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Biographie

Coheed And Cambria

Claudio Sanchez: Chant/Guitare
Travis Stever: Guitare/Chant
Mic Todd: Basse/Chant
Josh Eppard: Batterie

Coheed And Cambria prend sa source dans un trio formé en '95: Shabutie. Le combo de Nyack (New York) devient quatuor et change alors d'orientation musicale, ainsi que de nom. L'année 2001 marque les débuts de C&C qui, fraichement signé chez Equal Vision Records (The Fall Of Troy, Chiodos,...), sort son premier album: The Second Stage Turbine Blade. Ce dernier voit la participation de Dr. Know, guitariste des Bad Brains. S'ensuit 18 mois de tournée, puis une pause bien méritée. Claudio et ses comparses se remettent ensuite au boulot, et sortent, en Automne 2003, In Keeping Secrets Of The Silent Earth: 3, qui bénéficiera de l'adaption vidéo de deux de ses titres, à savoir "A Favor House Atlantic", et "Blood Red Summer". C&C enchaine alors des dates aux côtés de The Used, Thursday, Thrice ou bien encore AFI; puis passage obligé par l'édition 2004 du Warped Tour. Grâce à leur relation avec Columbia Records (System Of A Down, Judas Priest,...), le groupe s'enfermera en Studio durant 4 mois, à compter de Février 2005, et c'est David Bottrill (Tool, Peter Gabriel, King Crimson) qui s'occuperage du mixage de Good Apollo, I'm Burning Star IV, Vol. 1: From Fear Through The Eyes Of Madness. Le disque paraitra en Automne 2005, succédant ainsi à la réédition de The Second Stage Turbine Blade.

13 / 20
4 commentaires (16.88/20).
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Good Apollo I'm Burning Star IV, Vol. 1: From Fear Through The Eyes Of Madness ( 2005 )

Après un premier opus  que l’on peut, à juste titre, qualifier de mémorable, Coheed And Cambria éditait l’année suivante (2003) In Keeping Secrets Of The Silent Earth :3, album promu disque d’or. Joli paire qui laisse présager le meilleur quant à la suite, Good Apollo, I'm Burning Star IV, Vol. 1: From Fear Through The Eyes Of Madness, dont la production revient une nouvelle fois à ces deux duettistes que sont Chris Bittner et Michael Birnbaum.

Guitariste/Compositeur/Interprète mais aussi Auteur, Claudio Sanchez poursuit sa trame science-fictionnelle, relatant l’histoire d’un couple condamné, Coheed et Cambria, persuadés que l’éradication de leurs enfants, porteurs d’un virus, préservera la Terre d’une mort certaine. Ce pitch résume grossièrement un scénario découpé en 4 chapitres, et dont la fin sera dévoilée à la sortie du prochain album ; Sanchez a d’ailleurs élaboré une série de Comics avec Wes Abbott, ainsi qu’une nouvelle de 120 pages en collaboration avec Christopher Shy.(Visuel). Cet univers donne lieu à de multiples illustrations, d’où un très bel Artwork, à l’image de celui de leur précédent album (Extrait1, Extrait2).

Côté musique, Good Apollo…risque une fois encore de diviser. Coheed And Cambria a définitivement mis de côté ses origines Punk/Hardcore, délaissant riffs tranchants, cris déchirants de ces titres phares que sont "Devil In Jersey City", "Time Consumer" et autres "Everything Evil". Cette dernière offrira en dernier adieu son outro’ couplée à "The Second Stage Turbine Blade", pour une ouverture à Good Appolo... servie par des instruments à cordes : "Keeping The Blade". Suit une seconde piste introductive, "Always & Never", où le grain de voix si caractéristique de Claudio vient border les rires de sa nièce Janiris. Deux pistes qui, à elles-seules, mettent du baume au cœur, et réconforteront les détracteurs de In Keeping…Suit le tout aussi prometteur "Welcome Home", premier single, qui (re)pose à nouveau les fondements de C&C : un rock agressif, un punk popisant, une voix particulière, des riffs Heavy le tout entrecoupé par une guitare sèche. De bonnes choses en perspectives confortées par des mélodies telles "Crossing The Frame", aux sonorités Electro sorties tout droit d’un Give Up (The Postal Service), ou "Wake Up" et sa pop acoustique, véritable césure apaisante  au milieu  de ces 15 pistes.

