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Biographie

Bring Me The Horizon

Bring Me The Horizon est un groupe de metalcore / deathcore originaire de Shefflied (Angleterre). Formé en 2004 sur les cendres de groupes locaux, Bring Me The Horizon sort son premier Ep This Is What the Edge of Your Seat Was Made For en octobre 2005, puis un premier album Count Your Blessing en 2006, ce qui leur permet de se forger une réputation et d'ouvrir pour Zao, Johnny Truant, The Nothing ou encore Shaped By Fate. Grâce au succès de leur album, ils gagnent un Kerrang dans la catégorie "Meilleur Espoir Anglais de 2006". Début 2008, Bring Me The Horizon prépare son second album, Suicide Season, qui voit le jour fin septembre de la même année.
Une tournée avec Mindless Self Indulgence, In Case of Fire, Thursday ou Cancer Bats aux USA ou au Royaume Uni. En aout 2009, le combo annonce la sortie de Suicide Season: Cut Up!, album de remixes de Suicide Season, pour Novembre de la même année. On retrouve des remixes de Ben Weinman (The Dillinger Escape Plan), Sonny Moore, Shawn Crahan (Slipknot), ...
Un premier changement de line-up a lieu en Mars 2009 avec le départ de Curtis Ward (Guitare), remplacé par Jona Weinhofen (ex-I Killed The Prom Queen, Bleeding Through), mais cela n'entache pas le processus de création de leur 3ème opus. Il faut attendre mi-2010 pour avoir quelques noms de morceaux à se mettre sous la dent, même si ceux-ci sont provisoires. En aout 2010, le titre du prochain album filtre, There Is a Hell, Believe Me I've Seen It. There Is a Heaven, Let's Keep It a Secret, ainsi que la date de sortie (5 Octobre). Les anglais lâchent petit à petit quelques sons sur la toile : It Never Ends, Fuck, ... jusqu'à la sortie officielle.
Fin janvier 2012, après avoir défendu son 3ème opus sur scène, le combo annonce être entré en studio pour en écrire le successeur. Sempiternal est annoncé pour 2013 chez RCA, chez qui le groupe vient de signer. Fin avril, le disque déboule dans les bacs, pendant que le guitariste Jona Weinhofen quitte Bring Me The Horizon et que Jordan Fish arrive aux claviers. 

14.5 / 20
7 commentaires (15.79/20).
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Post Human: Survival Horror ( 2020 )

Bring Me The Horizon continue sa mue, et cette fois s’entoure d’une série de guests : Yungblud, Amy Lee (Evanescence), Nova TwinsBabymetal, le tout en développant un aspect musical encore plus aseptisé pour les uns, expérimental pour les autres.
De fait, si l’on reprend la suite d’Amo, il y a une sensation de pérenniser cette orientation Rock / Metal, parfois Nü Metal sur « Teardrops », tandis qu’on retrouve le côté un peu virulent qui faisait parfois défaut sur les opus précédents (« Dear Diary, » ou « Obey »). D’entrée de jeu, on tape dans un Metal aux relents Electro dont la ferveur fiévreuse rappellera un Sempiternal. Ce qui reste un enjeu musical, c’est le côté entertainement que Bring Me The Horizon met à sa musique : outre l’imagerie utilisée dans les clips (dont celui de « Teardrops » est bourré de références visuelles et musicales à la vague Neo Metal, dont la plus évidente reste Linkin Park mais peut aussi être rattachée à Adema tandis que le « Itch For the Cure » reflète l’un des premiers morceaux de LP), on retrouve également, dans la musique, un véritable côté scintillant (l’intro de « Parasite Eve », quelques samples disséminés çà et là). Mais loin d’être d’un simple disque de Metal, Post Human : Survival Horror intègre de l’Electro, du piano et on reconnaît facilement la touche d’Oliver Sykes.

On pourra critiquer les featurings en place, mais il est délicat, objectivement, de ne pas nier que le groupe sait s’entourer d’artistes reconnus. Si certains apportent une vraie dimension à l’ensemble (le dernier), d’autres sont plus discutables (« Obey », dont le chant malheureusement n’apporte pas d’élément différenciant ou celui avec Amy Lee, dont le résultat a tendance à personnellement me laisser de marbre).

