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Biographie
Candlemass est probablement le groupe de Doom le plus connu et le plus admiré de tous. Glorieux pionnier des 80s aux côtés de Cathedral, le groupe a joué un rôle fondamental dans l’élaboration de la scène Doom en poussant plus avant le concept de ralentissement du Heavy Metal entamé avec Black Sabbath, Trouble, Saint Vitus ou encore Witchfinder General. Certains lui prêtent même la paternité du terme «Doom Metal». Plus de vingt années après ses débuts, la formation a acquis le statut de groupe cultissime parmi les groupes cultes, entré définitivement au panthéon de la musique Metal, voire de la musique, tout simplement. ChroniquesDeath Thy Lover Candlemass From the 13th Sun Dactylis Glomerata Chapter VI Live Tales of Creation Ancient Dreams Nightfall Epicus Doomicus MetallicusDeath Thy Lover ( 2016 )Cette année, on célèbre l'anniversaire d'Epicus Doomicus Metallicus, album de référence s'il en est en matière de Heavy Doom Traditionnel. Aux côtés des Trouble, Reverend Bizarre et autres Pentagram, Candlemass a toujours fait partie des patrons. Trente bougies après Soltiude et Demon's Gate, que donc vaut ce dernier EP des Suédois ? Candlemass ( 2005 ) En 1999, Candlemass surprenait tout le monde avec From the 13th Sun sur lequel le groupe évoluait encore, passant du stoner au doom trad, genre Black Sabbath from Outer Space. Malheureusement, les dissensions ainsi que le manque d’enthousiasme des fans pour cet album –malgré sa très grande qualité– auront une fois encore raison de la formation scandinave qui implose avant l’an 2000. Néanmoins, Edling reforme le groupe en 2002 avec des nouvea… Ah ben non, merde alors, c’est Krux, c’est pas pareil (promis). C’est même tellement différent que le single Nimis estampillé Candlemass figurera également sur le premier album de Krux. Tracklist: 01. Black Dwarf, 02. Seven Silver Keys, 03. Assassin of the Light, 04. Copernicus, 05. The Man who Fell from the Sky, 06. Witches, 07. Born in a Tank, 08. Spellbreaker, 09. The Day and the Night. From the 13th Sun ( 1999 ) C’était donc vrai, Candlemass est bel et bien de retour et semble même reprendre ses bonnes vieilles habitudes d’une sortie par an puisque c’est en 1999 que déboule son huitième album, intitulé From the 13th Sun. Cependant, si le groupe avait surpris avec un Dactylis Glomerata résolument groovy, il est bon de rappeler que l’originalité faisait tout de même défaut. Quinze ans après ses débuts, la formation avait donc besoin d’un nouvel album porteur d’une identité musicale forte sous peine de devenir rien de plus qu’un groupe banal, parmi tant d’autres. Tracklist : 01. Droid, 02. Tot, 03. Elephant Star, 04. Blumma Apt, 05. ARX/NG 891, 06. Zog, 07. Galatea, 08. Cyclo-F, 09. Mythos. Dactylis Glomerata ( 1998 ) Après la fin de parcours de Candlemass en queue de poisson, Leif Edling s’en est allé former Abstrakt Algebra en 1995. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu et le groupe se sépare peu après la sortie d’un album éponyme. C’est ce qui pousse Edling à reformer Candlemass en 1997 avec un line-up entièrement remanié, comptant notamment dans ses rangs Mike Amott (Arch Enemy, Carcass, Carnage…). Ce retour assez inattendu se concrétise en 1998 avec la sortie d’un septième album, Dactylis Glomerata.
