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Biographie

Akercocke

Le groupe se forme en 1997 à l'initiative de Jason Mendonca (guitare / chant) et David Gray (batterie), deux amis qui jouaient ensemble dans Salem Orchid. Ils recrutent rapidement Paul Scanlan (guitare) et Peter Theobalds (basse) et sortent en 1999 un premier album autoproduit, Rape of the Bastard Nazarene. Celui-ci remporte un joli succès et permet au groupe de décrocher un deal avec Peaceville Records.

En 2001, un deuxième album intitulé The Goat of Mendes voit le jour, suivi en 2003 par Choronzon,cette fois chez Earache Records. Peu après, Scanlan est viré au profit de Matt Wilcock (ex-The Berzerker).

Words That Go Unspoken, Deeds That Go Undone sort en 2005 et est acclamé par la critique, le groupe devenant un des leaders de la scène Black/Death mondiale et faisant de plus en plus parler de lui à propos de ses croyances sataniques et de son utilisation de costumes type businessman sur scène.

Une grande tournée à travers l'Europe en compagnie de Mortician et de Blood Red Throne fera suite à la sortie de l'album, et rencontrera un grand succès. Néanmoins Peter Benjamin remplace Theobalds peu après.

Antichrist, cinquième album de la formation, débarque en 2007 et marque ainsi la fin du contrat liant le groupe à Earache Records.

Chronique

16.5 / 20
1 commentaire (17.5/20).

Antichrist ( 2007 )

Il est de ces groupes qui explosent les frontières entre les genres, éclatent les structures et font en quelque sorte avancer le métal tout entier. Akercocke est incontestablement de ceux-là, Words that Go Unspoken, Deeds that Go Undone nous avait démontré le savoir faire des anglais en distillant un mélange habile d’influences diverses, aussi bien black que death, avec des structures progressives. Les savants d’Akercocke étaient donc attendus au tournant avec le bien nommé Antichrist, véritable plaidoyer à la gloire de notre maître à tous, j’ai nommé Satan.

Akercocke brouille les frontières entre les genres, avec les passages et les blasts purement death, une ambiance et des thèmes empruntés au black. Mais ce qui frappe à l’écoute de Antichrist, c’est un recul des structures progressives propres à Akercocke. Certes, il persiste des riffs complexes et des breaks de batterie assez impressionnants et certains passages rappellent un lointain Enslaved (Axiom, Summon the Antichrist). Mais l’album n’en est pas moins riche, ce recul du progressif peut être expliqué par un travail minutieux sur les ambiances, notamment dans l’intro tout à fait malsaine avec ses paroles passées à l’envers, mais aussi dans l’apport d’atmosphère orientale (The Promise, Distant Fires Reflect in the Eyes of Satan) qui donnent du souffle aux compositions. Souffle nécessaire vu la teneur compacte du son qui est à double tranchant puisque voulant donner un aspect compact et puissant le groupe oublie par la même occasion un certain côté malsain et cru qui aurait pu être exacerbé par une moins grosse production. Les passages les plus calmes, guitare et voix claires, qui sont souvent agaçants dans d’autres albums du même acabit sont ici très bien agencés et intégrés.

Si Akercocke n’échappe pas aux clichés du genre, évident avec un nom d’album et un artwork pareil (bouc, forêt, femme nue), le groupe reste cependant intelligent jusque dans les paroles traitant, on s’en serait presque douté, du christ, de l’antéchrist, de la religion en général. Le thème a pourtant été traité de manière beaucoup plus crue et haineuse de part le passé mais aussi été surexploité, ce qui pourra causer une éventuelle lassitude. Cela dit l’ambiance colle parfaitement, le fond et la forme sont en totale harmonie et on en oublie presque le coté éventuellement rébarbatif.

La musique d’Akercocke est plus simple, plus limpide que sur le précédent album mais surtout pas plus directe, l’ambiance est très travaillée et devient l’intérêt central de l’album. Très bon cet Antichrist l’est assurément, mais je ne suis pas sur que l’on s’en souvienne comme un album très marquant, par sur non plus que j’y revienne de manière spontanée. Mais ne boudons pas notre plaisir, et faisons honneur au maître des enfers avec le petit plus «so british» d’Akercocke.

A écouter : De l'intro � l'outro