax Project, le quatuor est toujours resté déterminé à poursuivre sa démarche d'Oeuvre Chaotique. You Left Us Here... ( 2009 )You Left Us Here ou la renaissance de Comity avec un nouveau batteur et une unique compo de 17 minutes faisant suite aux 99 de As Everything Is A Tragedy. On ne se faisait pas d'illusions sur la qualité de composition de Comity après la déflagration du précédent album, mais You left Us Here voit le jour après un changement de line-up et un arrêt clinique musical. Qu’en est-il du résultat final ? Vous avez rêvé d’une douleur palpable, Comity l'a côtoyée, la chante. Contrairement à As Everything Is A Tragedy, You Left Us Here semble moins condensé, moins virulent mais aussi douloureux. Toujours déroutant, jamais fatiguant, You Left Us Here s'ingère, se ressent, entre hardcore, métal, punk, ... sans en oublier ce qui a fait recette sur les précédentes productions : une créativité détonante, une richesse rutilante. Pourtant, You Left Us Here n’est pas qu’une pâle copie des précédents opus, loin de là. Pourtant, Comity n’est pas une femme facile et se dévoile avec pudeur, comme l'attestent ces passages plus aériens mais aussi la fureur qui conclut You Left Us Here. Le départ d'un être qui se retrouve au centre de 17 minutes de folie, désespoir ("Nothing Can Reborn and Rise Above Those Who Can't Be Define") qui se transforme en amer regret ("Is Something Still Breathing Those Lands? We Just Left You There"). Les mots sont simples, cherchent à dévoiler sans artifice le désarroi et la douleur qui emplit ce disque. Tout semble tellement exacerbé que You Left Us Here se transforme en tragédie grecque, outrancier à l'extrême. You Left Us Here parait terriblement instable mais les notes s'agencent en une recette qui séduit à chaque écoute (ah, ce passage aux alentours de 12 minutes !). Comity pourrait presque définir le mathcore si le son du groupe n’était pas déjà au-delà… You Left Us Here confirme As Everything Is A Tragedy. La poésie prend le pas sur la hargne, sans pour autant délaisser le talent. Nouvel opus, nouveau brûlot, Comity explose littéralement, fait regretter amèrement ces 3 ans douloureux. Les sens exacerbés, roulé en boule, voilà comment se vit You Left Us Here... Un véritable retour en haut de la scène ! A écouter : Oui, Sans Conteste !As Everything Is A Tragedy ( 2006 )Comity n'est pas le genre de fille à laisser les clés de chez soi dès le premier soir. Comity n'est jamais aussi à l'aise que lorsqu'il nous déroute et se joue de nous. La première impression n'est jamais la bonne. Ici, cet adage est d'autant plus valable que le cd se fait complétement hermétique, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Oui, 99 titres c'est beaucoup et peu à la fois. Mais ce qui est le plus troublant c'est que ces 99 titres n'en sont ni 99, ni un seul, ni 4 différents, mais sont complétement modelables. Une sorte de jam, et ce dans l'extréme auquel nous a habitué Comity. Pris sur l'instant, et à la fois si travaillé comme pensé, mis sur papier et ensuite realisé, avec la rage, la hargne et la sueur qui suintent du travail du groupe. Tout est d'autant plus catalysé que Comity est soi même de bout en bout de ce cd, ni plus extrême, ni plus idiot, ni plus intelligent, ni plus métal, ni plus punk, ni plus hardcore, ni plus folk, ni plus postcore.Comity c'est un peu tout ça, ingérant des influences de toute part, en digérant des riffs, en les régurgitant, en vomissant sa rage et son desespoir en faisant tourner des rythmiques et des mélodies, à la fois lentement, à la fois rapidement, ou les deux à la fois. Agression sonore de toute part d'entrée, le jeu brouille peu à peu les pistes dans des moments où une angoisse culmine et retombe, sous les souffles nerveux d'une voix caverneuse, et sous les caprices digitaux d'une guitare incernable, decomplexée de toute influence. Alors cette fois ci, le jeu n'est pas de retrouver les indices de la piste au trésor de The Deus Ex Machina as a Forgotten Genius, mais réellement de se rendre compte que le trésor est là, l'émotion et la tension est encore plus palpable, plus que jamais urgent et désesperé, plus que jamais mélancolique et énervé. Comity se joue des bases, nous fatigue, nous plie en deux en laissant se bouleverser devant nous une des plus belles tragédies jamais composées. Le choryphé grec se transforme ici en