J’ai longtemps ne pas su quoi dire sur The Curse. Non pas que l’album soit mauvais, loin de là, mais peut être parce que je n’arrivais pas à le cerner. Assez d’états d’âme, penchons nous donc sur l’opus en question : onze titres, trois minutes en moyenne avec deux musiciens armés d’une dizaine de cordes. Une série de chiffres qui font de 42 the Band et The Curse une rencontre entre un univers plus folk et un second plus chaotique.
L’entrée en matière se fait de manière on ne peut plus classique : quelques notes pour lancer « Montre à Gousset », introduction en douceur avant « The Sea Screams to the Crowd » et la véritable apparition d’une seconde ligne vocale. C’est à cet instant que 42 the Band révèle son caractère, celui d’un groupe qui mise sur sa dualité, sa double-face sur des compositions comme « Lighthouse » ou « The Curse ». De brefs instants de bonheur, efficaces ou l’on retrouve un peu de l’esprit Chaotique de H.O.Z. sans s’épancher sur des séries de notes toutes plus complexes et inintéressantes qui, ici, n’auraient que peu d’effet.

Autant certains aspects sont enchanteurs (« Lighthouse »), d’autres souffrent d’un léger manque de souffle : « Love Isn’t It » est trop décalé avec sa guitare électrique qui, dans sa folie, casse la construction du morceau là ou « Folked Valse » et « Neon Bees » font mouche. Pouvons-nous centrer nos propos sur la durée des morceaux ? Parfois trop courts (« Neon Bees » justement), ils s’avortent eux-mêmes, là ou l’on aurait pu souhaiter une création de sensations plus lente malgré la véhémence de certains (« Dolphin Killer », à prendre avec du recul niveau lyrics).

The Curse, c’est donc un duo Folk avec son univers qui, sans prétention, arrive à séduire notamment par cette complémentarité vocale. Efficace, The Curse n’a d’autre but que de faire passer un bon moment aux auditeurs comme aux musiciens, et c’est globalement chose faite.