Tracklist: 01. Wiz, 02. I Still See the Black, 03. Dustflow, 04. Cylinder, 05. Karthago, 06. Abstrakt Sun, 07. Apathy, 08. Lidocain God, 09. Molotov. Chapter VI ( 1992 ) Nous sommes en 1992. L’attente est énorme autour de la sortie d’un nouvel opus de Candlemass qui alterne entre l’excellent et le franchement moyen depuis quatre ans maintenant. Autant dire qu’un digne successeur à Tales of Creation est ardemment désiré, surtout après le très dispensable Live, sorti un an auparavant. Cependant, des tensions ont éclaté au sein du groupe, provoquant le départ de Messiah Marcolin et son remplacement par Thomas Vikström. Rien n’invite à l’optimisme donc, car l’adage est connu : quand l’ambiance est mauvaise au sein d’un groupe, ça se répercute presque inévitablement sur la qualité des compositions. Autant dire que quand on vous sort un album intitulé Chapter VI, il y a déjà matière à s’inquiéter quant au degré d’inspiration. Tracklist: 01. The Dying Illusion, 02. Julie Laughs No More, 03. When the Runes Still Speak, 04. The Ebony Throne, 05. Temple of the Dead, 06. Aftermath, 07. Black Eyes, 08. The End of Pain. Live ( 1990 )Après un retour fracassant avec l’incroyable Tales of Creation, Candlemass est vraiment au top en cette fin de siècle ; un début de carrière idéal qui a vu le groupe sortir trois albums phénoménaux (certains diront quatre), se faire une réputation de bête de scène, et amasser pas mal de pognon grâce aux ventes de ses galettes. Normal donc que l’attente soit énorme autour d’un nouvel opus, d’autant plus que les Suédois ont habitué leur public au rythme d’une sortie par an. Ca ne rate évidemment pas, puisque un cinquième album voit le jour environ neuf mois après son illustre prédécesseur… et surprise puisque, comme son nom l’indique vaguement, il s’agit d’un album…live. Surprise donc, mais aussi déception, car compte-tenu du statut de Candlemass et de son formidable savoir faire, attendre un album « classique » n’était sans doute pas un fol espoir. Or ici, tout ce que l’on a, c’est un concert enregistré à Stockholm que l’on nous sert en guise de cinquième opus. Alors, panne d’inspiration ? Coup marketing ? Peut-être, mais sans doute est-ce plus dû à des tensions au sein du groupe qu’à autre chose, comme les événements ultérieurs le confirmeront… Mais restons en 1990 pour le moment. Live est donc composé de douze titres* qui sont autant de singles (avérés ou potentiels), puisque sont regroupés là tous les titres les plus accrocheurs du catalogue de Candlemass, les trois-quarts provenant d’ailleurs des deux premiers opus du groupe (un seul* étant issu d’Ancient Dreams, serait-ce une prise de conscience ?). Alors oui, on peut dire que le meilleur de Candlemass est réuni ici, Bewitched, Solitude, At the Gallow’s End, Under the Oak, The Sorcerer’s Pledge… elles sont toutes là, et semblent passer très bien en live (mais est-ce vraiment une surprise ?). En effet, Marcolin est déchaîné, chante particulièrement bien, confère un impact réel aux différentes compos, dégage des émotions sincères (Solitude, Under the Oak, Samarithan), harangue et n’hésite pas à faire participer la foule qui l’a vu devenir ce qu’il est (grand moment de communion sur A Sorcerer’s Pledge)… tout l’attirail du parfait frontman en somme. Le son quant à lui est bon, les différents instruments se distinguent facilement les uns des autres, il n’y a jamais de saturation, pas de pains, tout est nickel… Mais peut-être un peu trop lisse justement, surtout au niveau du public que l’on entend très peu, et qui, lorsqu’il se manifeste, semble assez léthargique. Du coup, difficile pour l’ambiance live de s’installer réellement à l’écoute de ce disque. Mais le vrai problème n’est pas là ; la question qu’il faut se poser est : quel était l’intérêt du groupe à sortir un album live qui est plus un best-of qu’autre chose ? Peut-être n’était-ce pas sa décision, peut-être était-ce juste destiné à masquer une période agitée où la créativité n’était pas le souci premier de la formation scandinave, mais quoi qu’il en soit, et quitte à en décevoir certains, il aurait sans doute été plus sage de rompre avec cette tradition d’un disque par an afin de prendre le temps de composer un vrai album… Quoi qu’il en soit, ce Live remplit assez bien sa fonction primaire puisque il offre un bon divertissement, et peut aisément servir de passerelle pour celui qui souhaiterait découvrir rapidement le groupe. Mais il faut tout de même admettre que son intérêt reste limité, d’autant plus lorsque que l’on attendait quelque chose de la trempe d'un Tales of Creation… Maintenant, il faut souhaiter que ce ne soit pas le début d’une période trouble pour Candlemass…
* La version européenne sortie chez Music for Nations contient treize titres, avec The Bells of Acheron en 08. Tales of Creation ( 1989 )Quatrième album en quatre ans pour les suédois de Candlemass, mais cette fois-ci ils sont attendus au tournant, car ils reviennent après un album très décevant, mais qui a paradoxalement (ou pas ?) été un succès immense en termes de ventes. Pression donc autour de la sortie de Tales of Creation. Après se l’être joué trop facile sur le mou du gland Ancient Dreams, Candlemass avait intérêt à retrouver son fameux punch et son sens aigu de la composition sous peine de perdre une grande partie de sa personnalité; et si l’on pouvait avoir des craintes à sujet, elles se trouvent rapidement dissipées à l’écoute de ce Tales of Creation. Le punch tout d’abord est bien de retour, un retour spectaculaire d’ailleurs, dopé aux riffs incisifs (Dark Reflections !), aux solis ravageurs (Into the Unfathomed Tower, Tears, Through the Infinitive Halls of Death, A Tale of Creation) et soutenu par un chant enfin au service de l’ensemble, qui ne cherche plus à constamment se mettre en avant et qui dégage une sacré dose d’émotions (Tears, The Edge of Heaven, Somewhere in Nowhere). Les variations de tempo sont beaucoup plus fréquentes qu’auparavant, et c’est une sacrée évolution, bien utile pour rompre la monotonie que ce genre de musique peut parfois inspirer (à tout hasard, l’album précédent). La surprise vient de la présence d’Under the Oak, tirée d’Epicus Doomicus Metallicus, bien négociée par Marcolin quand on connaît la force émotionnelle de l’originale, et qui trouve parfaitement sa place au sein de ce disque. Quant au travail de composition, le groupe s’est ici surpassé pour pondre un album infiniment plus complexe et sombre que son prédécesseur, construit sur le concept de la création (sérieux?), de prime abord fortement teinté de spiritualité, mais qui va au-delà en proposant une ébauche de réflexion sur la création au sens global, qu’elle soit physique (mort / renaissance), intellectuelle (création artistique) ou donc spirituelle (l’existence du Paradis, la création du monde), chaque piste abordant chacun de ces aspects. Au sens purement technique, on l’a dit les soli sont vraiment impressionnants et sont totalement intégrés aux compositions. A ce titre, la piste purement instrumentale Into the Unfathomed Tower est un parfait exemple de démonstration technique ayant une vraie saveur, œuvre complexe divisée en sept mouvements toute en vélocité et feeling totalement épique. Toutefois, l’album ne prend vraiment toute sa dimension que lorsque que l’on combine ces deux facettes du travail de Candlemass ; des interludes judicieusement placés (l’intro The Prophecy, Voices in the Wind ou encore Dawn), lors desquels des voix étranges racontent des histoires énigmatiques toujours en rapport avec la création, renforcent encore davantage l’aspect concept-album de ce disque, et du même coup l’impact des autres compos s’en trouve amplifié grâce au contraste entre