Qu’on se le dise, si Post Human : Survival Horror n’est que le premier des quatre EPs annoncés, on peut espérer que les sonorités seront toutes aussi riches, d’une part parce qu’il est toujours facile de reprocher une redite sonore globale pour certains artistes, mais aussi parce que cet opus regorge d’idées. Certes easy-listening. Certes plus proches du Rock / Metal que du Deathcore. Mais au final, quand on prend chaque titre, tout apparait réfléchit, dosé : les claviers de « Parasite Eve » ne sont pas étouffants, l’ajout de Babymetal reste ultra-catchy sans prend le lead sur « Kingslayer », les couches d’instruments sur « 1x1 » ou encore quelques casses de nuques bien sentis sur « Ludens ».

S’il reste perfectible sur certains aspects (le dernier titre par exemple), cet EP reste dans une logique ultra-travaillée du combo : tout est peaufiné jusqu’au moindre détail et son, parfois avec réussite « Dear Diary, » ou « Parasite Eve », mais toujours avec un côté léché et ultra catchy.
Ce groupe n’a pas fini de diviser à mon sens.

A écouter : Dear Diary, - Teardrop
14 / 20
10 commentaires (10.6/20).
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amo ( 2019 )

J’essaie encore de comprendre le cheminement de Bring Me The Horizon pour aboutir sur amo. Certes l’évolution du line-up peut avoir un impact, les aspirations musicales changent au fil des ans, mais difficile d’imaginer qu’à peine dix ans séparent amo de Suicide Season. Il aura fallu s’y reprendre à plusieurs fois pour arriver à écouter d’une traite ce nouvel opus : d’un côté parce que les quelques titres phares du combo ont été dévoilés assez rapidement (« Wonderful Life » ou « Mantra ») en amont de la sortie du disque, mais aussi parce que certains rendent l’ensemble assez complexe à cerner et apprécier (« Ouch » ou l’horripilant « Medicine »).

amo oscille en effet entre titres fades au possible lors qu’on les découvre, dont l’intérêt sera léger au travers de passages faciles et sans surprise (« Nihilist Blues », « Mother Tongue » ou « Fresh Bruises »), mais également quelques compos bien plus intéressantes que sur That’s the Spirit (le très cool « Sugar Honey Ice&Tea »). Le parti-pris est néanmoins intéressant, le disque se tournant vers un Electro-Pop / Rock dont les musiciens connaissent assez bien les codes et semblent s’amuser au final (« Fresh Bruises »). Il y a définitivement un public qui va apprécier, et j’en ai peu à peu fait partie pour certains titres qui n’atteindront pas l’effet de Suicide Season en frontal, mais sont un agréable moment (« Heavy Metal »).

J’évoquais Linkin Park sur l’opus précédent, c’est un peu moins le cas ici, notamment par l’ajout d’instruments sur certains titres (« I Don’t Know What To Say ») qui s’inscrivent dans la continuité du projet du Live at the Royal Albert Hall (via un orchestre en renfort sonore). Ainsi donc, le chant hurlé a totalement disparu, le gros riffing lourd aussi, les rythmes lorgnent vers le Rock plus que le Metal, et même l’ajout de Dani Filth sur « Wonderful Life » (qui sent bon le titre de stade malgré le thème et les propos) peut apparaitre plus comme un gage de bonne volonté qu’un véritable flashback. Bring Me The Horizon s’en amuse et l’assume, il suffit de voir les lyrics de « Heavy Metal » : « 'Cause a kid on the 'gram in a Black Dahlia tank / Says it ain't heavy metal / (And that's alright, that's alright) ».

L’amorce artistique de amo est donc la confirmation d’un rejet total de la partie Metalcore / Deathcore du début, vers un Rock / Electro pas si dégeulasse si l’on aime un peu ce genre. Bring Me The Horizon n’est pas mauvais sur cet opus en termes de composition, loin de là, il est juste aux antipodes de ce qui avait cartonné au début. Difficile de se prononcer véritablement, parce que « In the Dark » ou « Wonderful Life » possèdent un charme certain.

