Biographie

28 days

Formé en 1998, 28 days est devenu très populaire dans son pays, l'Australie. Avec son mélange de punk - hip hop - métal 28 days apporte un son nouveau quand on commence à se lasser du néo métal actuel.

Après le succès de leur second album Upstyledown, le groupe se fait peu à peu oublier en dehors de l'Australie mais continue à sortir divers albums et Eps, jusqu'à se séparer en 2007.

Chronique

15.5 / 20
2 commentaires (14.5/20).
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Upstyledown ( 2001 )

28 Days est connu en Europe pour 2 tubes : "Sucker" et "Rit It Up". Pourtant les cinq musiciens du pays des Kangourous ne sortent (heureusement) pas d'albums composés que de 2 titres. Upstyledown creuse bien plus profond que les deux titres très fusion précédemment cités. En 2001, 28 Days va apporter un trop rapide vent de fraîcheur dans nos oreilles. 42 minutes, 17 titres, quasiment tous calibrés radio, un visuel annonçant un "gros" son, on sait à quoi s'attendre avec 28 Days.

Alors pour ceux qui seraient passés à côté du raz de marée 28 Days, le groupe se résume en quelques mots : alliance de punk et hip hop. Dès les premières notes de "The Bird", le côté punk transparait : une basse tonitruante et une batterie tenant un rythme quasi binaire sur les 2 minutes du morceau, épaulées par une guitare rapide très typée "punk rock à roulettes". Un refrain avec quelques choeurs, avec un léger changement de rythme sans trop déconcerter l'auditeur. C'est simple, ca bouge, on en demande pas plus. Pourtant, comme expliqué précédemment, bien que ce type de morceau se retrouve sur la plupart de Upstyledown ("Know The Score", "Goodbye" ou l'excellent "Rolling Gang"), 28 Days va voir plus loin que ça. La présence d'un DJ apporte cette touche hip hop qui fait tout le charme du groupe. De quelques touches sur "Sucker" (en particulier le chant) ou "Rit It Up", classiques mais donnant des frissons ou même envie de bouger sans rougir à  "Deadly Like" ou le destructeur "Kill The Fake" sont deux bombes en puissance. On pourra penser à Limp Bizkit par moment, pour un néo-métal très rappé, dans la veine du mouvement de cette période. Ca ne tombe pourtant pas dans le classique, prévisible ou même lassant : les morceaux sont plus rythmés, changent de rythme en quelques secondes sans se louper. Jouissif, rien de moins. 28 Days sait aussi ralentir le tempo, avec "Song For Jasmine" qui se veut plus posé, quasiment la ballade de l'album, et "What You Know", plus pop-punk que le reste de Upstyledown. Sans être mauvais, ces deux titres peuvent paraître banals, passant sans difficultés ni attention particulière lors de l'écoute de l'album. On notera les interludes déconcertantes, tenant plus du délire entre potes que de l'intermède musical permettant une transition délicate entre deux morceaux. "Don't Touch My Turntables", "Time For Us To Leave" ou même "Spicy Fingers" donnent l'impression d'un album d'ados qui ne cherchent qu'à partager leur trip, pouvant créer un petit décalage face à la qualité de Upstyledown.

On réécoutera avec plaisir Upstyledown, et on rejettera parfois une oreille sur les albums suivants, mais le groupe n'arrivera malheureusement pas à retrouver le succès (sauf sur le single avec Apollo 440 "Say What" ou l'énorme "Boom") ou la qualité de ce second album. 28 Days est apparu puis a disparu très rapidement, laissant comme seul souvenir Upstyledown, un album prenant, complet et qui séduira autant de nos jours qu'en 2001, malgré les quelques rides de plus.

A écouter : I Remember - Sucker - Kill The Fake