une bouillie des plus grandioses, une mixture haineuse pourtant si belle, flirtant avec tous les genres extrêmes connus. Oubliant tous leurs préjugés, les musiciens ont laissé aller leur créativité au delà de toutes nos espérances, en nous agenouillant définitivement, en renouvellant leur son sans pourtant rien y changer. Messieurs, nous ne pouvons que vous remercier pour des oeuvres de cette trempe, de surcroit si l'on tient en compte les déboires qui vous ont touchés. Page MySpace. The Deus Ex Machina As A Forgotten Genius ( 2003 )The Deus Ex Machina as a Forgotten Genius, ou comment démontrer la qualité d'une scéne française et l'inventivité de créateurs prêts à tout pour donner leur musique en pâture, avec une démarche artistique au combien intéressante. Le titre reste une tradition théatrale par laquelle les drames classiques s'arrangaient dans l'acte final par une fin souvent délirante mais qui finalement fait que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Comity, c'est un peu tout ça en musique, comment un chaos apparent peut-il se révéler simple et limpide? Alors, oui en effet la base d'apparence, c'est le mathcore, le genre chaotique et carré, qui se joue très rapidement (parfois de maniére impressionnante d'ailleurs). En cela, Comity pourrait être inspiré par The Dillinger Escape Plan. Argument en plus pour cette thèse, des passages jazzys aux rythmiques déjantées ponctuent les gros passages chaotiques. La rythmique se fait souvent folle, avec des délirantes escapades de la basse sur trois notes, pour reprendre son thème initial, dans la plus pure tradition jam du jazz. La voix aussi, lancinante et lourde, trés grave et monocorde rajoute a la sensation que nous sommes pris de court et écrasés par une déferlante. Mais taxer Comity de sous Dep à la française est une erreur sinistre. Si on creuse au delà de ces apparences, mais sans chercher bien loin, on voit que Comity se nourrit aussi des groupes de hardcore de la seconde vague incarnée entre autres par Converge. Oui, la façon chaotique d'aligner les riffs, de placer des aigus au milieu d'un gros déluge noise, ou d'envoyer valser une batterie noise martelante pour des roulements punk. Ce n'est pas faussé a l'écoute de "Her own king Teory" ou l'accélération n'est pas sans rappeler "The saddest day"(Petitioning the Empty Sky de Converge). Mais alors, en quoi le final (ou le milieu) arrange-t-il le tout d'une maniére magique comme dans les piéces de théatre? C'est sur ce point que Comity est réellement époustouflant et radicalement innovant. Dans toutes ces coupures de rythme, ces breaks insensés, Comity case des passages d'une rare mélancolie. Comity reprend des thèmes qui s'enchevêtrent, que l'on perd de vue, qui font que la construction des chansons est loin d'être téléphonée. Le minimum en durée étant de neuf minutes, Comity prouve qu'il a énormément d'idées a intégrer dans une seule chanson. Il recherche donc autre chose qu'un mathcore basique : une mise en athmosphère capable de superposer diverses ambiances. Cette intervention divine pour résoudre le casse tête nommé cohérence sont des passages athmosphériques, d'une fibre parfois romantique ("Acte 2", d'ailleurs sous produit à notre grand regret, mais issu d'un choix artistique) ou des moments cathartiques tendus comme sur la piste 1 et son break à base de choeurs qui n'est pas sans rappeler la piste éponyme de Atom Heart Mother des Pink floyd. Ces passages à base d'arpèges clairs, de batterie lente rappellent parfois Dredg période Leitmotif sur l'intro de "Alleluia versus Amen" ou sur "About Fracture of the Last Solid Element". Le pourquoi de ces besoins d'aérer est évident, la tension est telle que des mélodies maladives font leur apparition, comme un aboutissement final ou la chute de la tension à travers la reconstruction des éléments épars. Cette façon de joindre les bouts pourrait être comparable aux aigus chez Impure Wilhelmina et leur feeling mélodico romantique. Comity est en quelque sorte le Opeth du hardcore, nourri au rock progressif de King Crimson et des Pink floyd, goûtant à la catharsis finale et à des constructions élaborées dans un style beaucoup plus extrême. Incontournable. A écouter : Sérieux? |
Comity
Style : Chaotic Hardcore / Metal / Progressive Tags : Metal - Progressif Origine : France Myspace : Amateurs : 43 amateurs Facebook : |