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Biographie

Collision

Collision voit le jour en 2000, en Hollande, fondé par deux potes fans de grind. Le groupe va commencer par enchainer un maximum de concerts dans lesquels ils se fera remarquer grâce à la présence sur scène de deux chanteurs. Se constituant une petite base de fans dans l'underground, Collision va sortir son premier album passé inaperçu chez Bizarre Leprous Production. Ce qui ne l'empêchera pas de partager la scène avec quelques gros noms comme Agathocles, Pungent Stench ou même Gojira. Après un petit changement de line-up, le combo néérlandais va décrocher un deal avec Bones Brigade Records et sortir ainsi en 2006 son nouvel album : Roadkiller, qui cette fois retiendra un peu plus l'attention...

Chronique

Roadkiller ( 2006 )

Dans la contrée de Hollande, il n'y pas que des moulins et du gouda, il y a aussi de superbes groupes spécialisés dans la brutalité extrême (aucune allusion à Last Days Of Humanity non non). Mais on peut aussi trouver, à côté d'un groupe de brutal death peu finaud, un petit groupe qui donne dans le old school pur et dur, le spontané gras et énergique. Et bien sûr, Collision est un de ces petits groupes.

Surovlté et doté d'une patate indéniable, Collision nous livre un grind hystérique façon old school, au son bien agressif, truffé de blasts à rapidité variables et de petits passages groove metallisants. On pense immédiatement à des groupes comme Blockheads, Phobia ou même à Agathocles en entendant le combo batave. En effet, on se rapproche ici d'un grindcore agressif directement hérité des belges, utilisant l'agressivité du hardcore old school plutôt que sa lourdeur. Efficace, agressif et énergique (notamment grâce à ces deux chanteurs survoltés qui oublient bien souvent de growler, avis aux allergiques de la voix porcine), Roadkiller s'en tire plutôt bien dans l'exercice du grindcore à l'ancienne. Collision se démarque cependant d'autres groupes du genre, en utilisant une arme terrible pour la nuque de tout headbanger qui se respecte : le thrash metal. Et oui, Collision fait du grind/thrash ! Riffs directement hérités de la bay Area (Drama queen), solis "bouillie de notes heavy" Slayer-iens (Body building blowout, On loose to reproduce), morceaux à la limite du crossover (Kill Phil), Roadkiller est une arme de destructions de cervicales massives, usant de tout le potentiel efficace du thrash et du grind, laissant également présager une redoutable claque en live. Le groupe ne tombe cependant pas dans le plagiat de Repulsion, les influences thrash étant ici clairement annoncées, et jouées sans autre but que celui d'être effectivement du thrash...

Un excellent disque, misant tout sur l'efficacité et la patate, faisant passer un excellent moment. Une efficacité imparable doté d'un équilibre excellent, et ayant la bonne idée d'utiliser le riffing thrash actuel pour casser encore plus de nuques (et d'épaules dans le pit). Un très bon album, équilibré entre extrême old school et moderne, qui ravira le fan de grind comme celui qui veut le découvrir...

A écouter : En s'�tant �chauff� la nuque