pistes traditionnelles et intermèdes uniquement parlés. Ainsi, l’agencement de l’ensemble est remarquable, et contribue à créer une véritable atmosphère qui invite à la réflexion et à la méditation, conférant à ce disque une vraie âme, et faisant passer Ancient Dreams pour une simple coquille vide. Ainsi, ce Tales of Creation permet à Candlemass de retrouver sa place au sommet de la scène Doom épique, album magistral sur lequel le groupe signe quelques-unes de ses plus belles compos. Les scandinaves parviennent à renouer avec la féérie de Nightfall et l’atmosphère sombre d’Epicus Doomicus Metallicus, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure. Candlemass est à présent à l’apogée de son talent, et plus rien ne semble pouvoir l’ébranler…
Tracklist: 01. The Prophecy, 02. Dark Reflections, 03. Voices In The Wind, 04. Under The Oak, 05. Tears, 06. Into The Unfathomed Tower, 07. At The Edge Of Heaven, 08. Somewhere In Nowhere, 09. Through The Infinitive Halls Of Death, 10. Dawn, 11. A Tale Of Creation Ancient Dreams ( 1988 )Paf ! Trois albums en trois ans, Candlemass poursuit sur son rythme métronomique avec la sortie d’Ancient Dreams en 1988. La popularité du groupe est alors au plus haut, et ce en seulement deux albums, certes de très haute volée. Autant dire donc que la formation britannique est attendue au tournant, et elle le sait. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que sur ce disque, Candlemass ne prend aucun risque ; si l’évolution entre ses deux premiers opus était franche, le groupe se contente ici de ce qu’il sait faire, point barre. Mais il le fait bien : tout est en place, bien fait, bien produit, rien ne dépasse. Mais cette perfection clinique dessert fortement le groupe ; oui, ce sont de bons musiciens, oui ces gars-là savent composer, oui, ce chanteur est incroyable, mais… on a plus l’impression d’assister à une démonstration qu’autre chose. Difficile pourtant de reprocher quoi que ce soit à ce disque, du moins pas d’emblée. Mais au bout d’un moment, le défaut majeur de cet album saute aux oreilles : il lui manque une âme. Oui, ce disque sonne creux, vide. On a moins le sentiment d’écouter un album qu’une compilation, genre Candlemass’s Doom Masterclass. Toutes les pistes utilisant la même recette pour faire mouche instantanément, la magie n’opère pas, et l’ambiance grisante des précédents albums est ici sacrifiée au profit d’un enchaînement de singles calibrés, certes parfaitement exécutés, mais totalement dénoués d’émotion (Mirror Mirror, A Cry from the Crypt, Darkness in Paradise, Bearer of Pain… difficile de les dissocier). L’aspect démonstration de cet album se ressent le plus facilement à l’écoute du chant. On l’a dit et redit, le sieur Marcollin est un grand chanteur, mais les craintes qu’on pouvait avoir à son sujet sur Nightfall se trouvent malheureusement ici fondées : il se balade en faisant admirer sa technique vocale, et c’est tout ; il n’habite pas la musique, il l’incarne pompeusement (Mirror Mirror, Incarnation of Evil, Ancient Dreams… en fait partout, tout le temps), et ce n’est pas Black Sabbath Medley qui contredira cet état de fait, piste complètement inutile pour tout le monde sauf pour lui, où il se prend sans succès pour ce qu'il n'est apparemment plus. Pour autant, cet album n’est pas mauvais en soit, il est juste… mou et vide. Enfin vide, pas tout à fait, puisqu’il y a quand même de bons moments, tels que The Bells of Acheron, plus rapide que les autres et de facto un bon bol d’air puisque cette piste arrive pile au moment où l’on attendait la fin du disque avec impatience. De même pour Epistle No. 81 qui semble renouer, l’espace d’un instant, avec Epicus Doomicus Metallicus. Mais c'est tout de meme bien peu... Au final, avec Ancient Dreams Candlemass semble avoir sombré dans la facilité, se contentant de resservir le même