A écouter : Sugar Honey Ice & Tea - Wonderful Life - Heavy Metal
10 / 20
15 commentaires (10.97/20).
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That's The Spirit ( 2015 )

Au vu du premier single de That’s The Spirit, certains pouvaient appréhender la tournure prise par Bring Me The Horizon. Pourtant, la surprise est-elle réellement déconcertante ou était-il possible de deviner que l’évolution du combo, entre changements de line-up et orientation du dernier opus en date, se ferait ainsi ?
Exit donc le Deathcore des premiers opus ; n’en reste que quelques parties vocales hurlées (et encore, cela reste soft) éparpillées sur quelques compos. Dans l’ensemble, That’s The Spirit amorce un côté Rock / Metal que l’on a pu découvrir et voir porté majoritairement par… Linkin Park. La comparaison est facile, mais le single Throne a pourtant toutes les caractéristiques d’un titre du second combo : double ligne vocale, un passage un peu énervé, un clavier audible, mais surtout rien de bien passionnant.
J’avais déjà évoqué cette similitude avec Sempiternal, mais ici le rapprochement est flagrant car tout l’album est dans la même veine. Ca ne serait pas un reproche ou un défaut si la qualité d’écriture était présente, mais tout est ici prévisible et / ou déjà entendu plusieurs fois. De Follow You à Drown, Bring Me The Horizon arrive avec de gros sabots qui s’emboîtent parfaitement dans les cases du genre ; A un tel point que Avalanche est une suite de clichés prévisibles tandis que Run ne cessera de s’enfoncer au travers d’un refrain poussif à souhait et dont toutes les gimmicks semblent issues de Linkin Park. Pas besoin de s’étendre plus en profondeur, vous aurez compris que la globalité de ce That’s The Spirit est dans la même veine.

Pour autant, au-delà de ces aspects rébarbatifs évoqués, That’s The Spirit possède quelques atouts dans sa manche : Happy et son chœur couplé au rythme saccadé du titre arrive à intriguer et revenir régulièrement sur la platine ; What You Need qui alterne les lignes vocales et rappellera les refrains d’Hollywood Undead par moment. Soyez rassurés, tout n’est pas à oublier sur ce disque, même si l’on restera sceptique en fonction des attentes de chacun.
Va-t-on devoir rester bloqué sur l’écart entre les espérances des auditeurs et le résultat présenté sur That’s The Spirit ? Si tel est le cas, n’essayez même pas de jeter une oreille sur ce disque, vous risqueriez de défaillir et vous demander si vous ne vous êtes pas trompé d’opus. Si, au travers de ce quatrième LP, vous n’aviez aucun parti-pris, il sera ici plus facile d’en apprécier toutes les facettes.

Ainsi, avec tout le recul nécessaire, That’s The Spirit n’est pas foncièrement un mauvais album. C’est surtout qu’il ne correspond pas à ce que l’on connaît (et ce que certains attendent) de Bring Me The Horizon. Les mauvaises langues diront que c’est un bon album de Linkin Park, mais je reste personnellement assez dubitatif sur ce nouvel opus. L’envie d’y croire est présente, mais le constat n’est pas le plus positif.

A écouter : ou 16/20, selon vos attentes...
13.5 / 20
30 commentaires (15.13/20).
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Sempiternal ( 2013 )

Après la petite claque de There Is A Hell, Bring Me the Horizon se fait un plaisir de remettre le couvert sur Sempiternal. En premier constat, on est loin, très loin de Count Your Blessings. En second, le côté Deathcore de There is a Hell s'est bien dilué dans la nouvelle formule proposée au profit d'un Modern Metalcore que certains pourraient qualifier de rafraichissant.
Le premier titre dévoilé, "Shadow Moses", laissait entrevoir un potentiel album intéressant s'il se révélait du même calibre : quelques breaks, des lyrics faciles à retenir, un morceau rythmé. En résumé, ce que l'on pouvait apprécier dans There is a Hell.
Lorsque l'intégralité de Sempiternal filtre sur le web, on pouvait espérer que le reste de l'album serait du même calibre. Et dans un premier temps, l'attente est récompensée : une bonne grosse partie du disque utilise la même recette en diminuant encore les éléments Deathcore dont la représentation avait déjà baissé depuis le premier opus. Ca groove sur "Anti Vist" et son refrain fédérateur, on tape du pied avec "Empire (Let Them Sing)" et on peut avoir envie de bouger sur "The House of Wolves" qui bénéficie d'un break bien barbare mais quelques titres coupent l'élan : le très Linkin Park "Go to Hell, For Heavens Sake" ou "And the snakes Start To Sing" du même calibre. Cela ne veut pas dire qu'ils sont mauvais, mais que l'on pouvait attendre autre chose de Bring Me The Horizon, pas cette facilité trop désinvolte qui en voulant prendre à contre pied, s'englue dans la chose la plus banale qu'ils pouvaient faire.
Sempiternal oscille donc entre le très bon et le moyen, même si la touche BMTH se reconnait très facilement. C'est d'ailleurs ce qui sauve les titres les plus pauvres au final, même si on passera rapidement pour aller à la suite.

