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Biographie

Bodyjar

En 1991 à Melbourne (Australie), un groupe sort sa première disque sous le nom de Damnation (Cameron Baines: chant/guitare, Ben Petterson: guitare, Grant Relf: basse et Charles Zerafa; batterie). Une seconde suivra immédiatement après puis le groupe changera de nom pour Helium et sortira une démo et ainsi qu'un album en 1993. L'année suivante, c'est avec le même line up et le patronyme Bodyjar que le combo évoluera. Pour leur premier album (Take A Look Inside), les australiens loueront directement les services de Bill Stevenson et Stefan Egerton (All/Descendents), ce qui leur pemettra de jouer tout de suite à un haut niveau. Burning Heart Records ne s'y trompera pas et sortira les albums et singles du groupe jusqu'en 1999.
Quelques temps après la sortie de ce premier opus, Zerafa quitte le groupe et est remplacé par Ross Hetherington derrière les fûts.
Avec Rimshot! et surtout No Touch Red, le groupe gagne une popularité évidente aux Etats Unis, en Europe, en Asie et bien entendu dans leur Australie natale. Les tournées internationales s'enchainent aux côtés de NOFX, Offspring, Blink 182 ou Face To Face... peut être un peu trop pour Ben Petterson qui choisit de stopper l'aventure, il sera vite remplacé par Tom Read.

2000 marque le passage du groupe sur une major puisque Capitol/EMI est depuis How It Works le label du groupe (Nitro Records (label de Dexter Holland, frontman de The Offspring) sortira le disque aux Etats Unis). A partir de là, la popularité du quatuor diminue en même temps que l'engouement pour le punk rock mélodique. Plastic Skies sort en 2002 et en 2003 le best of CD/DVD Jarchives marque les 10 années d'existence de Bodyjar.
Août 2004: Ross prend la dificile décision de poursuivre une "vie normale" et c'est Shane Wakker (20 ans) qui reprend les baguettes.
Autre séparation qui laisse des traces quelques mois plus tard: Bodyjar et EMI prennent des chemins différents, c'est le label australien Shock Records qui reprend le quatuor sous son aile pour la sortie d'un album éponyme le 12 septembre 2005, trois ans après la mise en bacs de Plastic Skies.

Chronique

15.5 / 20
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No Touch Red ( 1998 )

Ce qui est tout de suite très marquant chez le groupe, c'est son sens de la mélodie hyper développé: voix claire et disctincte, chant tout en harmonies et en finesse, des caractéristiques que l'on retrouve également chez les guitares.

Un morceau de Bodyjar c'est en règle générale un mid tempo (même si quelques plages plus rapides comme "Maze" ou "I Can't Help You" sont là pour donner un petit coup de fouet) qui consiste en un enchaînement de parties plus harmonieuses les unes que les autres, et parmi lesquelles le couplet est souvent, en quelque sorte, l'amorce mélodique du refrain qui est l'aboutissant le plus accrocheur, énergique et efficace de la piste.
Les Australiens en rajoutent généralement une couche avec des choeurs mais aussi des ponts ou de courtes parties instrumentales tout aussi légères et entrainantes. Et pourtant, malgré leur penchant pour la pureté de la mélodie, Bodyjar ne basculent jamais du côté du pop punk (et surtout pas mièvre): leur musique reste punk rock et bien trouvée, derrière une apparente simplicité. En revanche, il n'en reste pas moins vrai qu'on se dit de temps en temps à l'écoute de ce No Touch Red, que l'assemblage (plus ou moins souple et "naturel") des différentes parties qui composent les chansons est un peu systématique et cadencé... pas vraiment de folie incontrôlée chez les Australiens.
Autre bévue mineure: le son sur cette troisième galette était encore perfectible car parfois légèrement étouffé, imprécis ou manquant de relief.

En définitive, Bodyjar reste l'un des groupes les plus mélodiques (sa marque de fabrique sur chaque album) de toute la scène punk rock; les chansons du quatuor, même si elles présentent pas mal de caractéristiques communes, conservent une identité assez personnelle qui se laisse délecter à chaque fois. Seule la piste finale, "Let 'Em Loose", déroge à la règle puisqu'il s'agit là plus d'un délire punk old school sans grand intérêt pour l'auditoire habituel des Australiens.

A écouter : "Return To Zero" ; "You've Taken Everything" ; "You Say"