plat qu’avant, mais réchauffé, et sans saveur (contrairement au pot-au-feu). La déception est amère pour les fans de la première heure (les autres sont comblés, puisque cet album occupera une bonne place dans les charts américains), mais gageons que le groupe saura renouer avec la magie de ses précédents opus (et bizarrement, quelque chose nous dit que...). Tracklist: 01. Mirror Mirror, 02. A Cry From The Crypt, 03. Darkness In Paradise, 04. Incarnation Of Evil, 05. Bearer Of Pain, 06. Ancient Dreams, 07. The Bells Of Acheron, 08. Epistle No. 81, 09. Black Sabbath Medley. Nightfall ( 1987 )Candlemass revient en 1987 soit un an après la sortie de son désormais culte Epicus Doomicus Metallicus, et commence peu à peu à faire parler de lui ici et là. Nightfall marque l’arrivée au chant de l’ultra charismatique Messiah Marcolin qui contribuera à l’explosion médiatique du groupe, notamment de par la tenue de moine qu’il arbore sur scène. Mais même avec un frontman de cet accabit, il semble difficile de faire au moins aussi bien que le précédent opus... Les nouveautés sont légions sur ce disque par rapport à son illustre prédécesseur : nouveau chanteur, meilleure prod, son bien plus puissant, plus heavy et énergique qu’auparavant… de quoi être surpris en effet. Mais ce qui marque le plus c’est cette voix si particulière, tellement différente de celle de Lanquist, éjecté du groupe et qui ne s’en remettra jamais. Nous avons ici affaire à un chant ultra technique, très puissant, très juste, en somme un chant parfait (At the Gallow End, Mourners Lament, Bewitched et toutes les autres en fait)… sauf qu’au niveau du ressenti, il faut bien dire que ça coince quelque peu tant on frise parfois la pure démonstration. Si Lanquist n’était pas le meilleur chanteur de l’histoire, sa voix restait néanmoins touchante de par son humilité et son apparente fragilité, au contraire de Marcolin qui semble presque trop en faire. Mais soit, le son a évolué, la voix aussi… Parlons en d’ailleurs de ce son, admirablement servi par une production énorme qui confère un impact certain à des compos incisives, plus Heavy tout en restant profondément Doom, avec de nombreux soli pas chiants pour deux sous qui se marient idéalement avec les passages plus lents et lourds (The Well of Souls, Bewitched). Ca fout la patate, c’est ultra efficace mais ça n’oublie pas d’être pesant, bien que la lourdeur originelle ait été mise de côté. Des compos plus véloces donc, avec de véritables hits devenus des classiques au fil du temps tels que The Well of Souls, At The Gallow Ends, Dark are the Veils of Death ou encore Bewitched et son refrain tout en lyrisme (You are Bewiiiiiiiitched !). Pour autant l’album n’est pas qu’un enchaînement de titres à bloc puisque des interludes instrumentaux judicieusement placés (Codex Gigax, Marche Funebre, l’intro Gothic Stone et l’outro Black Candles) viennent ralentir le tempo et offrir un moment de répit face à cette débauche d’énergie. L’alchimie entre cavalcades épiques et pauses contemplatives est ainsi parfaite et constitue une des grandes forces de cet album. De même le groupe pousse encore plus loin le concept de musique épique et doomy dont il avait posé les bases sur son précédent opus, non seulement au niveau du son mais aussi au niveau des lyrics, abandonnant ainsi l’introspection et le désespoir qui étaient les thèmes majeurs du précédent opus au profit d’histoires très Heroic Fantasy et empruntes de mysticisme religieux, extrêmement accrocheuses mais qui ont bien vieillies et qui pourraient sonner kitsch pour certains (Samarithan notamment) mais, encore une fois, n'est-ce pas là tout le charme du groupe? Ainsi Candlemass confirme avec ce disque son statut d’étoile montante de la scène Doom. Nightfall est une petite perle de Doom épique, moins axé sur l'émotion que son prédécesseur mais efficace