L'arrivée du nouveau membre aux claviers et le départ d'un guitariste se fait d'ailleurs fortement ressentir. La partie catchy et entrainant se retrouve diminuée, parfois absente, tandis que les sonorités électroniques se font beaucoup plus présentes (pour preuve le premier titre "Can You Feel my Heart"). Prise de risque volontaire visiblement, mais qui se révèle sur certains morceaux assez bancale : cela manque de fougue et marque moins les esprits.

Le couperet tombe, fatalement. Sempiternal ne réussit pas là ou There is a Hell et Suicide Season s'en sortaient (très) bien. Ce disque souffre de quelques passages beaucoup plus fades, avec un arrière gout de banalité et de déjà-entendu, sauf que la partie la plus catchy ne remonte pas l'ensemble. On en retiendra quelques titres, forcément, mais rien au-delà.

A écouter : Empire (Let Them Sing) - Anti Vist
15.5 / 20
37 commentaires (14.62/20).
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There Is A Hell, Believe Me I've Seen It, There Is A Heaven Let's Keep It A Secret ( 2010 )

On pourrait demander s'il y a encore un lien avec le Bring Me The Horizon des débuts à l'écoute de There Is A Hell, Believe Me I've Seen It, There Is A Heaven Let's Keep It A Secret. Parce que clairement, ce nouvel album n'a plus rien en commun avec Count Your Blessing. Absolument rien : le groove de Suicide Season est encore présent, accompagné de petites pointes plus originales (le refrain de Crucify Me), avec parfois des titres qui pourraient sortir de Suicide Season : Cut Up (Don't Go, Blacklist). De fait, on retrouve la plupart du temps ce mix entre Metalcore et Deathcore, avec quelques passages plus calmes, étonnants au premier abord mais, avec un léger recul, dans la continuité des précédents titres. Même si ces bref instants sont encore un peu faiblards (notamment Memorial), il s'en dégage parfois quelque chose, que ce soit grâce à un chant féminin (Don't Go) ou une ambiance plus électrique (Blacklist).

Globalement, les musiciens semblent avoir l'art pour donner une série d'uppercuts sans se fatiguer. Suicide Season nous lâchait des Chelsea Smile ou No Need for Introductions, I've Read About Girls Like You on the Back of Toilet Doors!! qui cartonnaient, il en va de même pour There Is A Hell, avec Home Sweet Hole, les backings vocals de Anthem ou Alligator Blood et le démarrage à fond de course sur The Fox and The Wolf (avec Josh Scogin de The Chariot en renfort). Les 53 minutes passent sans encombre, avec suffisamment de punch pour laisser présager de gros concerts et ne pas souffrir d'une écoute successive moins enjôleuse. Un léger reproche, cette sensation de déjà-vu sur certains riffs et rythmiques, qui pourrait presque passer inaperçue grâce aux effets et à la surproduction de l'album. De la même manière, une certaine étincelle qui scintillait de Suicide Season peut faire défaut ici, pouvant par la même occasion causer une léger désagrément à l'ensemble. Le rendu final est loin d'être décevant, même si la surprise est passée depuis 2 ans.
Par contre, les allergiques au Deathcore un peu groovy, à Suicide Season et aux groupes d'ados un brin dérangés pourront clairement faire l'impasse, même si l'on est bien loin d'un brutal et sans finesse Through The Eyes of The Dead. De la même manière, il faudra passer outre l'aura de "groupe de gamins" qui entoure le combo, puisqu'au final, malgré la surexposition dont a pu bénéficier le quintet, beaucoup en parlent, mais peu ont écouté... Même si le mouvement Deathcore, à l'instar du Néo-Métal et du Metalcore, commence à s'ankyloser devant tant de groupes similaires (et jetables), certains arrivent encore à se démarquer, laissant les autres sombrer sans un regard.

