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Biographie

Blues Pills

Blues Pills fait parti de ces groupes qui revisitent le Heavy Rock des années 60 un peu à la manière de Witchcraft, Graveyard ou Kadavar. Fondé en 2011 par la section rythmique de Radio Moscow, Zack Anderson (Basse) et Cory Berry (Batterie) s'entoure alors de la chanteuse suédoise Elin Larsson et du guitariste français Dorian Sorriaux. Très rapidement, le groupe enregistre un ep Bliss qui arrive aux oreilles de Nuclear Blast Records, décidément très en vogue avec ce genre de Rock rétro. Le label allemand les signe pour la parution de l'ep Devil Man en 2013. Blues Pills se fait alors un nom rapidement dans le milieu et concrétise les espoirs placés en lui avec un premier disque éponyme qui sort en 2014 chez Nuclear Blast Records. André Kvarnström remplace Corry peu de temps après derrière les fûts. Le groupe tourne énormément, seul ou avec des formations comme The Vintage CaravanJex ThothTruckfighters et se produit au Hellfest 2014. En 2016, Blues Pills évolue vers des tonalités plus Pop et Soul avec son second opus Lady In Gold. S'en suit dans la foulée une tournée avec Kadavar.

12 / 20
6 commentaires (11/20).
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Lady In Gold ( 2016 )

Pour beaucoup d’artistes, la sortie d’un second album est une épreuve très difficile. Nombre de formations se sont essoufflées après une première production explosive précédant une descente progressive dans la facilité et le manque d’inspiration. Blues Pills avait marqué les esprits tant de la critique que du public, qui avait fait un accueil retentissant à leur premier album éponyme. Après deux années d’attente, les Suédois remettent le couvert et nous proposent Lady In Gold.

Ne tournons pas autour du pot, Lady In Gold est une déception. Si Blues Pills avait une personnalité forte depuis leur premier ep Devil Man, on constate malheureusement que la sauce ne prend plus. Les morceaux s'enchaînent pendant 40 minutes, ne laissant aucune saveur particulière. Les mélodies se ressemblent parfois à s’y méprendre comme les trois pistes de clôture qui pourraient aussi bien n'en être qu’une seule. Malgré les écoutes répétées, le groupe ne parvient pas à maintenir l’attention de l’auditeur et ce malgré le talent indéniable de chacun des instrumentistes.
La voix d’Elin est toujours aussi belle, à la fois douce et puissante, elle possède un timbre unique en son genre. Pourtant dans le cas présent il s’agit plus d’une faiblesse que d’une force car elle occupe tant de place que les autres peinent parfois à s’exprimer comme dans I Felt A Change et Gone So Long. Si l’on peut comprendre l’envie de mettre en avant un tel talent, l’équilibre n’est pas toujours au rendez-vous et pénalise l’ensemble.  
Le son est moins tranchant, donnant une sensation d’uniformité qui finit par lasser. Ce qui fait le charme du vintage c’est entre autre le grain si particulier des instruments, ici la production se veut moderne et ne met pas en avant le caractère rétro qui est dans leur ADN. Ce choix peut être intéressant mais il fait ici du tort car il gomme un aspect de la signature musicale.

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Lady In Gold c'est de se diversifier. Le parti pris est clair : se démarquer et ne pas tomber dans le déjà vu. C’est un pari dangereux de prendre le risque de décevoir la fanbase accumulée depuis 2014. On sera donc surpris d’entendre Bad Talkers sonner Country et Rejection Pop par exemple. Malheureusement, ces univers se mêlent difficilement et donnent l’impression d’un mélange forcé bien que le groupe témoigne d'une volonté de dépasser le carcan du Rétro Rock et de s’ouvrir à de nouvelles pistes créatives. En tout cas, Blues Pills a toujours excellé lorsqu'il s’agit de produire du Blues Rock de qualité, et force est de constater que ça fonctionne toujours aussi bien avec Burned Out ou You Gotta Try qui sont les meilleurs morceaux.

Lady In Gold n’est pas non plus mauvais mais il est très loin de ce que l’on pouvait espérer d’une formation de l’envergure de Blues Pills qui a la capacité d’être le fer de lance de la nouvelle vague vintage. Le concept ambitieux à la source débouche sur un album en demi-teinte mais pas complètement inintéressant. C’est malgré tout avec confiance que l’on regarde vers l’avenir d’un groupe talentueux.

