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Biographie

1000 Travels of Jawaharlal

1000 Travels of Jawaharlal, comme son nom ne l'indique pas, nous vient de l'ouest du Japon et produit un punk rock survitaminé inspiré des pointures du genre comme Jawbreaker, Rites of Spring ou Leatherface. En 1999, le groupe sort son premier EP, Letter, sur ImoMushi Records. Ce dernier sera rapidement suivi l'année suivante par un split album avec Minority Blues Band sur le même label. En mai 2000, le trio auto-produit un second split album aux côtés de Bowfura. En avril 2001, le batteur quitte le navire et il leur faudra presque 6 mois pour dénicher un remplaçant digne de ce nom. Le nouveau line-up établi, le trio se lance dans un nombre impressionnant de concerts leur permettant d'acquérir une certaine réputation. Leur premier album, Owari Wa Konai, voit le jour en 2003 sur ImoMusgi Records au Japon et sur Day After en Europe, où une tournée sera organisée peu de temps après. Les relations avec l'Europe s'intensifient en 2004 via la sortie d'un split avec les excellents Aghast, groupe emo punk écorché de Tarbes. 1000 Travels of Jawaharlal ira également se faire les armes aux USA grâce à une série de concerts avec Light The Fuse and Run.

Chronique

16 / 20
2 commentaires (18/20).

Owari wa konai ( 2003 )

Connu pour sa scène punk old school (GISM, Age, Shikabane ...), le Japon contient également d'excellents groupes résidant au sein de strates plus modernes. On pense à Envy, 9 Days Wonder, Fugüe, aux extrêmes Kulara ou encore aux floydiens boulimiques de chez Boris. Quant à 1000 Travels of Jawaharlal, ils font office de véritable révélation en terme de punk rock à tendance emo. Car même si aucune révolution n'est opérée ici, le power trio hargneux a définitivement le feeling pour convaincre et faire revivre les poussiéreuses partitions de Jawbreaker via Owari Wa Konai, album spontané à l'énergie sans faille.

Pas de bidouilles ni de quelconques sophistications chez 1000 Travers Of Jawaharlal ; le punk rock dans son plus simple appareil, rapide et agile. Les mélodies omniprésentes filent sur la brèche et puisent leur essence dans un chant en japonais écorché vif. Crachant et éructant toujours à la limite du point de non retour, débordant parfois sur un ton faux, ce dernier fait toute la personnalité du trio. Sincère et Addictif. Aucun temps mort n'est observé, tout est misé sur l'explosivité et l'intensité du moment présent. La spontanéité EST LA ligne de conduite et cette dernière profite à souhait de la production qui conserve la touche rageuse et sauvage du punk rock. Raw & Live. Certes, mais la musique des nippons est également giflée par des touches emo héritées de la scène US. Il en résulte un lot non négligeable de mélodies aguichantes qui font toute la qualité des compositions, variées et motorisées par une rythmique basse / batterie toujours pied au plancher. Intraitable de bout en bout. On aurait presque envie des les rapprocher de Yaphet Kotto tant les émotions suscitées peuvent coïncider dans cet esprit brut et granuleux. On retrouve chez les 2 formations ce côté écorché sur le tas, touchant, urgent et faussement maladroit.

L'unité est forte, du ciment agrège les morceaux, de la sueur sur le front, de la passion au bout des lèvres, 1000 Travels Of Jawaharlal marque de sa griffe dans un style écumé de fond en comble. Le tour de force est bien là.

Télécharger : The End Never Comes.

A écouter : to wake you up !