Un nombre de morceaux conséquents, pour une durée totale d’une heure et onze minutes ; inutile dans ces conditions de préciser d’où proviennent les maux de cet album. Certes C&C se plait à composer un Rock Progressif, rendant hommage à ces illustres formations que sont  Led Zeppelin, ou Pink Floyd, mais abandonnant malheureusement tout l’aspect émotionnel qui faisait leur force à leurs débuts. La majorité des titres semblent se prolonger des heures durant, mettant en exergue les qualités techniques des deux guitaristes, et ce même sur les formats courts (3 minutes). En résulte une écoute éprouvante, passée la 8° piste ("Wake Up"), et au final...interminable.

Un disque à conseiller avant toute chose aux amateurs de In Keeping…au risque de décevoir à nouveau les auditeurs inconditionnels du premier effort de Coheed And Cambria.

Télécharger: "Welcome Home"; "The Suffering"

A écouter : Always And Never; Keeping The Blade; Welcome Home; Wake up
16.5 / 20
1 commentaire (19/20).
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The Second Stage Turbine Blade ( 2002 )

Si Michael Birnbaum a parachevé la carrière de Codeseven de la plus belle manière, avec le délicieux Dancing Echos/Dead Sounds, c’est qu’il aura pu auparavant lancer celle de Coheed And Cambria avec un même cachet grâce à The Second Stage Turbine Blade.

Pierre angulaire de la discographie des New-Yorkais, regrettés par de nombreux fans de la première heure les ayant probablement délaissés depuis, ce premier effort marque donc les débuts de la douloureuse aventure de Coheed et Cambria. Une histoire qui prévaut en toute logique, cinématographique tout du moins, sur ses suites et dont la peine et la haine s’installent dès les premières secondes apeurées de "Second Stage Turbine Blade". Puis les premiers arpèges ficelés sur "Time Consumer" se veulent plutôt apaisants ; une brève quiétude qui laisse au plus tôt sa place à des sonorités post-HxC boostées à une sauce pop-punk. Une douceur qui se durcit également dans l’opposition des riffs métallisés, dérapés, plaqués avec dexterité par Dr. Know (Bad Brains) et de la voix féminine de Claudio Sanchez. Ce dernier a d’ailleurs été pris pour une demoiselle lors de l’écoute-maquette effectuée à l’époque par le dirigeant d’EVR. En tout cas, en à peine un titre, l’auditeur est déjà sujet à ce que la médecine musicale nomme la rétention mélodique : incapacité à se détacher du morceau, aliénation inévitable par ce "Time Consumer" que ne renieraient pas les Allemands de Waterdown.
Dès lors, c’est l’effluve. Les titres s’enchaînent avec simplicité, d’accroches en accroches, à l’instar du tubesque "Devil In Jersey City", de ses paroles clin d’œil à l’origine du groupe (Shabutie),  et de ses cris possédés en sa fin. Et il en va de même, ainsi de suite, sans accroc malgré la longueur des pistes, sur l’horrifiante "Everything Evil", consolée en son sein par le chant enfantin de Claudio, ou bien encore la grommelante "Delirium Trigger", sans oublier la piste cachée, "IRO-Bot", qui n’a pas à rougir de la comparaison avec certains titres folktronica actuels.

Avec ce premier effort, C&C frappait donc très fort, se positionnant non loin d’un Full Collapse (Thursday) et d’autres gloires du genre tels Thrice, Grade, BoySetsFire, et dans une moindre mesure d'Anadivine et Alexisonfire. Preuve en est de la qualité de l’album, celui-ci bénéficia d’une réédition, agrémentée de trois titres supplémentaires, en 2005 suite à la sortie du premier disque majorisé du groupe.

A écouter : en entier vu que c'est loin d'être le plus long. Qui a dit éprouvant ?