A écouter : Burned Out - You Gotta Try
15 / 20
6 commentaires (15.17/20).
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Blues Pills ( 2014 )

Après les signatures de Graveyard, Witchcraft et Kadavar, voici venu les suédois de Blues Pills chez le label Nuclear Blast Records, décidément bien friand ces deux dernières années du revival Rock rétro. Quand on voit la qualité des disques estampillés Blues Rock / Stoner / Psychédélique qu'il sort, on se dit que le géant allemand a finalement le nez creux pour dénicher les bons groupes du genre.

Pas de mystère ni de surprise, Blues Pills a de quoi enchanter nos oreilles à la recherche de vieilleries sonores retapées, même si, bien évidemment, les grincheux et les aigris de côté qui n'y verront que de la repompe. Car il y a des choses à dire sur leur musique qui a largement de quoi séduire et tirer son épingle d'un jeu ou les cartes sont connues de tous. Il suffit presque d'écouter le premier titre High Class Woman pour savoir si l'on va adhérer ou non. Basse qui vient faire fumer les amplis, rythmique entraînante, guitares Led Zeppelienne comme ligne directrice et une voix aux élancées incroyables qui rappelle tout de suite Janis Joplin. On ne s'embarrasse pas de superflux car ce Blues Pills mise tout sur son apparente simplicité et son efficacité.

Mais là, où l'on pourrait craindre un disque tout juste sympathique ne retenant l'attention qu'une poignée d'écoute, Blues Pills se permet de gravir quelques échelons sur le long terme par l'écriture de ses morceaux portés par deux atouts indéniables. Le jeu de gratte de Dorian Sorriaux très inspiré par Jimi Hendrix / Jimmy Page (Led Zeppelin) et la voix habitée d'Elin Larsson qu'on compare inévitablement, et c'est un compliment, à Janis Joplin. Dressant un autel dédiées aux années 60/70, le groupe brandit continuellement le spectre des ainés Doors-Floyd-Zeppelin-Hendrix-Sabbath d'une très bonne manière, comme parfaitement assimilé. Il faudra donc compter sur un cartonnage dans les règles de l'art sur des titres autoroute 66 (Jupiter, Ain't No Change, Devil Man), du rythmiquement imparable (Gypsy) et même si tu crois que c'est un peu mou (Black Smoke), tu peux toujours compter sur Blues Pills pour accélérer la cadence et te sortir un excellent riff ou solo de derrière les fagots. River ou No Hope Left For Me, plus aériens et posés, font au contraire office de respiration au milieu de l'album, permettant d'apprécier encore plus le talent vocal d'Elin alors que Little Sun est une jolie ballade Folk en conclusion. On notera également le chaloupé Astraplane dans des tendances Rock Floydien durci assez génial, preuve que même avec du vieux, on peut se montrer inventif et qu'en l'espace de dix titres, il est possible de ne pas refaire toujours le même morceau de Blues / Rock psyché.

Il faudra tout de même préciser que cet album éponyme ne peut pas être complètement considéré comme un premier vrai album, puisque sur la dizaine de morceaux qui le compose, quatre seulement sont de nouvelles compositions. Heureusement les anciens titres comme Devil Man ou Jupiter (anciennement Bliss) ont été un poil retravaillés et réenregistrés avec un meilleur son, mais, à la manière de Black Pyramid qui sortait son premier album éponyme dont la moitié des titres venaient d'une démo et d'un ep, Blues Pills, certainement un peu pressé par le label, réutilise ses anciens morceaux présents sur les deux eps et un single datant de 2012 / 2013. Les amateurs qui les connaissent depuis deux ans seront donc certainement déçu en espérant en entendre d'avantage, mais pour les autres, cet album, qu'on peut presque voir comme une compilation qui a pour but de faire découvrir Blues Pills à un plus large public, sera une belle découverte.

Quand bien même, en considérant uniquement la qualité musicale de ces dix morceaux, l'on tape facilement dans le haut du panier des groupes qui la joue rétro Rock. Ca ne réinvente pas la roue, comme d'autres avant eux et comme énormément de sorties musicales Rock ou non, mais ça a suffisamment de personnalité, d'envie et d'énergie pour qu'on s'attarde dessus. Et bordel, cette voix!

Blues Pills

Style : Blues Rock Psychédélique
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Origine : Suède
Site Officiel : bluespills.com
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