Il n'y a pas à s'en faire pour Bring Me The Horizon s'ils continuent sur cette voie. Refrains tueurs, groove imparable et suffisamment de petits pics inattendus pour nous sortir encore une paire de galettes du même calibre et montrer qu'on peut encore sortir de très bonnes choses au sein de cette scène. Il faut juste maintenir le rythme dorénavant, chose moins aisée...

A écouter : Anthem - The Fox and The Wolf - Home Sweet Hole
15.5 / 20
30 commentaires (15.1/20).
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Suicide Season ( 2008 )

Suicide Season, joyeux nom pour un album sortant peu après le début de l'automne, lorsque les feuilles mortes commencent à tomber. Fer de lance de la vague metalcore / deathcore anglaise, salué pour un premier album que beaucoup jugeaient prometteur mais au final peu intéressant, Bring Me The Horizon décide donc de récidiver, mais d'après eux, en expérimentant plus et incorporant divers éléments musicaux. Intéressant, mais reste à savoir si ce Suicide Season tient la route...

Bring Me The Horizon en 2006, c'était un deathcore banal, à base de grognements et cris, tandis que Bring Me The Horizon version 2008 aurait tendance à s'assagir. Point dans le sens d'une musique plus douce, mais simplement d'un chant moins extrême, plus éraillé mais aussi plus clair. La musique s'est exposée au même phénomène car de nombreux passages plus mélodiques, moins condensés, sont présents. Ne croyez cependant pas que l'on se retrouve face à un Bring Me The Horizon dépouillé de sa fougue, cette dernière étant bien présente mais exprimée avec plus de talent. Le chant se fait plus mélancolique, souffrant ou émotif (It Was Written In Blood ou Suicide Season). L'album précédent n'a cependant pas disparu sans laissé de traces, comme quelques passages concentrés (double pédale, riffs joués à toute vitesse et chant guttural). Certains morceaux sont vraiment faits pour déchainer, tel Sleep With One Eye open où l'on retrouve un Bring Me The Horizon alliant groove et entrain, plus proche de Count Your Blessings. No Need for Introductions, I've Read About Girls Like You on the Back of Toilet Doors!! est un bref instant de violence, lâchée, comme un crachat alors que Chelsea Smile utilise plus un jeu de batterie menant le groupe sur une pente le rapprochant plus du metalcore, sans y tomber dans la facilité ni l'exaspérant.

Varié, Suicide Season l'est, ce qui n'est pas pour déplaire. Même si finalement tout se rapproche quand même de la vague dont ils sont issus. Cependant, un break comme celui de Football Season Is Over se rapprochant du hardcore, ou des sonorités électro (The Comedown, Suicide Season) ne passent pas inaperçus. Au delà de l'aspect musical, c'est aussi au niveau de la composition des morceaux de Suicide Season que Bring Me The Horizon fait mouche : No Need for Introductions, I've Read About Girls Like You on the Back of Toilet Doors!! et son ambiance jazzy occupant environ la moitié du morceau (soit 30 secondes) avant d'enchainer sur un déluge de métal (se clôturant par un timide "Thank You") ou Diamonds Aren't Forever avec un passage central très doux, sans surenchère ni artifice, mais étonnant car imprévisible.

Malgré ses nombreuses qualités, Suicide Season possède aussi quelques points faibles. Il semble tout d'abord trop court, comme s'il manquait quelque chose pour le finir, même s'il dure déjà 40 minutes. On se reprendra facilement l'envie de relancer le disque, pour combler cette sensation (et aussi pour le fait qu'il soit très plaisant à écouter). Par moments, la voix semble trop en retrait, comme sur The Comedown où un couplet est quasi inaudible. On ne pourra cependant pas reprocher l'efficacité ni la volonté de sortir des sentiers battus à Bring Me The Horizon, puisque ces 2 choses sont énormément présentes.

Bring Me The Horizon rattrape avec brio le faible Count Your Blessings. Ce dernier se noyait dans la vague deathcore, tandis que Suicide Season est un album intéressant, varié, qui arrive à se renouveler pour éviter de plonger l'auditeur dans l'ennui. Sans atteindre la perfection ni même le statut d'album excellent, Bring Me The Horizon montre qu'ils savent être inventifs et offrent donc un Suicide Season agréable, et donc une bonne surprise pour cette fin d'année.

A écouter : Sleep With One Eye open � Chelsea Smile