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Biographie

Antigua Y Barbuda

Originaires de Pampelune en Espagne, Antigua Y Barbuda se sont formés en 2004 sous le nom de Qwer, avec lequel ils ont joué dans plusieurs festivals (Tokyo Fest, Unicono Fest, etc..) et ils ont enregistrés leur EP Ombligo Chronicles.
Après quelques changements de line-up, ils enregistrent quatre chansons issues de leur performances lives au Montreal studios avec Hans Krueger et mixés et masterisés au Ultramarino Costabrava par Santi Garcià, La Piràmida Invertida, sort en 2008.

C’est à ce moment là que la rencontre avec le tout jeune label francais The Flying Elephant Records se fait. A la fin 2008, ils enregistrent leur premier album Try Future, enregistré au même studio et mixé par Kurt Ballou au God City Studio ( Converge, Genghis Tron, Transistor transistor). Le groupe est actuellement formé de Guille (Batterie / Chant), Germàn (Chant / Guitare / Clavier), Alberto (Basse) et Asier (Guitare / Chant). Au début du printemps 2009, l'album Try Future est sorti sur les labels The Flying Elephant Records pour la France et Arindelle Records pour l’Espagne. Une tournée européenne est prévue pour septembre 2009 tandis qu'un EP voit le jour fin 2010.

Círculos De Amigos ( 2010 )

Après la bombe Try Future, Antigua Y Barbuda revient en 2 titres, réunis en un EP Círculos de Amigos (que les plus chanceux pourront avoir avec lunettes 3D et artwork du même acabit). Leur dernier album solidement marqué par les envolées psychés n'était qu'une déferlante de riffs sous kaléidoscope, difficile de savoir si les Espagnols arriveront à faire mieux. 
En fait, à défaut de faire mieux, la quatuor fait différent : moins de délires à la Muse, avec un côté plus assagi à l'opposé de The Mars Volta (qui a littéralement implosé entre-temps) et ce même si les composantes principales de la musique d'Antigua Y Barbuda sont toujours présentes. Même sentiment d'un chant au timbre aigu, sensations d'un bordel joyeusement organisé (Australopithecus) ou tenue en haleine avortée sans dernière explosion de notes (Dead Friends), Círculos de Amigos garde le suspense jusqu'au bout. Trop peut être puisqu'en à peine 10 minutes, le EP se termine en queue de poisson sur les dernières secondes de Dead Friends.
Au final, même si le combo semble s'être légèrement calmé sur les envolées sonores, on retrouve toujours cette musique à 100 à l'heure élevée aux amphétamines et Círculos de Amigos est malheureusement bien trop court, surtout au vu du potentiel du dernier titre de cet EP, Dead Friends.

15 / 20
1 commentaire (13.5/20).
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Try Future ( 2009 )

Sous un artwork plutôt bizarre se cache le premier album des Espagnols d’Antigua & Barbuda. A peine l'intro commencée, l'angoisse survient. Les premières notes font penser à un heavy mélodique kitsch à souhait. Et pourtant, dès le début de Try Future, la peur s'envole, Antigua & Barbuda officie plus dans un math rock psyché où le chant file comme un vent déchainé.

La première chose qui frappe et aussi le plus gros avantage d'Antigua & Barbuda sur Try Future, c'est que l’on retrouve un peu tout et n'importe quoi. On pensera par moment à The Mars Volta pour les envolées, le psyché des années 70 sur Zombie Burial ou Science Parade, quelques passages plus metallisés (Try Future) ou à fleur de peau via une rythmique maladive plutôt emo / screamo (Embers) et même un ersatz de Muse (Embers). Pour résumer, un immense fourre-tout où le groupe a dû prendre son pied à mixer des sonorités différentes. Il suffit par exemple de jeter une oreille à l’enchainement Embers / Traitor pour saisir quelques facettes du groupe.
Musicalement, il n'y a pas de faute de mauvais goût, de riff mal placé ou même de passage obsolète. Tout semble millimétré, parfois trop même, comme une folie forcée, une comédie surjouée. A la fois la force et la faiblesse d'Antigua & Barbuda en somme. La batterie s'en donne à cœur joie sur chaque morceau, démarrant au quart de tour, entrainant dans son sillage une guitare à 100 à l'heure, le tout avec une prod plutôt punky.

La plus grosse chose à digérer le long des 40 minutes est le chant très haut perché, qui, s'il était forcé un peu plus, passerait pour le dernier Cage ou Helloween. Mais au bout de quelques écoutes, il prend vraiment son envol, via des passages plaintifs (Traitor) ou à grand renforts de choeurs (The Next World Master Will Carry My Blood). Il tire surtout par le haut l’ensemble du disque, prenant les notes à bras le corps pour emmener l’auditeur vers ce futur peinturluré de mille couleurs.
Autre défaut, mais pas des moindres, tout semble gonflé à bloc, poussé en avant via une prod parfois étouffante. Ainsi on ne sait parfois, dans un passage, ce que l’on écoute tant tout emplit l’espace, comblant le moindre petit vide.

Alors qu'en est-il de Try Future, ce nouvel Antigua & Barbuda. Tout simplement un immense disque mélodieux et précis. Une fois passée la voix haute perchée, c'est véritablement un très bon album qui se trouve entre vos mains. Fou, c'est véritablement le mot qui caractérise le mieux Try Future. Il ne vous reste plus qu'à vous laisser emporter par Antigua & Barbuda, sur fond de Cave Dweller.

A écouter : Embers - Traitor - The Next World Master Will Carry My Blood