de bout en bout et sans temps mort, qui deviendra lui aussi un album de référence pour un genre tout entier. Enfin, grâce à ce deuxième album, la popularité du groupe explosera… Restent à voir les conséquences. Tracklist: 01. Gothic Stone, 02. The Well Of Souls, 03. Codex Gigas, 04. At The Gallows End, 05. Samarithan, 06. Marche Funebre, 07. Dark Are The Veils Of Death, 08. Mourners Lament, 09. Bewitched, 10. Black Candles. Epicus Doomicus Metallicus ( 1986 )1986, le Doom Metal est en pleine effervescence, les géants américains emmenés par Pentagram se «disputant» la suprématie de la scène à leurs homologues britanniques (par exemple, Pagan Altar), lorsque débarque une bande de nordiques déchaînée avec dans ses bagages un album qui vient bousculer la hiérarchie : Epicus Doomicus Metallicus. Et ça commence très fort avec Solitude, véritable « hit » légendaire du groupe, hymne de tous les doomeux (le refrain cultissime « Please let me die in solitude…») maintes fois repris, qui résume à lui seul l’humble recette Candlemass sur ce disque: tempo lent, riffs simplistes mais terriblement efficaces, section rythmique toujours impeccable notamment grâce à la patte de Leif Edling, le tout magnifiquement soutenu par un chanteur assez hallucinant évoluant dans un registre tout en émotions, même si l’histoire montrera que le talent du sieur Lanquist ne sera jamais reconnu à sa juste valeur. Mais restons pour le moment en 1986 avec un album qui contient certes un « hit », mais qui ne doit pas pour autant occulter les cinq autres compos qui sont, il faut le dire et le répéter, de vraies perles. Demons Gate et son ambiance épique & dérangeante, Crystal Ball et son feeling NWOBHM jouissif, Black Stone Wielder bien plus massive que les autres, Under the Oak qui deviendra un classique joué à tous les concerts… Difficile d’élever une piste particulière au dessus d’un tout qui atteint déjà des sommets, néanmoins A Sorcerer’s Pledge qui clôt le disque se révèle après de nombreuses écoutes comme le meilleur titre, désespéré et émouvant à souhait où Lanquist fait étalage de tout son talent, vraiment touchant d’humilité et de sincérité. Outre une capacité de composition certaine, sur ce disque le groupe fait également preuve d’une personnalité unique, bien à part dans la scène Doom de l’époque ; un son plus dépouillé, moins massif même si l’influence Black Sabbath reste perceptible, très axé sur les émotions mais sans en faire trop, ce qui facilite grandement l’écoute. Evidement, certains pourront trouver que l’album a mal vieilli et manque de puissance, mais ce petit brin de kitsch donne tout son charme à un disque appelé à devenir une référence. En cela, il ne faut pas non plus négliger l’importance historique de cette galette puisqu’elle pose les bases d’un nouveau genre de Doom, baptisé l’Epic Doom pour une raison plutôt... évidente. Compos longues, (Demons Gate, A Sorcerer’s Pledge), lyrics qui fleurent bon l’Heroic Fantasy et univers à part, on assiste à l’émergence d’un style qui inspirera nombre de formations aussi variées que reconnues telles que While Heaven Wept, Isole, Doomsword ou… Solitude Aeturnus, dont l’histoire rencontra celle de Candlemass quelques années plus tard. Ainsi Candlemass livre dès ses débuts avec Epicus Doomicus Metallicus un album extraordinaire qui deviendra un des piliers du Doom traditionnel et qui sera considéré par beaucoup comme la pièce maîtresse de la (future) riche discographie d’un groupe adulé. Pour l'instant, en 1986 la presse est loin d’être enthousiaste et le groupe encore jeune peine à faire parler de lui, n’étant pas sous le feu des projecteurs. Du moins, pas encore…
Tracklist: 01. Solitude, 02. Demon's Gate, 03. Crystal Ball, 04. Black Stone Wielder, 05. Under The Oak, 06. A Sorcerer's Pledge. |
Candlemass
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